#été2023 #01bis | Message codé

Bon ben voilà, c’est comme ça, c’est venu comme un coup de vent, tout était calme, enfin si on veut, là-haut comme un trot de souris sur le plancher, la journée avait été belle, enfin je crois, ce n’est pas le genre de chose auquel je pense : belle journée n’est-il pas ? Le temps qu’il fait dans les les leçons d’anglais, Continuer la lecture#été2023 #01bis | Message codé

#été2023 #01 | la barque

Effet tornade sur le bureau, papiers éparpillés chiffonnés, pot à stylos renversé, capharnaüm, petit espace vide devant l’écran, clavier posé sur un tapis noir gris et blanc imagé d’un planisphère, décollage imminent papiers froissés jetés dans la poubelle proche, reprise en main d’un territoire familier encombré, métamorphose soutenue par la lumière extérieure vivifiante réchauffant la respiration un peu forte, pieds Continuer la lecture#été2023 #01 | la barque

#été203 #00 | Un livre, un seul ?

Mais qui croit vraiment qu’il faudrait sauver un livre et un seul de sa bibliothèque si jamais elle venait à brûler ? A part les inconditionnels un peu béats de cette émission de télé soi-disant littéraire où l’on se tape sur le ventre en feignant de croire qu’un livre, un seul a changé des vies . Les livres lus pendant Continuer la lecture#été203 #00 | Un livre, un seul ?

###été 2023, du roman #01bis Premières fois : Olivier de juin à septembre

Il s’appelle Olivier, il est ou a été journaliste. Normal pour animer un atelier d’écriture journalistique. Il nous demande d’écrire à propos d’une photo que nous n’avons pas entre les mains, dont nous nous souvenons. Cette photo où je portais une robe jaune et mon petit frère sur les épaules, puis un haïku, puis un article sur l’assassinat du président Continuer la lecture###été 2023, du roman #01bis Premières fois : Olivier de juin à septembre

#été2023 #01 | écrivant

S’installant au bureau avec un thé, un vieux bureau de pharmacie dont le centre a été dégagé pour l’ordinateur en train de démarrer. Repoussés à la périphérie, des livres, des cahiers, des carnets, un dictionnaire, des cartes routières, des pots de crayons attendent leur heure pour regagner du terrain. Continuer la lecture#été2023 #01 | écrivant

été2023 #01bis | « on »a jamais autant aimé « nos » mort.e.s

Mathilde a écrit avant même sa naissance. Elle en est persuadée. Il est donc impossible qu’elle puisse se représenter la scène qu’on appellera même pas primitive, en référence à l’ image fantôme d’un engendrement extérieur à sa perception sensorielle. Elle ne pourra qu’inventer la scène originaire de son goût pour l’écriture. C’est l’unique point d’appui de son illusion d’autoengendrement dont Continuer la lectureété2023 #01bis | « on »a jamais autant aimé « nos » mort.e.s

#été2023 #00 | 17 ans 

Un livre, jauni, parfum poussiéreux des lieux obscurs, couvert d’un paysage sombre, tableau ancien. Dans la bibliothèque de la maison familiale, qui donc a pu le lire avant moi ? Et pourquoi lui ?Le temps mêle mon âge à celui du héros, l’époque est celle mes grands-parents, me nourrir de la nostalgie que l’on n’éprouve pas quand on a 17 ans. Un héros Continuer la lecture#été2023 #00 | 17 ans 

#été2023 #01 | Portrait d’un bureau en auteur.

C’est une pièce de vingt cinq mètres carrés, à l’étage, tout au bout de la maison, donnant sur une véranda qui reçoit l’ombre de l’immense et bicentenaire cèdre qui fut planté là, comme c’était la tradition dans les campagnes, lorsque la maison fut construite, aux environs de 1790. Pour l’été, j’ai installé un fauteuil et une table basse sur cette Continuer la lecture#été2023 #01 | Portrait d’un bureau en auteur.

#été2023 #01 | chambre

J’écris ceci dans une chambre au plancher en bois de châtaignier, lattes de 70 ajustées à l’ancienne il y a un siècle et demi. Quand je m’y déplace ça craque sous le pied. Toujours aux mêmes endroits. Je finis par les repérer. Il y a tout ce qu’il faut pour écrire, crayons, papier brouillon, carnets, ordinateur, mais j’ai du mal Continuer la lecture#été2023 #01 | chambre

#été2023 #01bis | écrire pour rigoler

Elle ne se souvient de rien, si ce n’est des fous rires irrépressibles de son adolescence, elle aimait beaucoup rigoler, et encore plus faire rigoler. Son prof de français adorait lire les bons passages des rédacs des élèves et, canaille qu’elle était, elle usait de son écriture comme d’une plume à guili pour chatouiller ses camarades. Elle préparait longuement ses Continuer la lecture#été2023 #01bis | écrire pour rigoler