#été2023 #07 | de la préparation du corps, Francesca Woodman

Je n’avais pas encore mon Diplôme, donc c’était avant 2018. Ce n’était pas en Écosse, donc c’était avant 2017. 2016 ? Probablement je dirais. Ça faisait deux ou trois jours. Et croyez-moi ou non, j’étais soulagée. C’était au milieu du dos. En-dessous des omoplates, du côté droit. Quand je suis arrivée chez mon quatrième psy en partant de la droite, au Continuer la lecture#été2023 #07 | de la préparation du corps, Francesca Woodman

#été2023 #07 | elle est mère, plus que mère

Je ne sais pas d’où me vient cette image, elle se tient debout devant la fenêtre du salon et contemple la jetée du port. C’est à Oran, et je ne peux pas m’en souvenir. Bien des années plus tard c’est l’hiver à Bastia, elle se tient debout devant la baie vitrée du salon, devant le nouveau port de plaisance, le Continuer la lecture#été2023 #07 | elle est mère, plus que mère

#été2023 #07 | La croix marquée au stylo bille

J’usais de la route à mes propres fins, des rires mécaniques se propageaient, j’allais devant regardant depuis la crête la friction longue des freins sur les roues qui me parcouraient en crissant sur ma peau et en serrant mes dents surpris par la nécessité de m’arrêter pour un sourire vers cette silhouette ma main devant mes yeux, jusqu’à la fin Continuer la lecture#été2023 #07 | La croix marquée au stylo bille

#été2023 # 07 | Ça doit venir du ventre

« ça doit venir du ventre, pétez un bon coup mon vieux, vous vous sentirez léger, beaucoup plus léger, des ailes vont vous pousser cruellement, douloureusement affreusement  après cela !  toute légèreté se paye le prix coupant trouant, pétez ou hurlez, soyez donc  tonitruant merde alors !  Nom d’un petit bonhomme ! ne restez pas immobile empêtré comme tous ceux qui Continuer la lecture#été2023 # 07 | Ça doit venir du ventre

#été2023 #07 | tu es beau mon amour

dans l’autobus bondé il se faufile parmi les corps sombres drapés de blanc, femmes surtout qui ont essayé de vendre au marché leur récolte de peu, son corps les frôle, se frotte contre elles, il ne sait pas quoi faire des vibrations nouvelles, vaguement connues quand même, dans son corps d’adolescent sauf accentuer cette pression, cette friction qui fait du Continuer la lecture#été2023 #07 | tu es beau mon amour

#été2023 #05bis | quand quelqu’un me nommait

Quand quelqu’un me nommait… c’était Frank ou Franky. Personne ne pouvait… s’en souvenir vraiment. Non par ce que j’ai fait… mais par ce que je fus. Invisible et muet… indicible récit. Mélodie endormie… d’un chant à inventer. Je serai Pygmalion… je serai Galatée. Miroir ô mon miroir… sois ma plume sans peur. Frank hantait le couloir… d’une grande maison. Un Continuer la lecture#été2023 #05bis | quand quelqu’un me nommait

#été2023 #07 | Ne dors pas

Il y a le poème de Rumi que je n’ai pas retrouvé. Il dit « ne dors pas ». Et d’autres poèmes aussi de celui-là, on dit : des poèmes de lutte. Il dit « vienne le marteau de notre sang sur l’enclume de la vie ». Il parle de lierre, il parle de ronce, de ce qui enlace, s’enchevêtre, se diffuse, se noue, Continuer la lecture#été2023 #07 | Ne dors pas

#été2023 #06bis | le prix de la tranquillité

Batte de baseball premier prix de 25 à 30€, lunettes de ski 30€, paire de nike 100€, mojito ou caipirinha dans un bar parisien, 12 €, cocktail molotov estimé à 5€, mortiers d’artifice, 5 pour 15€, 8 pour 20€, entre 2019 et 2023, fusil d’assaut passé de 2500€ à 300€. 200 commerces, 300 agences bancaires, 250 bureaux de tabac, 220 grandes surfaces Continuer la lecture#été2023 #06bis | le prix de la tranquillité