#été2023 #03 | Une vie de tous les jours

De là, qui — le 19 ne faisant pas exception — ne se féliciterait pas du délice de l’attente qu’il y a dans la chaleur du soir de laquelle la nuit tombe à voir venir mais de loin, loin le monde à lui ? Fût-il, le monde, une tempête comme la colère du 22. Il faudrait lui attribuer un nom. Après tout, les tempêtes portent des noms. Continuer la lecture#été2023 #03 | Une vie de tous les jours

#été2023 #03bis | La fête des voisins

Elles sont trois. Les organisatrices sont souvent des femmes. Bientôt quatre. Quand il faut porter, on appelle un mari. C’est lui qui monte la table de jardin. Pratique à ranger, légère, mais pas vraiment facile à monter. Ils sont quatre maintenant puisque le mari est là, quatre qui se demandent si les autres vont venir. Très peu ont répondu. Ça Continuer la lecture#été2023 #03bis | La fête des voisins

#été2023 #03bis | ELLE SANS LUI

Elle, elle, elle, elle, il n’y en a que pour elle, elle, elle, et encore elle, elle, elle est, elle est, elle est là, pas encore, pas encore, pas de corps, pas encore là, son corps n’est pas là, là, là pas de pas, ces pas à elle, ses pas à lui, pas de lui, pas de pas de son Continuer la lecture#été2023 #03bis | ELLE SANS LUI

#été2023 #03bis | Origami

Comment comprendre où l’on va si l’on ne sait pas d’où l’on vient. Comment comprendre la simplicité d’où l’on vient si l’on ne peut pas comprendre la simplicité des plis d’un origami. Silence Jean-Marc CECI, Monsieur Origami,Folio Gallimard Tirée à quatre épingles ! Ce qu’Elle, la sœur, imagine, à tort  probablement, pour l’instant : la maison idéale n’a pas bougé dans Continuer la lecture#été2023 #03bis | Origami

#été2023 #03bis | le quatuor sur la terrasse

Ils étaient quatre, quatre isolés de ces gens verre en main dans ce jardin, ou plutôt les zones de ce jardin, quatre qui semblaient en dehors. Et comme ils étaient quatre qui semblaient en dehors, se sont retrouvés tous les quatre sur un coin de terrasse au dessus de la tente du buffet, des buissons de fleurs et des gens Continuer la lecture#été2023 #03bis | le quatuor sur la terrasse

#été2023 #02bis | De la porte de bois à la porte d’ivoire

On ne circule pas en voiture au début du XXe siècle dans un village de montagne en nid d’aigle. On apprend à marcher ou plutôt à grimper (afin d’éviter la côte, j’en connais aujourd’hui qui sortent un véhicule pour franchir deux cents mètres). Il faut quand même garder quelques forces pour pousser la lourde porte en chêne qui sépare de Continuer la lecture#été2023 #02bis | De la porte de bois à la porte d’ivoire

#été2023 #02 | carte postale : Aulon, début XXe siècle

La maison aujourd’hui offerte à tous les regards, construite en contrebas sur le flanc sud qui vise la sapinière, était autrefois entourée de murailles et fermée par un porche avec un grand portail d’entrée. Le climat, l’altitude imposent les rigueurs de la construction ; l’épaisseur des murs, l’étroitesse des ouvertures concentrées au sud, les plafonds bas, le nombre réduit de pièces. Continuer la lecture#été2023 #02 | carte postale : Aulon, début XXe siècle

#été2023 #03bis | Quatuor

Ils sont quatre, quatre ils sont. Papa maman la fille le garçon maman le garçon la fille le papa papa maman la fille le garçon la fille la maman le garçon le papa le garçon l’homme la fille la femme, ils sont quatre, quatre elles sont. Et ça s’aime dans tous les sens papa maman maman la fille le garçon Continuer la lecture#été2023 #03bis | Quatuor

#été2023 #03bis | Les alités

Les actifs ont rarement le droit de rester seuls. Après le déjeuner, certains vont dans la cour-jardin et la parcourent dans tous les sens ou se couchent par terre et dorment, d’autres s’assoient en petits groupes et attendent en silence. On vient me rappeler que c’est mon jour d’aller voir les alités. Ceux-là sont toujours seuls, sauf à certains moments Continuer la lecture#été2023 #03bis | Les alités