#été2023 #01 | les milans ne disent rien

Il est agenouillé entre deux tombes. Personne ne l’a vu s’éloigner du regroupement. Il a sorti un bloc Rhodia noir, la marque et les sapins imprimés en orange, un petit bloc, n°11, 5×5 (80 feuilles, 80g/m2, 7,4×10,5cm), petits carreaux, un bloc sur lequel se notent les listes des courses, des choses à faire. A moins d’être placé face aux deux Continuer la lecture#été2023 #01 | les milans ne disent rien

#été2023 #00 | celui-là en particulier

bien embêtée, tous mes livres enfermés attendant la fin du chantier pour être délivrés, je n’ai que la mémoire pour les retrouver, les reconstituer, les réinventer — pas facile —, leur odeur à chacun et à celui-là en particulier peut-être un peu plus acide, le papier, le corps jaune du livre, le titre en deux couleurs, ou alors quoi me séduit ou Continuer la lecture#été2023 #00 | celui-là en particulier

#été2023 #lire&dire | à nos amours

« La façon dont elle m’avait parlé de ce petit livre d’une centaine de pages m’avait donné l’envie de l’embrasser.» L’embarras du choix ). Il m’écrasait sous le poids de ses lectures. Sur les rayonnages de ma chambre il y avait de belles éditions, des livres qu’il avait lus, qu’il jalousait ( tu les as pour faire beau ?) et moi Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | à nos amours

#été2023 #00 | prologue d’un autre livre

Un voyage qui serait plusieurs voyages à la fois. L’abandon des cahiers d’écoliers pour les carnets, plus petits, plus épais, qu’on transporte partout avec soi. Des pages qui formeront un manteau d’Arlequin où les couleurs pourront changer d’une page à l’autre mais où Arlequin(a) tiendra le fil, comme le fil des jours, tantôt en grimace, tantôt en sourire ou en Continuer la lecture#été2023 #00 | prologue d’un autre livre

#été2023 #00 – 2 | …et répliques

Le livre ne s’arrête pas là, à sa dernière ligne, quand on se résigne enfin à le lâcher. Il ne pouvait pas s’arrêter là. Je ne sais pas si l’auteur avait prévu dès le départ qu’il se poursuivrait dans un projet un peu différent, chez un autre éditeur, avec un ouvrage dans lequel le texte serait suivi d’une cinquantaine de Continuer la lecture#été2023 #00 – 2 | …et répliques

#été2023 #00 | Prologue

Prologue Ouvrir et entendre une voix. La reconnaître immédiatement. Pas la sienne, que j’ignorais. Mais une voix au dedans, celle qui soliloque aux heures les plus intenses de l’insomnie. J’avais vingt ans, le père me l’avait un jour tendu. Jamais il ne me parlait d’un livre en discourant sur lui, il ne me donnait aucune information sur l’auteur, sur le Continuer la lecture#été2023 #00 | Prologue

#été2023 #00 | Animalangue

J’sais pas… j’sais plus exactement ce qui m’retient… faudrait que j’le relise… j’pourrais, c’est un tout petit livre… en rentrant, ça m’prendrait quoi, une heure… ? deux, pour vingt à vingt-cinq textes… ? j’sais plus…                                           Et puis y a rien… ça tient à rien ces textes, y a pas d’histoire pour les relier, y a presque pas d’histoire non plus dans Continuer la lecture#été2023 #00 | Animalangue

#été2023 #00 | prologue assumé

Je ne sais plus pourquoi je l’ai lu. On m’en aurait parlé ? On en aurait causé dans le poste ? Je ne sais plus. Mais il me tombe dans les mains ou mes mains tombent dedans et je deviens tous les personnages, le principal, son alter-ego, un premier narrateur, les témoins, les rôles secondaires. Je deviens le décor poisseux Continuer la lecture#été2023 #00 | prologue assumé