#anthologie #26 | Bruits et voix

#26 | Bruits et voix L’obscurité descend sur la petite place. Le ciel tombe dans les flaques d’eau qui deviennent taches d’encre. Des passants marchent dedans et éclaboussent le sol en gouttelettes noires, qui chutent à leur tour, dans un fracas imperceptible. Pour cause, deux hommes que je distingue à peine, sont là : l’un est debout, à haranguer les Continuer la lecture#anthologie #26 | Bruits et voix

#anthologie #40  | Anne-James Chaton| sait-on jamais

Je ne parle pas d’une seule voix d’un souffle unique tout est multiple  je m’avance hésitante puis plus sûre me faufile entre les phrases me glisse vers l’autre me perds un peu mais pas tout à fait juste assez pour sentir, me laisser déposséder, de quoi ?  par l’inconnu qui peut-être ne l’est pas tant que ça, qui transformera habitera cet imaginaire de Continuer la lecture#anthologie #40  | Anne-James Chaton| sait-on jamais

#anthologie #39  | Olivier Rolin 

Un rituel d’une totale naïveté presque un hasard comme souvent dans ces villes Budapest un hôtel dans le quartier juif à deux pas de la grande synagogue Dohany monument colossal improbable dans sa démesure 3500 places. Un mélange des mondes un plan de basilique chrétienne, la table de lecture au fond non centrée comme une réticence à s’imposer, une nouveauté Continuer la lecture#anthologie #39  | Olivier Rolin 

 #anthologie #37  | Ransmayr | anticipation

Je vis les cendres de l’incendie de sa vie voler là où la mer appelle les corps sur les rochers débordés par les embruns d’une flamme de fond, ici où le chien s’est couché les yeux embrumés de chagrin il n’a fait que suivre la file, un simple éclair d’humanité que la musique entraînait de ses pas chaloupés, en un Continuer la lecture #anthologie #37  | Ransmayr | anticipation

#anthologie #05 | Ce corps qui me précède

#05 | Ce corps qui me précède J’ai ce corps qui me précède. J’ai ce corps dans une valise et je me promène. Toute de chair vêtue, je me promène avec ma valise contenant mon corps et trois blue-jeans les uns dans les autres. Les jambes droites dans les jambes droites, les jambes gauches dans les jambes gauches. Je porte Continuer la lecture#anthologie #05 | Ce corps qui me précède

#anthologie #25 | Odeurs

#25 | Odeurs – Travailler comme caissière : aux heures d’affluence, dégager une odeur de stress irrépressible et impossible à masquer, comme un putois qui se débat sous son Chanel n°5. L’odeur, nauséabonde et prégnante, surgit d’un coup comme si elle avait toujours été là. C’est une odeur de sueur qui vient d’entre les jambes, elle en est persuadée. Aucun Continuer la lecture#anthologie #25 | Odeurs

#anthologie #13 #22 | La place Saint-Sulpice hier et aujourd’hui

#13 #22 | La place Saint-Sulpice hier et aujourd’hui En sortant de l’école des Beaux-Arts, le midi, j’allais régulièrement sur la place Saint-Sulpice, à deux rues, pour y chercher et peut-être trouver cet homme. Il a aujourd’hui disparu. Il avait, aux yeux de tous l’apparence d’un clochard, étant presque un motif dans le décor, ou encore un monument de Paris Continuer la lecture#anthologie #13 #22 | La place Saint-Sulpice hier et aujourd’hui

#anthologie #21 | ajout de notes sur le texte #19 | tout sera oublié

#21 | ajout de notes sur le texte #19 | tout sera oublié toutes les images disparaitront (1) que reste-t-il de la mémoire…cette petite fille démembrant une poupée (2) comme on désosse un poulet (3), le visage en extase (4)cette jeune fille, une colombe sur la tête, l’air gauche et un sourire niais (5)les années 80 et l’arrivée du sida, Continuer la lecture#anthologie #21 | ajout de notes sur le texte #19 | tout sera oublié

#anthologie #11 | retour de nuit / trajet habituel

Un mois de retard, comme les minutes du matin je mets exactement sept minutes pour aller au cabinet l’autre appartement ce n’est pas en voiture, c’est à pied mais je vais donc me prendre au jeu d’écrire ce texte en sept minutes (lit-on au même rythme que l’on écrit?) et de le vivre comme je vis mon trajet ce qui Continuer la lecture#anthologie #11 | retour de nuit / trajet habituel

#anthologie #20 | Ah pourquoi Pepita

#20 | Ah pourquoi Pepita Je n’ai qu’une photo de toi. Tu as 27 ans, dans la fleur de l’âge comme on dit, mais la fleur est une digitale violette et vénéneuse ou un colchique de Guillaume Apollinaire. Tu es morte mais tu l’ignores, en ce moment précis de la photographie car, en effet cette photo qui te capture en Continuer la lecture#anthologie #20 | Ah pourquoi Pepita