#été203 #00 | Un livre, un seul ?

Mais qui croit vraiment qu’il faudrait sauver un livre et un seul de sa bibliothèque si jamais elle venait à brûler ? A part les inconditionnels un peu béats de cette émission de télé soi-disant littéraire où l’on se tape sur le ventre en feignant de croire qu’un livre, un seul a changé des vies . Les livres lus pendant Continuer la lecture#été203 #00 | Un livre, un seul ?

###été 2023, du roman #01bis Premières fois : Olivier de juin à septembre

Il s’appelle Olivier, il est ou a été journaliste. Normal pour animer un atelier d’écriture journalistique. Il nous demande d’écrire à propos d’une photo que nous n’avons pas entre les mains, dont nous nous souvenons. Cette photo où je portais une robe jaune et mon petit frère sur les épaules, puis un haïku, puis un article sur l’assassinat du président Continuer la lecture###été 2023, du roman #01bis Premières fois : Olivier de juin à septembre

#été2023 #01 | écrivant

S’installant au bureau avec un thé, un vieux bureau de pharmacie dont le centre a été dégagé pour l’ordinateur en train de démarrer. Repoussés à la périphérie, des livres, des cahiers, des carnets, un dictionnaire, des cartes routières, des pots de crayons attendent leur heure pour regagner du terrain. Continuer la lecture#été2023 #01 | écrivant

été2023 #01bis | « on »a jamais autant aimé « nos » mort.e.s

Mathilde a écrit avant même sa naissance. Elle en est persuadée. Il est donc impossible qu’elle puisse se représenter la scène qu’on appellera même pas primitive, en référence à l’ image fantôme d’un engendrement extérieur à sa perception sensorielle. Elle ne pourra qu’inventer la scène originaire de son goût pour l’écriture. C’est l’unique point d’appui de son illusion d’autoengendrement dont Continuer la lectureété2023 #01bis | « on »a jamais autant aimé « nos » mort.e.s

#été2023 #00 | 17 ans 

Un livre, jauni, parfum poussiéreux des lieux obscurs, couvert d’un paysage sombre, tableau ancien. Dans la bibliothèque de la maison familiale, qui donc a pu le lire avant moi ? Et pourquoi lui ?Le temps mêle mon âge à celui du héros, l’époque est celle mes grands-parents, me nourrir de la nostalgie que l’on n’éprouve pas quand on a 17 ans. Un héros Continuer la lecture#été2023 #00 | 17 ans 

#été2023 #01 | Portrait d’un bureau en auteur.

C’est une pièce de vingt cinq mètres carrés, à l’étage, tout au bout de la maison, donnant sur une véranda qui reçoit l’ombre de l’immense et bicentenaire cèdre qui fut planté là, comme c’était la tradition dans les campagnes, lorsque la maison fut construite, aux environs de 1790. Pour l’été, j’ai installé un fauteuil et une table basse sur cette Continuer la lecture#été2023 #01 | Portrait d’un bureau en auteur.

#été2023 #01 | chambre

J’écris ceci dans une chambre au plancher en bois de châtaignier, lattes de 70 ajustées à l’ancienne il y a un siècle et demi. Quand je m’y déplace ça craque sous le pied. Toujours aux mêmes endroits. Je finis par les repérer. Il y a tout ce qu’il faut pour écrire, crayons, papier brouillon, carnets, ordinateur, mais j’ai du mal Continuer la lecture#été2023 #01 | chambre

#été2023 #01bis | écrire pour rigoler

Elle ne se souvient de rien, si ce n’est des fous rires irrépressibles de son adolescence, elle aimait beaucoup rigoler, et encore plus faire rigoler. Son prof de français adorait lire les bons passages des rédacs des élèves et, canaille qu’elle était, elle usait de son écriture comme d’une plume à guili pour chatouiller ses camarades. Elle préparait longuement ses Continuer la lecture#été2023 #01bis | écrire pour rigoler

#été2023 #00 | Port-la-Nouvelle, été 77

Port-la-Nouvelle. Mais pourquoi fallait-il donc passer le mois d’août dans cette ville moche ? Quatre semaines et pas moins entre la plage naturiste (nous sommes en 1977), le front de mer pour la glace du soir et la supérette pour les merguez du barbecue. Même à l’âge de 7 ans, sans point de comparaison, on sentait que cette ville nouvelle était Continuer la lecture#été2023 #00 | Port-la-Nouvelle, été 77

#été 2023 #01bis | Annie Dillard, post scriptum

Dimanche 12/03/2023 Arrivée entre chien et loup au pied de la grande maison de famille. Posée quelque part au milieu des montagnes. Immuable. Vide depuis des siècles. Pourtant on croirait apercevoir la silhouette de C. derrière le carreau de la fenêtre de la cuisine ou bien absorbée dans quelques pensées, assise sur la terrasse, entre les rayures vertes et les Continuer la lecture#été 2023 #01bis | Annie Dillard, post scriptum