#double voyage #04 | confine italiano, con e senza Esther

J’avais neuf ans et je ne connaissais pas encore Esther. J’étais assis à l’arrière de la Simca 1300 beige aux fauteuils rouge bordeaux et mes parents et moi-même nous allions en Italie. Cette autre planète. Comme tout voyage intersidéral, nous devions prendre des précautions pour changer d’univers. L’entrée du sas, c’était la frontière, cette limite invisible qui était pourtant imperméable Continuer la lecture#double voyage #04 | confine italiano, con e senza Esther

Goodalninhalte / #4 Le double voyage

Good evening Sir, good evening Madam. We are French people travelling by bicycle through your country. And we’d like for the night to find a place to put our tents… Le discours commence à se roder. On pourrait peut-être l’améliorer encore. Your country ? Pourquoi ne pas qualifier en : Your beautiful country ? Your wonderful country ? Sauf qu’on en a les mollets Continuer la lectureGoodalninhalte / #4 Le double voyage

Voyage # 04 # pause

Dubaï Je me demande pour quelles raisons je me souviens de ça. C’est un détail. Il ne s’est rien passé d’important à ce moment-là. Du pas conséquent comme on en vit tant. Mais comme je m’en souviens, quelque chose a du me marquer. C’était durant les congés de Noël, on partait au Laos, avec cette escale à Dubaï. Je ne Continuer la lectureVoyage # 04 # pause

voyage #04 | double quai

Descendre train. Valise tire. Quai. Chercher direction sortie. Sentir température, froid. Si c’est la bonne gare. On sait jamais, ça m’est déjà arrivé. Et si j’avais oublié quelque chose de ma place du train. M’est déjà arrivé aussi. Contrôler, vite, il est encore temps. Portable, ok ; clefs, ok ; fric, papiers, ok ; billets, ok. Ouf. Avance. Vite chercher correspondance. Descendre vers Continuer la lecturevoyage #04 | double quai

#voyages #04 | huit et demi

dans cette position, assise, sous les platanes, écoute à ce moment-là l’argent n’avait pas d’importance mais rien n’en n’avait plus, il y avait un verre de pastis sur la petite table, posé là, ce n’était pas exactement une terrasse mais c’était sûrement le soir, vers huit heures où le jour tombe pour revenir le lendemain, oui sûrement, plus tard oui, Continuer la lecture#voyages #04 | huit et demi

##le double voyage #04 | faire étape

On fait étape. C’est ce qu’on dit. Combien de fois fait-on étape ? En général, une fois suffit, une nuitée, la coupure du trajet en deux, scie circulaire dans l’épaisseur moite d’une soirée d’été ou lourde, orageuse d’une nuit déjà tombée (si tôt) sur nos épaules. C’est sur nos yeux que ça tombe le plus vite, c’est ce qui nous pousse Continuer la lecture##le double voyage #04 | faire étape

Le double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent

Il ne faut pas faire ses courses en ayant faim comme il ne faut pas écrire en état fiévreux. Un arbre chargé de fruits et le vent. Les fruits de la grâce qui s’offrent dans l’hiver sont plus petits cette année encore par l’absence de l’eau. Et le vent à présent les malmène, brutal, violent. Il les gifle des jours Continuer la lectureLe double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent

#voyages #04 | une nuit d’Arles

C’est une nuit avec l’enfant ( et parce qu’il y avait l’enfant ce serait différent) on se gare sur une place de livraison de la rue principale sous un lampadaire : la poussière de sable comme de la cendre et les moucherons écrasé sur le pare-brise; elle a faim et elle a soif ( sur la route l’air brûlant s’engouffrait Continuer la lecture#voyages #04 | une nuit d’Arles

#voyages #04 | La route de Salina

Le vol de Paris n’allait pas plus loin que Nouhadibou dans mon souvenir, on ralliait Nouakchott par la route, l’unique route, après ce n’était que de la piste. Nouhadibou, le sable et la mer, un hangar et le bœuf bourguignon qui me semble le meilleur de la terre et me rend malade. C’était il y a longtemps. Rien, personne, le Continuer la lecture#voyages #04 | La route de Salina

#voyages | Voyages réels

Il sortit par la porte Gay-Lussac. Hésita à prendre le RER, puis traversa la Place Edmond Rostand. Il aurait voulu remonter la rue Soufflot, mais ne souvenait plus qu’elle était si proche pourtant. Il prit sur sa droite parce que son seul repère était la rue Claude Bernard. Avant il fallait longer la rue Gay-Lussac, ses cafés, ses petites boutiques Continuer la lecture#voyages | Voyages réels