#gestes&usages #09 | Ecrire c’est se mouvoir

D’abord il y a le désir, ou le besoin, puis l’élan. Écrire c’est aller vers, à la rencontre, c’est traverser et se laisser traverser par les mots, grossis dans les veines, une vibration, un battement. Cette perfusion qui naît, vit en mouvements saccadés, staccato sur le clavier, les mots tactiles au bout des doigts. Écrire c’est se mouvoir, le visage Continuer la lecture#gestes&usages #09 | Ecrire c’est se mouvoir

#gestes&usages #08 | Le geste qu’on ne voit pas

Le geste qu’on n’a pas vu, qu’on a imaginé pour avoir juste entendu n’en est pas moins glaçant. De l’autre côté de la paroi, le mur du studio, côté cuisine ou salle de bain, c’est juste de l’autre côté que ça se passe et c’est un effroi. Ce que j’entends ce sont les cris d’abord étouffés, et je vois le Continuer la lecture#gestes&usages #08 | Le geste qu’on ne voit pas

#gestes&usages #09 | Au tableau.

Écrire est un geste. Comme bye bye en est un autre. Deux gestes différents pour marquer un éloignement. Le train démarre, la main se lève. Le mot s’écrit, le corps le dépose. Le détachement qu’exprime le corps. La main tape « enter » ou agite les doigts. Une autre vie commence après le geste. Écrire depuis le corps, ce que l’absence de Continuer la lecture#gestes&usages #09 | Au tableau.

#gestes&usages #08 | J’ai adoré me battre

J’ai adoré me battre et cela m’a beaucoup appris. Sur les garçons, sur les hommes. Le corps des hommes et la peur. Les gros poignets que l’on peine à saisir, les mains-battoir, les poils sur les bras , les jambes, le torse, la sueur, le poids, les duretés des os. Quand on se bat, on y va avec la certitude Continuer la lecture#gestes&usages #08 | J’ai adoré me battre

#gestes et usages #09 le geste d’écrire et les traces qu’il laisse

À une période bien précise de ma vie (de moins en moins précise), j’avais la passion des stylos à plume et à encre (cartouche quand même). Je fréquentais une petite librairie-papeterie où j’achetais ce petit plaisir avec des cahiers Clairefonaine quadrillés petit format. Waterman, plume en or, joli corps bien cylindrique, plutôt court, laqué marbré (de toutes sortes de marbrures Continuer la lecture#gestes et usages #09 le geste d’écrire et les traces qu’il laisse

#gestes&usages #09 | gravure et grattage

Le verbe «graphein» en grec qui pourrait se rapprocher phonétiquement de graver : la ligne, le dessin d’un mot, une suite iconographique que l’on nommera phrase, l’œil et la main à l’œuvre, peut importe le but, noble ou trivial qui eux viennent de la tête ensuite. On grave pour se souvenir du nombre de moutons, de brebis, pour se souvenir Continuer la lecture#gestes&usages #09 | gravure et grattage

#gestes&usages #09 | Écrire était un geste

Écrire était un geste Écrire est un geste qu’on nous apprend, un geste qui n’a rien de naturel, qui demande une gestuelle précise. Apprendre à écrire est long et difficile pour un enfant, presque douloureux pour le corps. Ce geste de transmission et d’enregistrement d’une pensée (simple ou complexe) peut être réalisé avec des moyens rustiques (craie, fusain, etc.)  Cet « Continuer la lecture#gestes&usages #09 | Écrire était un geste

#gestes&usages #08 | entorses

Dans les méandres de son âme nous étions les entorses ces brusques claquements de ligaments, ces liens fragiles qui maintiennent l’ensemble en équilibre nous étions les anomalies dans le schéma d’une vie bien rythmée par les dogmes religieux nourrie de défis lancés à l’interdit car même la foi la plus inébranlable ne peut étouffer le sentiment du besoin du désir Continuer la lecture#gestes&usages #08 | entorses

#gestes&usages #09 | reste(s)

Écrire est un geste. A se faire traiter de voyous. Nous étions deux sur nos machines à frapper. Au total 208 pages d’investigations avec un index de tous les noms cités. Écrire est un geste. A s’y user les yeux. Sur le trop petit écran du premier note book qui valait un œil. Devoir faire défiler quatre écrans pour voir Continuer la lecture#gestes&usages #09 | reste(s)

#gestes et usages # 08 l Cri

Tu les prenais par poignées, les cheveux de l’autiste, et tirais, tirais, jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche à la façon d’un poisson sur la berge. finie à la pisse, débile, gogol Tu cherchais à écarter l’élastique de sa culotte, mais elle gardait les cuisses serrées, tu enfonçais ta main malgré tout, entre les cuisses de la salope qui les Continuer la lecture#gestes et usages # 08 l Cri