#été2023 #03 | personnages

Comme je le disais, elle tentait par le geste d’écrire de rassembler un corps et un esprit qui ne se parlaient pas bien. Cela ressemblait à un petit décalage qui la mettait parfois dans des situations délicates. Souvent son corps globalement absent se coupait de son milieu pour passer totalement inaperçu, et si jamais le charme d’invisibilité que donne généralement Continuer la lecture#été2023 #03 | personnages

#été2023 #03 | d’Ulysse à Oreste

Comme je le disais, ce jeune homme aux cheveux longs portant uniforme de la compagnie des trains figure une parenthèse de vie dans l’espace clos du wagon. Son apparition soudaine par la porte de devant, sa déambulation auprès des passagers pour en contrôler les titres de transport, son jeu de sourires, de phrases courtes, ses gestes précis entre le maniement Continuer la lecture#été2023 #03 | d’Ulysse à Oreste

#été2023 #02bis | survivance

        laissant en arrière le brouhaha du marché pour filer en diagonale vers le fond de l’esplanade aboutissant sur l’avenue avec l’afflux incessant de vélos, de vieilles mobylettes, de pick-up chargés de sacs et quand ils freinent au feu les grincements, les cliquetis des sonnettes, les klaxons, parfois des injures         Continuer la lecture#été2023 #02bis | survivance

#été2023 #03 | Trois personnes légères

Comme c’était écrit précédemment, elle était assise par terre et pleurait ce jour-là. Elle avait certainement de tristes raisons. Il la regardait, elle hoquetait de temps en temps, et on entendait un petit couinement, comme un jouet pour chien que l’on pressait pour l’exciter. Je crois qu’elle était gênée que l’homme en gris soit là. Elle a fait un effort Continuer la lecture#été2023 #03 | Trois personnes légères

été 2023 #03 | G.Stein | Comme je l’imaginais…

« Comme je le disais, dans sa vie plus jeune, elle était complètement avec eux et pourtant, c’est à ce moment-là qu’elle était le plus coupée d’eux, car la vie future commençait alors à compter dans l’être, le sentiment et l’action de chacun d’entre eux et, de plus en plus, sa vie future était certainement différente de celle de ceux qu’elle Continuer la lectureété 2023 #03 | G.Stein | Comme je l’imaginais…

#été2023 #03 | The Neighbors

Plus personne pour s’occuper des chats. À l’époque il y avait la dame du 2630, on pouvait lui faire confiance, mais elle est partie, comme tout le monde est parti de ce quartier. Les deniers temps, je demandais à ma belle-sœur : « Est-ce que tu crois que les voisins vont s’occuper des chats ? » Elle me répondait oui, oui, bien sûr — Continuer la lecture#été2023 #03 | The Neighbors

#été2023 #03 | comme je l’avais dit, Gertrude Stein »

« Pourquoi tu t’es laissé faire ? » La grammaire de la construction originelle transparaissait encore malgré les aménagements successifs des progrès des Hommes, j’ai écrit. L’agrammaire de la construction originelle flottait encore malgré les emménagements successifs des pro-gré des Hommes, j’ai inter-écrit, sans même m’en apercevoir. La grand-mère des cons-strictions originelles imprégnait encore les murs en moëllons mal-gré les âmes ménages ordonnés Continuer la lecture#été2023 #03 | comme je l’avais dit, Gertrude Stein »

#été2023 #02bis | déracinés

Désormais, nul ne saura jamais. Le parcours réel, la fatigue, la peur, le doute, et même les paysages. Des flashes subsistent. Ou des reconstructions dans un imaginaire d’aujourd’hui, cent ans plus tard. Il y avait la chaleur d’un mois de juillet. Entre la province de Vicence, au nord-est de la péninsule italienne, au pied des Préalpes vicentines et d’une cité Continuer la lecture#été2023 #02bis | déracinés

#été2023 #02bis | Dômes

En fin de journée, quand il n’y a pas trop de vent, le ciel se fait transparent, dais de lumière sur les rues tranquilles. Il en faut du temps pour arriver dans cette ville posée comme une île au milieu du sable. Le voyage en bus m’a donné le tournis, le vertige du vide pour mon oeil de citadine occidentale Continuer la lecture#été2023 #02bis | Dômes