#Roman-maison #1 | Enseignements Secondaires

Ici, ça sent l’éther et la menthe — l’éther pour les genoux éraflés et la menthe Ricqlès, deux gouttes sur un sucre, contre les nausées des ventres vides. Aux murs : contraception, tétanos, polio, et une vue du golfe de Naples, décolorée par le soleil du matin, avec le Vésuve jauni, perdu dans les nuages. Ici, tout au fond de la Continuer la lecture#Roman-maison #1 | Enseignements Secondaires

#Roman-maison #1 | Couscous au troisième

Assis sur un canapé de cuir noir, il regarde une revue sur les arts martiaux, elle est partie faire des courses, il a mal au pied, hier à soir il a donné un coup qui a été paré, son pied a rencontré un tibia, il a l’habitude. Il se lève, va à la fenêtre, regarde dehors, en bas les gamins Continuer la lecture#Roman-maison #1 | Couscous au troisième

écopoétique #09 | Petit éloge de la profondeur

Petit éloge de la profondeur mais laquelle ? Celle de l’infiniment petit invisible à l’œil nu, celle, cachée derrière une membrane cellulaire, la profondeur d’une nervure de feuille, d’un vaisseau sanguin, du filament souterrain d’une racine ? Chaque plante à nos côtés sur le trottoir, sur le bord de nos circulations, les plantes communes, celles dont on se fiche la plupart Continuer la lectureécopoétique #09 | Petit éloge de la profondeur

| #ateliers#écopoétique #10# | Roger Caillois  | Je ne dirai pas le désert des roses

Je ne dirai pas ce germe de passage de sa patience millénaire il a sculpté la pousse et la repousse  Je ne dirai pas l’ardeur du désert qui t’a vue naître ni les vents qui t’effleurent et te façonnent  Je ne dirai pas les grains de sable qui se sont déposés un à un Je tenterai de comprendre l’énigme de Continuer la lecture| #ateliers#écopoétique #10# | Roger Caillois  | Je ne dirai pas le désert des roses

#écopoétique #1 à #10 | le Sud

01 – aube depuis chambre02 – ça a commencé par les oiseaux03 – la restanque04 – respirer 05 – l’immeuble rose du 22 boulevard Raspail06 – pluies07 – ni seule ni avec08 – sur une branche feuillue09 – exploration10 – maquillage qui s’efface #01 – aube depuis chambre Je me suis levée trop tôt dans la chambre pendue au dessus Continuer la lecture#écopoétique #1 à #10 | le Sud

écopoétique #10 l Le bête caillou l Natacha Devie

Un caillou, un bête caillou ramassé par une petite fille sur le bord de la route et qu’elle me tend, avec son sourire d’offrande.Je le tiens distraitement dans la main, quelques minutes peut-être, tout en discutant avec ma sœur de choses bien plus importantes qu’un bête caillou, et puis, sans même m’en rendre compte, je le jette.Voilà ma nièce en Continuer la lectureécopoétique #10 l Le bête caillou l Natacha Devie

#écopoétique #10 | Obsidienne oeil céleste

Comme de l’eau sur une pierre sur qui se retourne en quête de son ancienne quêtela nuit se ferme à lui comme l’eau sur la pierrecomme l’air sur un oiseaucomme se ferment deux corps quand ils s’aiment alejandra pizarnik , EXTRACTION DE LA PIERRE DE FOLIE Ce serait pour lui comme une religion aux rites païens. La passion des cristaux Continuer la lecture#écopoétique #10 | Obsidienne oeil céleste

#écopoétique #10 | caillou – étude descriptive et émotionnelle

couleur d’un ciel nuageux, blanc jauni avec quelques ombres grises sur les lignes vagues de sa surface – morceau de nuage calcairisé gardant emprisonné les gouttes d’eau apeurées (je suis sorti de ma maison, j’ai fait dix pas et j’ai ramassé cette pierre insignifiante que j’ai appelée « caillou ») éclat mat brut lourd, la lumière est entièrement absorbée par la matière Continuer la lecture#écopoétique #10 | caillou – étude descriptive et émotionnelle

#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

il n’est plus là. Elle oui. Posée à côté. Ramassée sur elle-même. Lourde de sens. le contraire de la craie. Tout sauf friable. noire avec le blanc éphémère d’un reflet sur le bord. Hermétique. Lisse. En la tenant, on caresse un secret bien gardé elle vaut son pesant de nuit comme une sculpture sauvage que la mer aurait travaillée jusqu’à Continuer la lecture#écopoétique #10 | notes pour celle qu’il a ramassée et qui me revient

#écopoétique #09 | crayères

Pouilleuse. Etait ainsi qualifiée la terre qui t’a vu naitre, maman. Terre vallonnée, pâleur diffuse en surface. Et les vignes là-dessus, alignées en vagues régulières, avec leur éclat de vieil or en octobre. A présent on écrit crayeuse. Champagne crayeuse. Adjectif blanchi. A l’approche du cimetière, est remonté le morceau de craie trouvé dans le jardin rémois. Pas le bâton Continuer la lecture#écopoétique #09 | crayères