#anthologie #11 / entre chien et loup

#11 / entre chien et loup … je pensais à tout cela en revenant sur mes pas A cet ami perdu à jamais A cette foule compacte m’empêchant presque de passer comme une barrière de train A tout cela oui Et je rebroussai chemin à cette heure où chien et loup se disputent le ciel bas prêt à chuter Je Continuer la lecture#anthologie #11 / entre chien et loup

#anthologie #09 / l’appel

#09 / L’appel Je devais, en plein mois d’Août, aller en résidence d’artiste pendant dix jours à Rodez, aussi j’avais pris mes billets de train en avance mais, au moment où tous prenaient des trains, avions et autres moyens de déplacement pour partir en vacances quelque chose en moi brûlait et me disait « reste !» Et quand tous se Continuer la lecture#anthologie #09 / l’appel

#anthologie #10 / Cet homme-là

#10 / Cet homme-là Il a 50 ans. Il est amoureux. Il est amoureux de sa fille, c’est son drame.Il a 52 ans. Il fait une fausse route dans la rue où il a trouvé refuge pour la nuit, près de l’église Saint Sulpice. Il s’étouffe dans le silence de la ville entrecoupé du bruit des voitures et des rares Continuer la lecture#anthologie #10 / Cet homme-là

#anthologie #24  | Paul Nizan | face à face 

En un instant volé à notre dialogue il avait fermé les yeux d’un geste presque imperceptible, j’aurais pu ne pas m’en apercevoir, une feuille qui tombe sans bruit ; confortablement en torsion gauche de son buste le bras déposé sur le dossier de la chaise la main négligemment pendante, les yeux cherchant l’ouverture il avait poursuivi confusément de quelques mots, ses Continuer la lecture#anthologie #24  | Paul Nizan | face à face 

#anthologie #08 | La porte

#08 / La porte Je faisais des rêves agités. Je l’avais pourtant bien remarquée cette petite porte juste au-dessus du lit lorsque j’avais emménagé dans ce meublé discret de la rue des Martyrs. Mais je n’y avais pas prêté beaucoup d’attention : j’avais tenté de l’ouvrir, sans succès puis je l’avais oubliée. Je me souvenais à peine de son existence. Continuer la lecture#anthologie #08 | La porte

#anthologie #32 | la veille du Têt

Il boit un café glacé, là, sur le trottoir, devant le va et vient des motos qui passent. Il ne les voit même pas. Ses yeux sont distraits, peut-être encore dans le rêve qui l’a réveillé en sursaut ce matin. Ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps de rêver. Probablement pour ça qu’il semble absent. Son visage, éclairé par Continuer la lecture#anthologie #32 | la veille du Têt

#anthologie #07 / Le carnet vierge

#07Le carnet vierge En cette fin d’après-midi, j’attends déjà le soir et sa sombre lueur. J’attends sur mon canapé un temps qui me paraît infini en secondes qui se chevauchent, tout comme le font mes pensées dans la semi-obscurité. Les objets environnants résistent à mon désir de leur tracer un contour et ils me semblent nappés de l’épaisseur même de Continuer la lecture#anthologie #07 / Le carnet vierge

#anthologie #21 | Perec | j’ai oublié de dire

Jérusalem oh Jérusalem (1) & (bis) Sur la pente douce les pavés érodés de la ruelle millénaire  murmurent les échos d’histoires (2), de batailles, de prières, dans le ciel rougi l’ombre des minarets des clochers, témoins- silence d’une paix fragile et d’une guerre perpétuelle, ballet incessant de vie et de mort ; leurs pas résonnent ils portent la croix pour mieux comprendre Continuer la lecture#anthologie #21 | Perec | j’ai oublié de dire

#anthologie #06 / Le ciel tombé

#06 / Le ciel tombé De derrière la fenêtre, je vois les tilleuls qui secouent leurs feuilles en chantant les caresses de la pluie battante. Des tilleuls, arrive une mélodie lancinante et incertaine qui s’en va vers les hauteurs, vers ce ciel qui tombe sans fracas à cette heure. Le ciel est plein de fatigue d’avoir porté le jour et Continuer la lecture#anthologie #06 / Le ciel tombé

anthologie #24 | chasser les nuages

Camille découvre Augustine endormie sur la chaise de cuisine, le chat lové dans l’arrondi de ses bras. Ses lèvres ont laissé échapper son sourire, son visage, sa tendresse. Elle semble plus seule que jamais, si fragile, à la merci de la mort pouvant s’infiltrer sous les pores devenus délicats de sa peau. Camille scrute sa poitrine qui se gonfle et Continuer la lectureanthologie #24 | chasser les nuages