# Anthologie. # 21 |

01  Sept années dans ce lieu(1) ,secrétaire, comptable, femme de ménage, infirmière et dépanneuse(2) en tous genres, sept années presqu’inconcevables aujourd’hui(3) et pourtant sept années exceptionnelles(4).(https://www.tierslivre.net/ateliers/anthologie-01-une-petite-entreprise/)1. Un peu plus que sept années pour lui, puisque le temps de travail précédent compte, environ dix ans de plus d’apprentissage, d’élaboration, de mûrissement avant de pouvoir ouvrir ce local.2. De son point de Continuer la lecture# Anthologie. # 21 |

#anthologie #21 | ressassement ou remords

Seule dans la petite foule bavarde qui suit son chemin entre échoppes et table. Seule dans le désert du trottoir sur lequel rebondit la lumière ardente 1. Seule avec mes pensées parmi vos corps, vos rires, vos exclamations et vos muettes ruminations 2. Seule avec mon couffin parmi les sacs de carton siglés dansant au bout des bras 3. Seule Continuer la lecture#anthologie #21 | ressassement ou remords

#anthologie #18 l Agrandissement 1967

Photographie I : Juste une image. Celle d’une jeune fille adossée contre le mur de la maison, tout près du vieux chêne. Elle cherche à se protéger de la pluie, à se faire la plus discrète possible. Photographie II : Les os Tu es interpellé par la finesse de ses os, aussi fins que les tiens. C’est la première fois Continuer la lecture#anthologie #18 l Agrandissement 1967

#anthologie #15 | pourquoi tu es parti ?

La question revient sans cesse… « Pourquoi tu es parti ? »… Il y a d’abord ceux qui me la posent pour éviter de devoir y répondre eux-mêmes… Ils sont partis il y a un peu moins longtemps et cherchent à justifier leur départ, sans trouver de raison valable… Et puis, « Pourquoi tu es parti ? » veut souvent Continuer la lecture#anthologie #15 | pourquoi tu es parti ?

#anthologie#21/ le dernier enregistrement (3) et quelques notes « mode d’emploi »…

Posté le 11 juillet 2024 par Carole Temstet — 4 commentaires ↓ C’est la seule photo que j’ai de toi avec ton  violon, ton instrument. Tu le tiens verticalement (1). On  t’ a surement posé là. Pour la photo de la fête (2). Tu es accompagné des autres membres de l’orchestre (3)  de musique orientale. Tu viens sûrement de terminer la dernière « Nouba »(4) et les convives sont  bien fatigués de Continuer la lecture#anthologie#21/ le dernier enregistrement (3) et quelques notes « mode d’emploi »…

#anthologie #14 | comme tu veux

« Fais comme tu veux », dit-il. La phrase tombe, sèche et tranchante, dans l’air déjà saturé de sous-entendus. L’intonation, elle n’est pas à prendre à la légère, malgré le ton de la plaisanterie, mais une plaisanterie qui porte en elle cette pointe d’ironie, si subtile qu’elle pourrait presque passer inaperçue. Elle est là, indéniable, une ironie qui se déguste Continuer la lecture#anthologie #14 | comme tu veux

#anthologie #21 | paratexte et bad pages

je ne saurai jamais pourquoi Sherlock Holmes, cet ami véritable dont la compagnie me manque, s’est érigé en juge et transformé en bourreau. J’ai été son complice. J’emporterai avec moi ce lourd secret. Pourquoi avons-nous assassiné les frères Moriartini ? Pour éviter, certes, cette humiliation à la justice d’être une nouvelle fois un jeu d’escrime illusoire contre le crime (1). Mais mon Continuer la lecture#anthologie #21 | paratexte et bad pages

#anthologie #13 | le jardin d’enfants

On l’appelle le jardin d’enfants ou le parc. C’est selon. Selon quand, selon qui. Ou le jardin, tout simplement. Inutile d’arriver trop tôt. Avant quinze heures, une vieille dame assise sur un banc, tout au plus. Le matin, on peut voir quelques collégiens en train de se balancer ou de tournicoter. Déposés par le bus de 8 heures, ils n’ont cours qu’à partir de 9 heures. C’est l’après-midi qu’il vit. Mères avec poussette ou enfants plus grands. On a garé la voiture le long du jardin, ou on est venu à pied. Au toboggan avec maisonnette en bois, un couple surveille des jumeaux. Faux jumeaux. Maigres. Curieusement maigres. Parce que deux dans le ventre? Le garçon a les gestes désordonnés. Avec les années, les écarts se creusent. Il n’ira jamais au lycée. Il joue de la batterie, suit un scolarité normale en primaire. Arrivé au collège, c’est terminé. Il ira avec les ULIS. Un couple de grands-parents. Leur banc est près des balançoires. Le garçonnet se promène en tirant une corde à laquelle est accroché un camion en plastique. Continuer la lecture#anthologie #13 | le jardin d’enfants

#anthologie #19 | Images fugaces d’un temps qui n’est plus

En Alsace, DMC Dolfus Mieg et Compagnie, le fil, les cols de chemise, la broderie, associés aux petites maisons dans la cité ouvrière, dans une ruelle une petite fille en robe blanche un ours dans les bras une affiche bleue avec une cigogne et un clocher à l’arrière plan, Ils y travaillent comme employés, contremaitres, ouvriers, chef d’organisation, à la Continuer la lecture#anthologie #19 | Images fugaces d’un temps qui n’est plus

#anthologie #12 | 3 fois entrer dans la ville

12 : 3 fois l’entrée dans la ville D’ici le ciel semble en guerre, lutte de corps gazeux, muscles de coton contractés, les nuages s’entretuent. L’appareil les transperce. J’aperçois le fleuve brun-bouillon, serpentant entre les palmeraies. La ville est encore invisible. J’amorce la descente sur son anonymat. Elle n’appartient encore à aucune histoire à raconter. C’est une ville avec laquelle Continuer la lecture#anthologie #12 | 3 fois entrer dans la ville