#anthologie #05 | protection rapprochée

Je ne les laisserai pas me dicter je me porte bien mes bras mes jambes ne veulent pas se muscler je ne veux pas de membres galbés je ne redresse pas mon dos mes épaules je voûte si je veux je porte si je veux ces vêtements emballants informes enveloppants je ne laisse rien dépasser je ne laisse rien se Continuer la lecture#anthologie #05 | protection rapprochée

#anthologie #33 | Fuir

Je ne me suis pas référée à un paragraphe en particulier mais à 3 fragments assez distants toutefois (et pas tous écrits durant cet atelier…) avec en arrière-plan ce qui est l’objet d’une fiction en cours : un homme est accusé d’avoir pris la fuite après avoir écrasé un homme endormi sur une route de campagne. Route grise serpent dans Continuer la lecture#anthologie #33 | Fuir

#anthologie #33 | autour de la table

Table centre de la clairière trouée de ciel faisceau de soleil frappe sur le bord un triangle éclairé lumière sur le bois fissures révélées plus sombres noires profondes de plus en plus failles habitées insectes morceaux cailloux. Table pieds fragiles enfouis dans l’herbe recouverts lianes enroulées spirales pieds emprisonnés cachés tiges feuilles orties ronces jusqu’à disparaître. Table socle rectangle présence Continuer la lecture#anthologie #33 | autour de la table

#anthologie #33 | Rien le paysage intact et du délire

La lumière est une ligne qui traverse les maisons, un oiseau dans un corps de femme. L’humidité partout, sans référence, les ailes pliées, ici, parmi les formes dépecées, avalées la paroi des murs, une somme, nous avançons, de nuit en nuit un texte qui bruisse, nos souffles au fond ont basculé. Les cimes calcinées de la matière, le paysage un Continuer la lecture#anthologie #33 | Rien le paysage intact et du délire

# anthologie # 33 | marais

Soir en rouge. Chemin de halage touchant à sa fin. Nids de poules remblayés avec scories. Canal. Eloignement. Point de passage.  Clameur étouffée. Crissement vert. Extinction des feux. Plantes d’eau à profusion roseaux et grande renouée. Miroitement des trembles, feuilles blanches. De la chambre d’échos un héron s’échappe. Arc du corps, flèche des peupliers. Murmure ou froissement. Parfum de l’eau Continuer la lecture# anthologie # 33 | marais

#anthologie # 32 | derniers préparatifs

Tout est presque prêt. Chaque fois, on croit que c’est la dernière, tant la grande fête, légère et joyeuse pour ceux qui viennent voir, demande du travail — organisation sans failles, respect de chaque étape, engagement des bénévoles, chacun à sa place, apportant son savoir-faire. Ce n’est pas encore la rumeur du départ, le regroupement dans le bourg, les instruments Continuer la lecture#anthologie # 32 | derniers préparatifs

#anthologie #33 | Post mortem memorandum

Frère, Echange dans le silence Ta main sur mon épaule. Seuls à deux. Esseulés. Courageux. Deux pour un, un pour deux. Courage seul, seuls et courageux. Rire de tout. Tout seuls en rire, rire à deux. Courage de rire, seuls, rire du courage à deux. Esseulés et rieurs, tout le courage dans les rires. Deux et esseulés, deux et courageux, Continuer la lecture#anthologie #33 | Post mortem memorandum

#anthologie #32 | Inconnu à cette adresse (suite)

Où habitez-vous ?… Ce sont les noms propres qu’on perd en premier… L’autre jour , je me suis perdu dans le quartier… impossible de demander mon chemin. J’avais perdu mes mots …mais où habitez-vous ?…je ne savais plus le nom de ma rue… en fait… mon adresse … je ne connaissais plus mon adresse…je l’ai pourtant noter des milliards de fois…mais d’un coup… tout Continuer la lecture#anthologie #32 | Inconnu à cette adresse (suite)

#anthologie #31 | dans ma bouche, un goût de cendre

(j’ai choisi de suivre l’errance de mon personnage de la #29) Je m’appelle Alain et je suis mort dans la nuit du 29 juin 2023 dans l’incendie de mon royaume. Pour être plus précis – et vous aurez peut-être du mal à y croire mais c’est pourtant aussi vrai que Saint-Antoine de Padoue encore debout dans la dévastation –   c’est Continuer la lecture#anthologie #31 | dans ma bouche, un goût de cendre

#anthologie #33 | chambre

Lit, vrai refuge, d’aussi près masse ouatée. Murs quatre et le corps seul. Rien qui bouge.Murs quatre blanc-craie et corps à la renverse. Vrai refuge. Lit. Livres. Feuilles volantes. Pas de bruit. Lunettes. Jour noir bleu sous verre. Bris de lumière alternatif dehors. Comme au temps de balbutiement long corps nu à la renverse. Rien qui bouge encore : œil Continuer la lecture#anthologie #33 | chambre