Carnets individuels #22

Sur la place de mon village, d’un côté la mairie, de l’autre la nationale. Entre les deux, une tonnelle, devant celle ci, l’arrêt du bus qui relie Lyon à Bourg en Bresse. Sur la droite, l’école. Sous la tonnelle, tout autour, des bancs, au centre, comme un îlot, un bloc de béton carré, environ 1 m sur 1m, coiffé d’un deuxième Continuer la lectureCarnets individuels #22

Carnets individuels #21

Une rue bourgeoise du centre ville. A part ce qui est organique, rien ici n’est mobile, tout est attaché à quelque chose. mon attention se pose sur un immeuble. Façade et perron de marbre blanc, trois marches jusqu’au porche d’entrée. Sur celle qui touche l’asphalte, une unique feuille de platane qui a volé jusque là, assez loin de son arbre d’origine lequel Continuer la lectureCarnets individuels #21

#21 FAIRE BOUGER LES CHOSES

Au supermarché remplir son caddie, attraper quelques plats cuisinés, rafler deux packs de yaourts aux fruits, du thon en conserve, du chocolat noir à 70%, rajouter des fruits secs, des clémentines, dehors voir les gens pressés, les observer, ralentir leurs pas, retourner leurs parapluies, croiser le regard vide de la femme qui fait la manche, lui parler, poser devant elle Continuer la lecture#21 FAIRE BOUGER LES CHOSES

#carnet individuel – Rebecca

Pour dire le silence de mots, choisir une perspective: le bruit des quelques pièces jetées | clingclingcling dans le jadis pot à crème fraîche (l’étiquette ne l’est plus) en verre | aucun regard de elle à lui de lui à elle | bien retenir le geste banal mécanique | maintes fois répété ? | le chien immobile et son maître Continuer la lecture#carnet individuel – Rebecca

#Carnet individuel | Catherine K.

#19/11 28/11 – Les jours de télétravail je sors peu, voire pas du tout,  pas de livraison à domicile aujourd’hui, pas vu les éboueurs non plus, d’ailleurs c’est rare que je leur parle, juste une virée à la pharmacie, à cinq minutes à pied, croisé personne, pas même un voisin, juste échangé un peu avec la pharmacienne souriante et sympathique Continuer la lecture#Carnet individuel | Catherine K.

# Carnet individuel I Claude Enuset

#18/40  Même moi, qui rêve tellement, je connais des intermittences où le rêve me fuit. Alors les choses m’apparaissent avec netteté. La brume dont je m’enveloppe s’évanouit. Et toutes les arêtes visibles blessent la chair de mon âme, toutes les duretés, d’être regardées, me blessent, car je connais ainsi leur dureté. Tout le poids visible des objets pèse au-dedans de Continuer la lecture# Carnet individuel I Claude Enuset

carnets individuels | Marion T

#20 – 28/11 Rame surpeuplée, regardent tous le téléphone, se fond parmi les corps, la femme est là à l’angle, se fond parmi les corps, observe, la rejoint, paupières baissées, la femme, carré noir, regarde ailleurs, frôle et s’attarde le long du sac, le long de la poche, frôle et glisse une main, glisse et prend, la liasse, liasse en Continuer la lecturecarnets individuels | Marion T

#14 A supposer que …

Ouvrir la porte de la penduleTourner les aiguilles dans l’autre sensRemonter le temps Gagner du tempsNe pas en perdre Ne pas avoir une minute à soiPlus que trois minutes de pose dit la coiffeuse qui a justement ce matin trois minutes de retard vu qu’hier, à cause du foot, les voisins ont fait la fête J’opine, l’heure avanceLe temps s’écoule goutte à goutteEst-ce Continuer la lecture#14 A supposer que …

CARNETS DE NOVEMBRE

CARNET#40 Un alignement devant un mur, une comptine, quelque chose qui en s’approchant de cet objet prend du sens  parce qu’on marche vers, parce qu’on cherche à comprendre, le sens d’une vision, parce qu’au départ cela intrigue, parce que c’est une surprise, parce que c’est encore peuplé de quelque chose et ce quelque chose c’est peut-être un récit mais – Continuer la lectureCARNETS DE NOVEMBRE

carnets individuels | marine riguet

#1 Il y aurait eu les odeurs. À présent je vois davantage les corps qui bougent. Il y en a peu ici. On prend le temps de les voir se former, marcher à côté des pierres énormes d’église. Une femme promène son chien – je dis femme mais c’est son corps qui me suspend à lui, l’impossible tourment des jambes Continuer la lecturecarnets individuels | marine riguet