#été2023 #06 | D’une vision historique

D’une vision historique de la place des dépenses dans la société pyrénéenne Le marché le plus fréquenté depuis le XVIe siècle est celui d’Arreau, le jeudi, qui a gardé son privilège par rapport au marché de Sarrancolin, le mardi. On dit qu’il n’était pas aussi beau. Sur les marchés, des droits de place sont prélevés quand on est étranger, c’est-à-dire Continuer la lecture#été2023 #06 | D’une vision historique

#été2023 #06bis | 4 tiret 1 tiret 9

Mâcher des signes d’écriture ? Non, merci. Les charrier, les cracher, fussent-ils en nombre ? Non, sans façon. Sur la façade ouest de ma cuisine il fait 32° Celsius sous abri depuis plus de douze heures. Je suis un vieux mammifère et les idoles de ma génération tombent comme des mouches. Deux dans les seuls trois derniers jours. Et je Continuer la lecture#été2023 #06bis | 4 tiret 1 tiret 9

#été2023 #05 | La gueule de mes jours

Les domaines de la respiration sont plus grands une fois pénétrés que l’appréciation que l’on en peut avoir depuis leurs lisières. Vous avez comme moi largement dépassé le kilomètre du périmètre de sortie autorisé autour du domicile, de quelque maison que l’on sorte. Je suis comme vous, surpris, au milieu du parc qui ne dit pas son nom Continuer la lecture#été2023 #05 | La gueule de mes jours

#été2023 #05 | Rutilances

Les battues sont organisées dès le début de la soirée. Si la jeune fille avait disparu en fin d’après-midi, il restait quand même quelques heures avant la tombée de la nuit. Un tee-shirt coloré dans les teintes roses fluorescentes, des baskets flashy, que la petite aurait pu perdre en courant soudain, paniquée. Et voilà, le plus curieux dans l’histoire, c’est Continuer la lecture#été2023 #05 | Rutilances

#été2023 #06 | indignité de l’argent

C’est un homme modeste qui ne sait ni lire ni écrire mais qui compte. Il a perdu un œil dans la mine, en reçoit une pension mensuelle pour nourrir ses 4 enfants (l’ainée est déjà mariée – une bouche en moins), envoie sa femme à la poste pour toucher l’argent. L’argent lui brûle des doigts tous les mois. Elle l’enfonce Continuer la lecture#été2023 #06 | indignité de l’argent

#été2023 #06 | La patience de l’huître

Elle le ramassait ce petit caillou. Elle choisissait avec soin la poche dans laquelle elle le plaçait, une poche où elle s’assurait de ne rien mettre d’autre. Ou alors un autre petit caillou, le même mais un autre. Elle les appelait comme ça pour elle-même ces petites pièces qu’elle avait l’œil pour repérer dans la rue ou dans les couloirs Continuer la lecture#été2023 #06 | La patience de l’huître

#été2023 #04 | disparu

Tu cales ton sac au mieux au milieu des autres sacs et valises étanches remplies de matériel, ça va secouer selon les prévisions météo et l’état de mer, ça se voit déjà dans le port. Éric est dans le bateau, une main sur le quai pour maintenir la coque près du mur de pierres sans qu’elle tape, le temps que Continuer la lecture#été2023 #04 | disparu

#été2023 #05bis | ce que je sais de cette vie-là

De Paulette, je sais le désir d’être aimée, plus fort que l’envie d’aimer à son tour ; la force de refouler les souvenirs de souffrance pour en faire des confettis éparpillés dans le lointain, semés au fil des voyages – Rouen, Strasbourg, München, Berg-am-Leim, Paris, Lyon, Ile de Ré, Annecy, Genève, je ferai le compte plus tard de tous les Continuer la lecture#été2023 #05bis | ce que je sais de cette vie-là

#été2023 #06 | arrondir les fins de mois

La fille écorçait les châtaignes, on les donnait au maître, en échange le fils apprenait. Elle a du quitter la communale à onze ans pour s’occuper des petits nés d’un second lit, renonçant à l’espoir d’une vie meilleure. L’argent du mois était serré dans des enveloppes, une par semaine, s’il restait un billet on le glissait dans une ultime enveloppe, Continuer la lecture#été2023 #06 | arrondir les fins de mois