#écopoétique #05 | Maquignons et Egalité

Si on passe par là maintenant, on ne peut pas savoir. C’est au niveau de l’angle droit formé par la rue de l’Egalité — autrefois, rue du Cimetière, mais ça mettait mal à l’aise les élus alors l’Egalité, ça renvoie à Citoyenneté, il fallait y penser — et la rue des Maquignons — on peut se dire qu’il y avait Continuer la lecture#écopoétique #05 | Maquignons et Egalité

#écopoétique #04 | fissures

Revenir à pied : de la gare en bas, monter jusqu’ au plateau. Chaque fois, tu te dis que c’est la dernière. En haut, la ferme, en cours d’écroulement. Prise dans des filets, un piège. Ils font   semblant de maintenir les murs des granges en train de s’ébouler, Pareil pour le toit bâché, change donné, misère cachée. On s’occupe d’elle, ça Continuer la lecture#écopoétique #04 | fissures

#écopoétique # 3 | jardin fantôme

En longeant le fleuve pas encore traité à prix d’or pour accueillir les nageurs olympiques, on pouvait capter présences, reflets, silhouettes, comme toujours. Le grand chambardement était annoncé mais il n’atteindrait ni la cathédrale en cours de rétablissement, ni les ponts, ni les pavés des quais ni la petite histoire, ni le peuple des bords. C’est ce que je pensais Continuer la lecture#écopoétique # 3 | jardin fantôme

Vers une éco-poétique éthique # 06 | La chasse au « Ô ».. oh…oh… oh !

[…] Les pluies nomades venues de l’Est, tinteront encore au tambourin tzigane ; et les belles averses d’été, descendues de haute mer en toilettes de soirée, promèneront encore sur terre leur bas de jupe pailletées. SAINT-JOHN PERSE, Sécheresse, Vents Ici cette pluie n’a pas d’ombre ! On ne sait d’où elle vient Ce poète ancien l’encombre : exclamations béates, emphase désuète, arguties soporifiques. Continuer la lectureVers une éco-poétique éthique # 06 | La chasse au « Ô ».. oh…oh… oh !

#écopoétique #06 | Pluies incessantes

Ô pluie incessante ! Impossible d’arrêter l’ écoulement de ton eau sur mes volets fermés J’entends encore et encore les larmes du ciel glisser tristement le long des gouttières. L’eau s’infiltre partout où le temps gelé casse et fissure, sans discontinuer, creusant les rides des façades Les gargouilles aux yeux exorbités vomissent un peu plus d’eau chaque jour, tombent des frontons Continuer la lecture#écopoétique #06 | Pluies incessantes

les mardis #02 | Perec, porte fantôme

Dans ton souvenir, la porte n’est plus. Elle a disparu. Pourtant, tu l’as franchie ce soir-là. Une fois la porte ouverte, tu as posé le pied sur le seuil gris cimenté encore tout tiède dans le soir d’été. Pour retrouver la porte, il faudrait retrouver la photographie de cet autre jour. Ta sœur déguisée et maquillée, assise sur le seuil Continuer la lectureles mardis #02 | Perec, porte fantôme

les mardis #01 | Perec, dormir en mouvement

dans le noir de l’avant l’aube et le demi-sommeil du départ en vacances transbahutée dans les bras de mon père déposée à l’arrière du camping-car les rêves bientôt striés de réverbères dans la fente ajourée du rideau à pression, et sous la joue le rêche de la couverture et le frais de la nuit qui fait s’enfoncer un peu plus Continuer la lectureles mardis #01 | Perec, dormir en mouvement

#écopoétique #01 | le silence, ça n’existe pas

La torpeur du soleil faisait taire la ville endormie. Assommée. Abrutie. Au fur et à mesure où elle s’éloignait de l’axe routier principal, le silence gagnait. En épaisseur. Même si le silence, ça n’existe pas. Ce qu’elle croyait. Frôlement des pas dans les herbes, pépiement des oiseaux, froissements. Le silence, pensait-elle, c’est l’inhabité. Le désert, c’est le silence. Elle déambulait Continuer la lecture#écopoétique #01 | le silence, ça n’existe pas

#écopoétique #05 / la maison sur la falaise

C’était un pavillon ordinaire, comme il se faisait dans les années 1970, avec un grand jardin tout en longueur jusqu’à la falaise. Au bout, trente mètres plus bas, il y avait la mer. Enfant, je n’avais pas le droit de m’approcher du bord. Le grand-père y veillait. Toujours fourré dans ce potager qui prenait bien la moitié de la surface Continuer la lecture#écopoétique #05 / la maison sur la falaise

#écopoétiques #05 | une église singulière

La place Camille Jullian de Bordeaux, un avant, un après. Rechercher sur internet quelques photos des années soixante-dix. Au centre un monument composé d’une colonne et de pierres provenant du mur d’enceinte de la ville romaine, en hommage à l’historien Jullian, spécialiste de La gaulle romaine. Des voitures garées autour du monument. Sur un côté de la place, la vieille Continuer la lecture#écopoétiques #05 | une église singulière