#été 2023 #15 | Miroir d’eau

Le miroir d’eau, quand tu regardes de près, au fond, c’est jamais qu’une pataugeoire géante, du carrelage, un fond d’eau, voilà. Tu verrais ça quand les beaux jours reviennent et un peu de chaleur, tous ces gens qui viennent marcher là pieds nus, et les jeunes qui s’en donnent à cœur joie en courant. Et les chiens aussi, c’est l’avantage. Continuer la lecture#été 2023 #15 | Miroir d’eau

#été 2023 #15 | pas de côté

Qu’est-ce qu’un paysage ? Une vue sur un champ, un pré, un arbre ? Une vue sur une voie ferrée, sur une maison, un ensemble de maisons, un immeuble ? Julie avait tout cela à Saint-Marcou. Des vastes champs du Perche-Gouet, bien moins grands qu’en Beauce mais bien plus grands que dans le Perche. Des vastes champs qui accueillent du Continuer la lecture#été 2023 #15 | pas de côté

#été2023 #15 (bis ou pas) | trois bis parisiens

Rue Legendre, 150 bis ;  longue rue et pas de transports. Le bus elle le prend avenue de Clichy ( le 54), le ticket coincé dans l’alliance : l’alliance gardée pour y tenir le ticket. Le marchand de joujoux de la rue Legendre c’est en marchant dans l’autre sens. La devanture de jouets bien ordonnée, une poupée énorme en robe blanche avec des Continuer la lecture#été2023 #15 (bis ou pas) | trois bis parisiens

#été2023 #03 | Stein

Comme je l’ai dit, Swann n’est pas un prénom que l’on oublie facilement. Je lui imagine des parents férus de littérature, ce qui n’est pas si fréquent chez nous. Des enseignants, peut-être. L’un d’eux, professeur de français probablement. Mais ce que les gens se rappellent sans aucun doute, à propos de Swann, ce sont ses yeux verts. Les gens d’ici Continuer la lecture#été2023 #03 | Stein

#été2023 #11 | Avant  Takou

    Le Notre Dame du Salut marche toujours son petit train. Il y aurait tant de choses à dire sur ce voyage interminable qui nous mena jusqu’en Chine, sur ce qui s’est passé avant l’arrivée à Takou. Le steamer nous transportait avec une allure désespérante de tortue. Le malheur s’était produit avec la perte des cinquante chevaux de l’escadron de cavalerie Continuer la lecture#été2023 #11 | Avant  Takou

#été2023 #15bis | sur la pierre venue de Chine

Un lézard, ça éternue ? Il n’a pas répondu à ma question. Il s’en est allé brusquement, puis revenu tout aussi vite à la même place sur la pierre venue de Chine que le soleil d’octobre chauffe encore. Un lézard, fut-il tyrrhénien, endémique, entièrement teinté de vert, ne parle pas à un humain qui parle aux lézards. Il ne montre Continuer la lecture#été2023 #15bis | sur la pierre venue de Chine

#été2023 #15 | et l’air

En rejoignant dans la rue, Ulysse commence par prendre une grand bouffée d’air. La fraîcheur de la nuit transporte les rêves endormis, le vent marin chargé d’épices imaginaires, le ciel sombre enveloppant dans son obscurité des trésors muets… L’air qui emplit ses poumons vient déjà d’ailleurs. Ulysse marche. Et l’air. Sur le front de mer, son regard se perd sur Continuer la lecture#été2023 #15 | et l’air

#été2023 #15 | Bristol

Bristol. Si j’avais pu je m’y serais pendu. Je m’y suis perdu. Les goélands chantaient dans le ciel sale et froid, et moi, dans mon cœur, c’était lourd et douloureux. Ca ne voulait pas me quitter. M’étouffait. J’aurais voulu m’en libérer, de ces idées noires qui s’agglutinaient dans ma tête, j’aurais pu partir, ou me pendre, m’enterrer, pourtant, je l’aimais, Continuer la lecture#été2023 #15 | Bristol

#été2023 #14 | Les Sales Tabous

Les murs de la honte ne sont pas prêts à s’écrouler. Lieu de silence. Chambre. Espace noir où on se débat, encore. Où on se heurte. Contre les murs. Encore. Contre les cataclysmes de notre tête. Contre les livres de nos murs. Contre cette force qui interdit d’agir. Cette voix intérieure qui en nous inscrit la peur de parler. La Continuer la lecture#été2023 #14 | Les Sales Tabous