#anthologie #12 | deux et une

Je suis arrivée à Fès un soir du mois de juillet au volant d’un vieux Ford Traffic, concentrée sur ma conduite dans une circulation intense. Il faisait presque nuit. J’ai laissé le camion près des remparts pour entrer par la Porte Bleue dans la médina et me laisser porter par la foule. Toute la ville est dehors, sur les terrasses, Continuer la lecture#anthologie #12 | deux et une

#anthologie #11 | Holly Bloom (2)

Oui parce qu’avant jamais je n’aurais fait une chose pareille jamais je ne serais partie en les laissant tous les trois comme s’ils pouvaient vivre sans moi c’est pas comme quand on travaille que la mécanique est bien réglée les cours les repas à heure fixe quand tu sens le piège se refermer sur toi et qu’il faudrait tout de Continuer la lecture#anthologie #11 | Holly Bloom (2)

#anthologie #13 | Routine en espace avec foule

La table au fond du jardin derrière le potager la table en bois avec des bancs solidaires et une barre au dessous pour y poser les pieds. Chats. Les planches épaisses de son plateau se sont tordues avec les années, avec la pluie, avec le soleil, avec la neige. Merles. Elles sont maintenant bien disjointes, difficile de poser la tasse Continuer la lecture#anthologie #13 | Routine en espace avec foule

#anthologie #14 V2 | On marche sur la tête

On marche sur la tête l’autre jour la mairie m’a appelée c’était le 30 mai dernier pour me dire que ça faisait trois mois depuis le 23 février que je n’étais pas venue chercher ma carte d’identité qu’à présent elle partait à la destruction. Mais moi je n’ai jamais reçu le sms de la préfecture indiquant qu’elle était arrivée à Continuer la lecture#anthologie #14 V2 | On marche sur la tête

#anthologie #14 | Foutre !

Lui, on le voit de loin, toujours bouillonnant, au bord de, malaxant un bourdonnement de phrase, et quand on s’approche, on perçoit une bouillie de… «J’t’en foutrais, moi… », il reprend les bouts de phrases de ce qu’il entend, veut bien entendre, capte, Grande Oreille, et de façon comique, il ferait un carton s’il n’était pas si enfermé sur lui-même, Continuer la lecture#anthologie #14 | Foutre !

#anthologie #14 | passer les plats

L’histoire ne repasse pas les plats. Les marches au bois de Vincennes c’est l’ami D. qui en a eu l’idée. Il y a encore six mois nous marchions des 25-30 km et puis pof, je ne peux plus marcher. J’aime à dire que c’est venu d’un coup mais pas du tout : ça fait vingt ans que je sais que Continuer la lecture#anthologie #14 | passer les plats

#anthologie #14 | Parlez pour ne rien dire

Mais arrête, on ne parle que de ça ! A vrai dire, je te dirais que ce n’est pas vrai. Calme-toi. Arrête de trembler comme ça. D’ailleurs , il n’y a aucune chance pour que ça arrive , on a beau attendre, ça n’arrivera pas. Alors pour toi, c’est la grande illusion ! He bien,  ne te fais pas d’illusion ! Ça nous pend Continuer la lecture#anthologie #14 | Parlez pour ne rien dire

#anthologie #08 | dans l’angle de la porte

… la porte est à peine ouverte mais ça leur suffit. Ils retournent sur la pointe des pieds dans le lit superposé, le grand en haut, le petit en bas. Les flashs de couleurs leur parviennent pile comme il faut, même si le grand, depuis le lit du haut, doit un peu se pencher. Ils regardent : un paysage vert, des Continuer la lecture#anthologie #08 | dans l’angle de la porte

#anthologie #08 | La goutte

Sur la porte dont je devinais la présence plutôt que je ne la percevais, tant le noir était devenu dense dans la chambre, une goutte, une simple et dérisoire petite goutte d’eau perlait. Je n’avais jamais remarqué cette porte auparavant. La veille, il y avait le mur à la place. Mais peut-être cette confusion était-elle due au manque de sommeil. Continuer la lecture#anthologie #08 | La goutte

#anthologie #08 | Un rai de lumière

Le Rai de lumière, photopoétique de François Teyssandier et Patricia Laranco.https://larencore.blogspot.com/2016/04/le-rai-de-lumiere-photopoetique-de.html Elle s’éveille. Le plafond éclairé par la lumière de l’extérieur est la première chose qu’elle voit. Sur le mur face au lit, une tache rectangulaire jaunâtre, elle aussi née de la lumière artificielle du dehors. Elle entend marcher dans le couloir. On parle. Elle ne distingue pas les mots Continuer la lecture#anthologie #08 | Un rai de lumière