#écopoétique #03 | un jardin sur le néant

Jardin potager de la Ferme du bonheur Les jardins improbables – nés en terrain hostile ils ont réussi à surmonter d’innombrables obstacles pour être là, avec parfois quelques buddléias, ronces, chardons, quelques vergerettes du Canada, des graminées… Parfois une simple pousse de pissenlits coincée dans la fente entre le mur vertical d’un bâtiment et le commencement du trottoir, avec l’écoulement Continuer la lecture#écopoétique #03 | un jardin sur le néant

#anthologie #37  | Ransmayr |  la voilette

Je le vis ou plutôt le devinai ce visage à peine suggéré mystérieusement offert par cette voilette délicate, un voile de gaze légère qui jouait avec la lumière laissant entrevoir comme à travers un tamis fragile, les traits fins d’une figure lointaine. Elle révélait un équilibre subtil, une composition presque irréelle entre respectabilité et confort intime ; ce n’était pas une Continuer la lecture#anthologie #37  | Ransmayr |  la voilette

#écopoétique #02 | ce qui reste après leur passage

Le mieux c’est d’avoir des poules. Je les ai installées tout de suite. Enfin, le plus tôt possible. Parce qu’il fallait d’abord leur créer un enclos dans lequel il y aurait un grand chêne dans un angle pour l’ombre. Un enclos grillagé avec les bordures enfoncées profond dans la terre. Les prédateurs sont nombreux par ici, aptes à gratter pour Continuer la lecture#écopoétique #02 | ce qui reste après leur passage

#écopoétique #03 | L’ensauvagement utile

Il n’y a rien de plus infidèle qu’un jardin d’agrément et de plus ingrat qu’un jardin potager ! Cette réflexion ne vient pas d’un jardinier réel mais d’un contemplatif désireux de ne plus intervenir sur l’agencement de la Nature. Un sourire un peu las au coin de sa barbe hirsute, une cigarette plate roulée au coin des lèvres, il a Continuer la lecture#écopoétique #03 | L’ensauvagement utile

#écopoétique #01 la déprise

Peut-être la dernière récolte dans le vieux verger les arbres sont trop vieux et les fruits de seconde catégorie Quand il n’y aura plus ni champs, ni vergers, ni potagers resteront un temps les pelouses et les haies pour voir encore des gens s’occuper de ce qui pousse… Toujours trop vite et donne de la peine sans rien rapporter

écopoétique #03 | francis

Un matin de début d’automne météorologique, Jeanne sort du métro. Elle vient voir son médecin qui a déménagé pendant l’été. Devant elle, à à peine la largeur du trottoir, une plaque de rue banale : Avenue Georges Mandel. Ce qui la surprend, c’est qu’elle a dans son sac un livre qu’elle vient d’emprunter à la bibliothèque à l’autre bout de Continuer la lectureécopoétique #03 | francis

#écopoétique#1 | étendue de la prairie

La masse végétale prend possession des espaces pour peu qu’on la laisse tranquille et les arbres prennent leur temps pour s’ériger droit vers le ciel. Les créatures s’affirment en ces lieux telles d’étranges incarnations se déplaçant chacune à son rythme et à son allure. Elles sont sauvages, impossibles à discipliner — l’homme fabrique des affûts pour les observer. On ne Continuer la lecture#écopoétique#1 | étendue de la prairie

#écopoétique #01Mes jardins

Celui du vieux paysan n’est plus depuis le départ en ehpad de son propriétaire. Je suis passée ce soir, la laitue sauvage a tout envahi. Le terrain constructible, sera sans doute construit quand il sera mort Il y en a plein comme ça. La terre ne produit plus que des friches à bâtir.

#anthologie #39 | Tutte le strade del mondo

I nomi delle strade coloniali in tutta Italia irrompono, numerosissimi, nel tessuto urbano delle città dense e popolate, nel tessuto leggero e aereo di paesi e piccole e misteriose località sospese. Visibili, dichiarati e organizzati in veri e propri quartieri, sorta di geografia d’Oltremare in piena Roma, o in piccole località come Castiglioncello in provincia di Livorno, più sparsi e Continuer la lecture#anthologie #39 | Tutte le strade del mondo

#anthologie #26 | Bruits et voix

#26 | Bruits et voix L’obscurité descend sur la petite place. Le ciel tombe dans les flaques d’eau qui deviennent taches d’encre. Des passants marchent dedans et éclaboussent le sol en gouttelettes noires, qui chutent à leur tour, dans un fracas imperceptible. Pour cause, deux hommes que je distingue à peine, sont là : l’un est debout, à haranguer les Continuer la lecture#anthologie #26 | Bruits et voix