#anthologie #40  | Anne-James Chaton| sait-on jamais

Je ne parle pas d’une seule voix d’un souffle unique tout est multiple  je m’avance hésitante puis plus sûre me faufile entre les phrases me glisse vers l’autre me perds un peu mais pas tout à fait juste assez pour sentir, me laisser déposséder, de quoi ?  par l’inconnu qui peut-être ne l’est pas tant que ça, qui transformera habitera cet imaginaire de Continuer la lecture#anthologie #40  | Anne-James Chaton| sait-on jamais

Le Métamicien

Un endroit/envers restaurateur (n.) « keeper of a restaurant, » 1796, from French restaurateur, agent noun from restaurer « to restore » (see restaurant). Medieval Latin restaurator meant « restorer, one who re-establishes. » “faut qu’elles arrêtent avec leurs trucs d’artistes là… » Et ça, c’est les gentils, ceux qui veulent nous aider à nous en sortir, selon leurs critères bien sûr. Réussir à savoir ce qu’on Continuer la lectureLe Métamicien

#anthologie #39  | Olivier Rolin 

Un rituel d’une totale naïveté presque un hasard comme souvent dans ces villes Budapest un hôtel dans le quartier juif à deux pas de la grande synagogue Dohany monument colossal improbable dans sa démesure 3500 places. Un mélange des mondes un plan de basilique chrétienne, la table de lecture au fond non centrée comme une réticence à s’imposer, une nouveauté Continuer la lecture#anthologie #39  | Olivier Rolin 

 #anthologie #37  | Ransmayr | anticipation

Je vis les cendres de l’incendie de sa vie voler là où la mer appelle les corps sur les rochers débordés par les embruns d’une flamme de fond, ici où le chien s’est couché les yeux embrumés de chagrin il n’a fait que suivre la file, un simple éclair d’humanité que la musique entraînait de ses pas chaloupés, en un Continuer la lecture #anthologie #37  | Ransmayr | anticipation

#anthologie #05 | Ce corps qui me précède

#05 | Ce corps qui me précède J’ai ce corps qui me précède. J’ai ce corps dans une valise et je me promène. Toute de chair vêtue, je me promène avec ma valise contenant mon corps et trois blue-jeans les uns dans les autres. Les jambes droites dans les jambes droites, les jambes gauches dans les jambes gauches. Je porte Continuer la lecture#anthologie #05 | Ce corps qui me précède

ateliers : le cycle #écopoétique, les mardis

les mardisUn nouvel horaire légèrement décalé, un accès direct au lien de chaque semaine (pas d’inscription préalable), mais surtout la possibilité de publier et partager ici même les textes produits dans ce cycle, en version révisée… Voir détail ici sur la page avec sommaire. vers une écopoétiqueNous voilà de nouveau en terrain très neuf pour un cycle dont le thème Continuer la lectureateliers : le cycle #écopoétique, les mardis

#anthologie #25 | Odeurs

#25 | Odeurs – Travailler comme caissière : aux heures d’affluence, dégager une odeur de stress irrépressible et impossible à masquer, comme un putois qui se débat sous son Chanel n°5. L’odeur, nauséabonde et prégnante, surgit d’un coup comme si elle avait toujours été là. C’est une odeur de sueur qui vient d’entre les jambes, elle en est persuadée. Aucun Continuer la lecture#anthologie #25 | Odeurs

#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

« Quarante fois parler, quarante fois crier, quarante fois la page affichée collée punaisée mais qui dans ma cour fait le crochet qui dans la cour vient traverser sinon rapidement sinon dans l’ombre et se cachant : on prend des raccourcis par ma cour où sont mes pages, on passe vite dans la cour où je parle et je crie. » — « Formes d’une guerre » Continuer la lecture#anthologie #39 et #40 | Carnet 40×50

#enfances | Eaux

La source suinte de la prairie épaisse tel un gâteau qui s’effondrait au bord. Elle l’écoute couler son pipi sur les petits cailloux brillant au fond de la rigole creusée dans les mousses. Elle s’accroupit. L’écoulement est doux mais froid sur sa main. Elle remarque son genou écorché; de l’eau fraîche sur l’égratignure, ça pique aussi dans les narines, l’air Continuer la lecture#enfances | Eaux

#enfances | Infirmes

Dans la ville, on croise cet homme, un lépreux. Il marche en imperméable sombre d’où dépasse un visage dévoré, des mains sans doigt. Elle rentre du collège dans un bus bondé, débout, serrée contre des camarades chahutant. Le bus freine, les gens basculent, les collégiennes éclatent de rire. Hilare, elle se retourne vers le voyageur dont elle sent la présence Continuer la lecture#enfances | Infirmes