#été2023 #01 | mise en abyme

J’écris cet épilogue dans l’une des deux dépendances extérieures qui entourent ma maison. Ces deux bureaux se ressemblent. Ils ont la même superficie : un carré de cinq mètres sur cinq. Ils ont les mêmes bibliothèques : des planches de chêne supportées par des U de métal. Ils ont chacun un large plan de travail : l’un, tout gris et Continuer la lecture#été2023 #01 | mise en abyme

##été 2023 #01| Le désembuage d’un.e auteur.e?

         A midi, repas dominical, on parle politique et littérature, quelqu’un dit : – moi ça ne me gêne plus de dire autrice, je m’y suis habitué ! Tu souris sans te mêler au débat. Avant on entendait – qu’est-ce que c’est que ces conneries !… ou, ça va devenir compliqué pour l’apprentissage à l’école…          Tout le monde (ou presque) connaît ton Continuer la lecture##été 2023 #01| Le désembuage d’un.e auteur.e?

#été2023 #01| L’invention d’un auteur.

« Nous ne pouvons choisir entre écrire et ne pas écrire. Il pèse sur nous une obligation qui ne nous le permet pas. Une obligation qui nous vient de tous les hommes, qui rend terrible notre vocation, et qui nous pousse, dans chacun de nos livres, à recommencer à dire la vérité justement avec chacun de nos livres, avec chacun de Continuer la lecture#été2023 #01| L’invention d’un auteur.

#été2023 #01 | Une bonne action

Je m’installe ici tous les jours de la semaine, près de la fenêtre, là, je peux voir les cyclistes garer leur engin, je vois aussi les piétons qui passent devant la médiathèque. J’aime la vision de la population qui m’est offerte de cet endroit, des d’étudiants, des retraités, très peu de gens entre trente ans et cinquante ans. Cette vision Continuer la lecture#été2023 #01 | Une bonne action

#été2023 #00 | Prologue

C’ est le livre qui contient tous les livres, qui contient tout ce qui nous a fait aimer les livres. Il tient du conte, du merveilleux, de l’histoire des peuples , des rêves, des violences, hors du temps mais ancré dans des lieux, foisonnant d’humour mais aussi d’ironie. On y reconnaît l’univers de son auteu et ce n’est pas le Continuer la lecture#été2023 #00 | Prologue

#été2023 #01 | Postures.

Il a son cahier devant lui, jaune canari, a posé son stylo à la gauche de la bordure. Il a noirci les lignes du cahier et les a recopié sur son ordinateur. Il en fera autant à l’inverse, passant de l’un à l’autre, au gré des envies, des humeurs et des endroits. Il est nerveux, veut écrire mais ne trouve Continuer la lecture#été2023 #01 | Postures.

#été2023 #00 | S’il n’y en avait qu’un

Je ne me souviens que du choc. Rien ne m’y avait préparé. J’avais emprunté le livre comme à mon habitude, le sélectionnant un peu au hasard. Un livre, en format de poche dont la couverture avait été cartonné pour en multiplier les usages. Il était écorné, jauni et tamponné du sceau rouge de la bibliothèque municipale. Mais sous son apparence Continuer la lecture#été2023 #00 | S’il n’y en avait qu’un

#été2023 #00 | Prologue à l’œil

Ce roman, je ne l’ai jamais perdu totalement perdu de vue. Il est resté dans la bibliothèque familiale, je ne l’ai pas emporté avec moi quand je suis parti. Il a probablement changé de place, il ne peut en être autrement, même si le souvenir de ses promenades dans les rayonnages m’a échappé. Ceux-ci ont gagné, année après année, plus Continuer la lecture#été2023 #00 | Prologue à l’œil

#été2023 #01 | les milans ne disent rien

Il est agenouillé entre deux tombes. Personne ne l’a vu s’éloigner du regroupement. Il a sorti un bloc Rhodia noir, la marque et les sapins imprimés en orange, un petit bloc, n°11, 5×5 (80 feuilles, 80g/m2, 7,4×10,5cm), petits carreaux, un bloc sur lequel se notent les listes des courses, des choses à faire. A moins d’être placé face aux deux Continuer la lecture#été2023 #01 | les milans ne disent rien