#écopoétique #05 | béton et bitume (suite)

J’ai habité Paris, j’ai habité une tourune tour sur dalle au-dessus d’une rue aveugle même au 10eme étage, j’avais une belle vuesurtout la nuitje ne rêvais pas du 34éme Impossible de nettoyer les vitressans risquer sa vieCe n’était pas prévumais jamais une panne d’ascenseur

#écopoétique #05 | béton et bitume

Les tours de la défense se videntvieillissentavant le Covid, ça valait plus de 6 000 euros le mètre carré, et maintenant, ça vaut moins de 300 euros. C’est un effondrement énorme.la construction sur dalle, la plus grande du mondeun témoignage un patrimoine, un monument !

#écopoétique #05 | Un bout de boulevard

Les derniers cent mètres de l’Avenue des Quatre Reines se nomment Boulevard Bouche. La ville étant petite, sans doute fallut-il un jour honorer à la fois les reines[1] et le député de 1789, nés ici, et faute de grandes artères leur partager une avenue, cette cohabitation ne devant guère gêner leurs restes illustres malgré des positions politiques à priori opposées. Continuer la lecture#écopoétique #05 | Un bout de boulevard

#écopoétique #05 | spectralité ambiante

« Ce sentiment de vivre dans des ruinesécologiques, économiques,Vous le ressentez ?guerres, épidémies, ne pas savoir ce qui sera dans cinq ansdepuis longtemps qu’on ne l’avait pas vécu » C’est ce qu’il appelle la spectralité ambiante.Grégory Delaplace n’est ni un politique, ni un poéte,juste un antropologue médaillé d’or du CNRSson terrain est la Mongolie Cet intérêt pour les fantômes, les maisons hantées, Continuer la lecture#écopoétique #05 | spectralité ambiante

#écopoétique #05  | le perchoir

Face à mon perchoir, une rambarde de fenêtre qui s’ouvre sur la rue, un bout de trottoir là où précisément il y avait un garage, « le  garage » avec ce que cela suppose de familiarité et de négligence pas dommage (qui ne craint rien) à mes yeux d’enfant. Il s’étendait, une horizontalité sur quelques dizaines de mètres. Courants d’air et pigeons le traversaient Continuer la lecture#écopoétique #05  | le perchoir

#écopoétique #05 | La grande mutation de Romans-sur-Isère

Je ne connaissais pas Romans-sur-Isère ; j’y suis venue pour voir l’exposition d’un copain dans la galerie d’un copain : « on est bien ici ».Le mieux, m’a-t-on dit, est de se garer de l’autre côté de l’Isère à Bourg-de-Péage, les quais sont aménagés en promenade le long de la voie verte qui suit l’Isère, puis de traverser le vieux pont à pied. Continuer la lecture#écopoétique #05 | La grande mutation de Romans-sur-Isère

#écopoétique #04 | Quadrilatère

Je n’y suis jamais retourné, ou alors sans le savoir – on ne sait jamais – sans le savoir vraiment – on ne sait pas on avance : c’était un dimanche matin, tôt dans le style des six ou sept heures personne dans les rues mais le jour y était, le rendez-vous place de la Nation, début des années quatre-vingt, Continuer la lecture#écopoétique #04 | Quadrilatère

#mardis #02 | Pourquoi?

27 rue Henri Martin, trottoir étroit, immeuble d’angle, une marche, basse, étroite, ordinaire, une porte. Marron. Marronasse. La couleur fanée par le soleil de la rue étroite, sombre, humide. Soleil têtu il a fallu. Il a le temps le soleil. Peinture fanée, écaillée. De l’ongle, ongle court, suivre les pelures de peinture, les stries, fentes, doucement, peinture déjà assez écaillée. Porte d’un immeuble ordinaire, avec motifs toutefois. Des rectangles bizutés, des strates de bois, de rectangles dans des rectangles. Les compter? Pourquoi? Continuer la lecture#mardis #02 | Pourquoi?

#écopoétique #05 | Entre rêve et réalité

Elle a longtemps hésité et puis finalement elle l’a achetée la petite maison de ses rêves au bout de ses pas au milieu d’un pâturage près de la forêt. La porte grince, s’ouvre sur une seule pièce éclairée d’une seule petite fenêtre. Sur l’étagère au-dessus de l’évier en pierre, elle a mis des bougies, une réserve de bougies et de Continuer la lecture#écopoétique #05 | Entre rêve et réalité

#écopoétique #3 | A tâtons

Tout commence avec le regard, une observation attentive de ce qui m’entoure. Un peu comme si le jardin devait petit à petit me parler une langue secrète qui ne serait pas faite de mots mais d’inspiration fulgurante tandis que j’arpente les 800 mètres carré que me confère le titre de propriété. F. n’a que faire des lois de la propriété. Continuer la lecture#écopoétique #3 | A tâtons