#écopoétique #04 | Refuges

Quand on ne se bat plus contre la falaise qui recule les glaciers qui fondent et les montagnes qui s’effondrent Contre la mer qui fait remonter les égouts contre la chaleur qui devient insupportable contre la pollution qui est partout et les déchets qui s’accumulent contre le bruit, les surtouristes, les embouteillages, les radiations et la laideur la guerre aussi Continuer la lecture#écopoétique #04 | Refuges

#écopoétique #03 | tout simple

Le jardin n’était pas très compliqué : un rectangle de 300 M2 coupé au presque centre par une petite allée bitumée qui menait au perron. Des murs en pierre, de la pelouse, enfin de l’herbe dont pas mal de trèfles et pissenlits qu’il taillait avec une tondeuse sans moteur en râlant d’abondance. Et puis des poiriers. L’église était tout près, Continuer la lecture#écopoétique #03 | tout simple

#écopoétique #02 | Pierres gravées

Traces, un hommage aux pierres gravées en vallée d’Aure. On ne voit que ce que l’on connaît. On ne voit pas les gravures sur les pierres alors que presque partout, dans les villages de haute montagne, sur les chemins des estives, on trouve des gravures. La plupart de ces signes nous semble sans valeur parce que le sens échappe à Continuer la lecture#écopoétique #02 | Pierres gravées

#écopoétique #04 | Pfas et métolachore

On ne voit rien, ça ne sent pas et c’est imprononçable C’est ça qui est bien; n’empêche qy’il y en a partout « On creusera jusqu’au miocène, mais ça coûte cher » m’a dit le Président du syndicat des eaux Dans des sédiments déposés entre 5 millions et 23 millions d’années, ça fait drôlement profond pour échapper au poison lent « On trouvera Continuer la lecture#écopoétique #04 | Pfas et métolachore

#écopoétique #03 | Perpétuel

Quand Odette passe devant le jardin, elle marque toujours un temps d’arrêt. Façon de souffler, de faire une petite pause dans sa promenade à elle, appuyée sur le vieux bâton de ski rose dont elle se sert comme canne. Devant le jardin, elle s’arrête, fait un effort pour redresser son dos tellement courbé, elle regarde. Son œil est tout plein Continuer la lecture#écopoétique #03 | Perpétuel

#écopoétique #03 | un jardin sur le néant

Jardin potager de la Ferme du bonheur Les jardins improbables – nés en terrain hostile ils ont réussi à surmonter d’innombrables obstacles pour être là, avec parfois quelques buddléias, ronces, chardons, quelques vergerettes du Canada, des graminées… Parfois une simple pousse de pissenlits coincée dans la fente entre le mur vertical d’un bâtiment et le commencement du trottoir, avec l’écoulement Continuer la lecture#écopoétique #03 | un jardin sur le néant

#écopoétique #03 | jardins

Deux Araignées vivent dans le jardin-qui-n’en-est pas un, légèrement dressées sur leurs longues pattes filiformes.L’une vient le matin, l’autre à la nuit. Rarement elles se rencontrent.Pourtant ce soir, à ma fenêtre obstruée d’ombre et feuilles de Plantes, tendis que j’abreuvais toutes ces vives, vertes, ondulantes précieuses amies sauvagement emprisonnées dans de grands pots bien solidement amarrés se chevauchant l’un l’autre Continuer la lecture#écopoétique #03 | jardins

#écopoétique #03 | Faire son jardin / Faire Jardin (mangrove 1)

Faire (faire) son jardin. Il y fait souvent chaud, trop chaud pour en faire un espace de détente ou de convivialité. Il est infesté de moustiques à la nuit tombée, l’herbe tropicale y est dure et sa taille réduite ne le destine pas à servir de terrain de jeu pour les enfants. Un jardinier s’en occupe les mardis et vendredis Continuer la lecture#écopoétique #03 | Faire son jardin / Faire Jardin (mangrove 1)

#écopoétique #04 l Lieux où le monde a mal

Je partais – j’allais partir à la recherche de ces lieux où le monde a mal mais je n’eus pas le temps de faire un premier pas. Mon corps me dit : « J’ai mal ». Où as-tu mal, lui dis-je. « En chacune de mes cellules, j’ai mal ». Pourquoi tes cellules ont-elles mal ? « Elles ont mal de la souffrance du monde dont tu Continuer la lecture#écopoétique #04 l Lieux où le monde a mal

#écopoétique #04 | paysages écocides, paysages du dé-goût ? paysages – égout

« Et peut-être tu te rends compte de la défaite des sens, déjà. Je me promène dans un paysage et je n’y reconnais rien de ce qu’il est. Je crois que je l’aime parce que je le rapporte à ce que je connais déjà. Des sensations de vacances, des îlots d’enfance, les vignes qui s’alignent sur la terre blanche, ma mère Continuer la lecture#écopoétique #04 | paysages écocides, paysages du dé-goût ? paysages – égout