le double voyage | syllabes du bout du monde

J’étais à Barentsburg, ville gelée, abandonnée des hommes, 78 degrés de latitude nord, faisant face à un buste de Lénine. J’étais à Longyearbyen, ville où l’employé de l’hôtel me retint par le bras m’expliquant qu’il me fallait prendre un fusil si je sortais me promener, à cause des ours. J’étais à Sarnes, village maudit, le long du Porsangerfjord, où se Continuer la lecturele double voyage | syllabes du bout du monde

le double voyage | Venise

Venise en janvier. Venise seule. Arrivée le matin, par le train de nuit, enfin il me semble. Il me semble que la ville était froide, j’ai du mal à écrire le mot ville à propos de Venise, pourtant c’est une ville, mais tellement éloignée de. De tout. Venise isolée. Moi seule à Venise en hiver. La place San Marco inondée, Continuer la lecturele double voyage | Venise

le double voyage | Terre et Lune

Aujourd’hui je voyage en restant sur place, par les explorations de possibles existences, et je vois comme une étrangeté d’anciens voyages, de ceux qu’on fait lorsqu’on change vraiment de lieu. Non que ce fut désagréable, mais, si je devais les recommencer ou quelque chose comme ça, ils me paraitraient trop proches du tourisme. Le plus drole : maintenant je les vois Continuer la lecturele double voyage | Terre et Lune

#voyages #prologue | S’il m’en souvient

S’il m’en souvient j’étais en Casamance, à Ziguinchor, y assistant à un concert de Youssou N’Dour dans le stade de football Jules François Bertrand Bocande. S’il m’en souvient j’étais à la Noordzee, dans le sillage de Marie Polders, côté ouest, La Panne, Saint–Idesbald, qui s’appelle encore comme ça aujourd’hui ? S’il m’en souvient j’étais à Kimbongo, près de Kikwit, à Continuer la lecture#voyages #prologue | S’il m’en souvient

#voyages #prologue | L’open consommable

Delhi. Le ciel gris dépose des particules sur la peau les bronches étouffent sous les klaxons des rickshaws. Ici on marchande quelques centimes qui font les repas là. Les ventres grouillent d’épices et ne peuvent retenir l’effusion d’un nom touristique donné au vide. Udaipur. Les sodas au petit-déjeuner des enfants aux yeux brillants tendent les mains et s s’agglutinent aux Continuer la lecture#voyages #prologue | L’open consommable

#voyages #prologue | pour s’y retrouver mieux se perdre

à London, une pension au cœur d’un parc concentré source de possiblesà Kyoto filer en vélo d’un temple à un autreà Stinson Beach l’empreinte des pas sur le sable mouillé s’effaceà Amsterdam sous la pluie un bus qui ne viendra jamais se laver sentir peau neuveà Sevilla, la langue érige l’ocre des façades les oranges fondent au solà Bastia l’odeur Continuer la lecture#voyages #prologue | pour s’y retrouver mieux se perdre

#voyages #prologue | en finir à Buçaco

roulé vers le Cotopaxi Michaux n’y ai pas vu, rien vu d’ailleurs de brouillard trop. il dit Michaux « Qui n’aime pas les nuages, qu’il ne vienne pas à l’Equateur. Ce sont les chiens fidèles de la montagne, Grands chiens fidèles ; Couronnent hautement l’horizon ». De Cotopaxi donc point, Quito fi de Michaux, La Condamine suivons vers Saint-Amand-Montrond Doña Isabel trouvons. Continuer la lecture#voyages #prologue | en finir à Buçaco

#voyages #prologue | Cañons

J’étais à Los Mochis dans la ville d’Owen Topolobampo et la Mer de Cortés J’ai foulé la rive blanche de Cozumel et San Juan de Ulúa Je suis à Río Grijalva le 12 mars de l’an de Grâce 1519 Je suis la veine ouverte des Barrancas del Cobre Du Pacifique au Chihuahua en Ferromex 3022 Cañons ! Cañons Du cuivre vertigineux Continuer la lecture#voyages #prologue | Cañons

#voyages #prologue | Errances, déshérence

J’étais à Zadar, sur les quais, où des empreintes photovoltaïques mémorisent de quoi saluer le soleil à la tombée de la nuit, juste à l’heure où le remous des ferries en venant lécher la grève fait résonner l’orgue de chants cétacéens. Ou bien je tournais autour des quinze kilomètres carrés de Gili Meno, séjournant au Kontiki,entre mer et  lac salé Continuer la lecture#voyages #prologue | Errances, déshérence