#été2023 #02 | Chez ME

j’veux pas dire mais… l’appart’ rue Les Terres, c’était quand même délétère… oui c’est nul… mais c’est ça, c’était comme ça… ça t’donne une idée du niveau… j’devais faire avec ça dans ma piaule… c’est toute la technique que j’avais niveau langue, en dehors des chiffres, des formules et des théories sans noms… et des blagues à la con avec Continuer la lecture#été2023 #02 | Chez ME

Portrait arrêté d’un auteur confirmé #1

La pièce est dans la pénombre les volets sont à demi fermés afin que le soleil ne délave pas les couvertures en cuir de ses livres car il collectionne les livres anciens avec passion. On aperçoit la poussière dans les rais de lumière qui trouent la persienne alors qu’un chat gratte au volet. L’homme vêtu d’un survêtement est penché sur Continuer la lecturePortrait arrêté d’un auteur confirmé #1

#été2023 #02bis | plus tard

Plus tard, elle s’est aperçue que c’était un bel immeuble. Sans doute alors était-il encore noirci de la suie que les ravalements systématiques des années 60 n’avaient pas encore atteinte. Des briques et une porte cochère peut-être Art Déco – fer forgé encadré de pierre dorée – signature sophistiquée de l’architecte gravée en fronton, ornements floraux sculptés au dessus et Continuer la lecture#été2023 #02bis | plus tard

#été2023 #02 | en montant, en descendant

Le lieu de roman.. ce serait une cage d’escalier, pas n’importe quelle cage d’escalier. Six étages sans ascenseur dans un immeuble années 30 du Paris encore populaire (avant boboïsation récente). Un étage supplémentaire vers les caves, les catacombes à charbon . Ce serait celle des apprentissages, de la marche à l’envol, de la parole à l’expression, des mots vus aux mots Continuer la lecture#été2023 #02 | en montant, en descendant

#été2023 #02 | Sa maison

La porte métallique du numéro 2171 s’est entrebaillée. Les gonds ont grogné. Le courrier de la banque coincé dans l’encadrement est tombé à terre. Rectangle blanc cru sur les pavés jaune passé. Puis s’ouvre l’obscurité du couloir, faïencé du sol au plafond de carreaux ébréchés et pas droits, en une sorte de nique à la géométrie. Pas de plan orthogonal, Continuer la lecture#été2023 #02 | Sa maison

#été2023 #01 | portrait arrêté de l’auteur

Un jour, au détour d’une conversation, un ami avait évoqué le rituel qu’il avait observé chez quelqu’un de sa connaissance. Cette image qu’elle avait gardée en oubliant tout le reste, lui revenait dès qu’elle s’installait devant la page blanche. Non pas qu’elle ait adopté le même rituel, non, il lui suffisait d’y penser. Et sans connaître cette personne dont on Continuer la lecture#été2023 #01 | portrait arrêté de l’auteur

#été2023 #02 | contrejour

Ce que l’on sait: l’appartement est au treizième étage sur quatorze, il donne sur l’arrière de l’immeuble. Il y a du carrelage au sol, du chauffage central, une cuisine simplement équipée, une salle de bains, deux chambres et un balcon (une terrasse en l’occurrence mais qui sera appelée balcon). Un divan et deux fauteuils recouverts d’un tissu pied de poule Continuer la lecture#été2023 #02 | contrejour

#été2023 #02 | Spring in Detroit

Le bus 68 en direction de Schoenherr & 8-Mile dépose à l’angle de Chalmers et Vernor, à la vingt-sixième minute de chaque heure. La route est droite, plate, bordée de buissons libérés de la taille là où les maisons sont abandonnées. Au milieu de la chaussée parcourue de nervures de goudron noir, une double bande jaune, infranchissable. Le trottoir est Continuer la lecture#été2023 #02 | Spring in Detroit

#été2023 #02 | intérieur chambre

Je m’avance sur le gravier clairsemé de l’allée, les petits cailloux s’enfoncent dans une terre fraiche et meuble d’où fleurit une herbe parsemée par endroit. Les cailloux ne font plus depuis longtemps le bruit de ceux clairs et abondants fraîchement répartis sur le sol desquels une fine poussière s’échappait et floutait l’air environnant par petites bouffées. En périphérie, l’allée est Continuer la lecture#été2023 #02 | intérieur chambre

#été2023 #00 | Airelles

Il existait déjà, accroché à la cime des pins, flottant sur les lacs, il existait au bout du chemin, il existait dans des récits de famille, dans les rencontres, des histoires d’ancêtres pauvres, parfois marins ou journaliers, une émigration massive vers les USA, il existait dans des lectures antérieures. Mais où l’ai-je trouvé ? Sur le web probablement, commandé, reçu. Continuer la lecture#été2023 #00 | Airelles