#été2023 #03 | autour d’elle

codicille : Je dépose ce texte qui se présente à part, pour passer au suivant. Pas certain de son devenir… Comme je l’ai dit, son visage est parcouru de traits juvéniles, un visage ouvert d’une belle candeur qui obombre la finesse de son cou, ses bras enveloppés d’une peau claire, elle doit avoir quatorze ans. Elle porte des baskets roses, Continuer la lecture#été2023 #03 | autour d’elle

#été2023 #03 | Comme je le disais, il était là

Comme je le disais, il était là, presque aussi immuable que les petites boites en fer dont on ne devinait même plus l’étiquette. La paix, avoir la paix, pouvoir fumer sans entendre Georges tu nous enfumes avec ton cigare- c’était même pas un cigare façon Al Capone, même pas un petit cigarillos, non c’était un Gitane, sa Gitane, mais elle Continuer la lecture#été2023 #03 | Comme je le disais, il était là

#été2023 #02 | petits pendus et boites à cendres.

Trois saucissons sèchent encore, petits pendus qui attendent qu’on les décroche-trois, oui comme les petits cochons, le conte, les saucisses, étrange trinité de bas étage- trois  rescapés des banquets sans fin, comme dans l’histoire, pas pris par les bouches lupines dévorantes.  Sûrement là depuis longtemps, bien faits, on imagine sans effort le goût rance, presque acre, de cette charcutaille d’un autre temps. Continuer la lecture#été2023 #02 | petits pendus et boites à cendres.

#été2023 #02bis | l’abeille et les taiseux

L’abeille est rentrée dans la manche, comment a-t-elle fait son compte. Tournant de travers, sa petite promenade pique le dos de la chemise, on entend ses pattes duveteuses et souples, rayées de soleil. C’est notre peur, notre peur à nous, peuple de la pluie, gadoue fichée dans les bottes. On ne peut les admettre, ces volantes et promenardes. Leur bourdon Continuer la lecture#été2023 #02bis | l’abeille et les taiseux

#été2023 #02bis | Campagne 

On est à la campagne à une dizaine de kilomètres de la ville principale du département un accès difficile si on ne possède pas de véhicule ou des jambes entrainées un GR passe à proximité. La départementale, entre champs près bâtiments agricoles et industriels ronds-points non illustrés, il n’y a rien de notable à figurer, campagne à faible densité de populaire Continuer la lecture#été2023 #02bis | Campagne 

#été2023 #03 | les bannis

Alors comme je le disais, le renard avait disparu aussitôt après être apparu, un éclair roux, et  aussitôt deux pièces d’or à la place des yeux. Il n’avait jamais vu de renard. A l’école on leur lisait le roman de Renart, il avait donc retenu  que l’animal était futé, mais celui-là pas tant puisque toujours enchainé. Alors il a demandé à Titi Continuer la lecture#été2023 #03 | les bannis

#été2023 #03 | Retrouvailles

Gildo, comme je l’ai dit, était assis au bout de la table de la salle à manger, apparemment plongé dans la lecture du journal, mais plus réellement immergé dans un demi-sommeil, dans cette position où les bras repliés sur la table, la tête en chute libre, les yeux à demi-ouverts ou à demi-clos selon le choix que l’on ferait en Continuer la lecture#été2023 #03 | Retrouvailles

#été2023 #03 | rooftop

Comme je le disais, elle ne sait pas trop où elle en est. Dans cette maison, d’ailleurs personne ne sait trop où il en est. Elle, elle a quoi, une quarantaine d’années, elle parait plus jeune, ses cheveux blonds qu’elle a laissé pousser et qu’elle coiffe en nattes, en tresses, en queue de cheval, selon l’humeur généralement plutôt gaie, elle Continuer la lecture#été2023 #03 | rooftop

#été2023 #03 | dans le suspens de l’air

Comme je l’ai raconté, la femme était affairée quand j’ai rencontré son ombre. Je n’ai pas bien vu ce qu’elle faisait, ne m’étant pas suffisamment rapprochée. Était-elle en train de lire ou d’écrire ? Plutôt s’occupait-elle à broder ou épluchait-elle des légumes avec l’application des gens qui aiment les choses bien faites ? Je ne sais pas pourquoi mais je ressens à Continuer la lecture#été2023 #03 | dans le suspens de l’air

#été2023 #02bis | Dehors, la grande partie de flipper

Le calme après la tempête, la grande partie de flipper. Route éventrée, trottoir désossé laissant passer des insectes balaises, ciel encombré de gros paquets de fils électriques qui demanderaient des heures de démêlage, ce qui n’empêche pas les raccordements les plus audacieux. Toujours à esquiver les petites motos japonaises rafistolées, décorées, surchargées de colis, poulets dont les têtes dépassent dodelinantes Continuer la lecture#été2023 #02bis | Dehors, la grande partie de flipper