#été2023 #14 | Le parking

Le parking est plein, c’est en voiture qu’ils viennent chercher les enfants à la sortie de l’école, le matin à l’entrée, ils les déposent devant, le soir ils se garent et attendent le rythme incertain de la sortie de chaque classe ou celui de leurs enfants plus ou moins rapides ou rêveurs ou joueurs ou causeurs ou chamailleurs. Des tout-petits Continuer la lecture#été2023 #14 | Le parking

#été2023 #09 | il y a toujours un jardin

Il y a toujours un jardin. Dans le premier il a grandi, le jardin derrière la maison des corons de Wingles, tout en longueur étroit et serré comme protégé de chaque côté par des frères semblables, jardins qui se répondent, on s’échange les plants les graines les recettes, on compare, on se prête des outils, on partage les récoltes la Continuer la lecture#été2023 #09 | il y a toujours un jardin

#été2023 #14 | Joy Sorman | La réception

Djavid le grand, semble avoir enjambé le cadre du tableau placé au centre du mur à droite de l’entrée, tendu la main à Anju pour l’aider à le rejoindre empêtrée dans son sari, un océan de soie aujourd’hui mordoré, ensemble ils ont regagné leurs places juste derrière la banque de réception que ma tête penchée légèrement en avant dépasse à Continuer la lecture#été2023 #14 | Joy Sorman | La réception

#été2023 #11bis | Dans son sac étanche

Éric, à terre, aurait dit chauffeur. En mer, il est marin, marin-chauffeur, chauffeur de bateau, c’est comme ça qu’il aime se voir, en conducteur, en chauffeur, en pilote on pourrait dire, mais en mer, le pilotage a un sens bien précis qui ne collerait pas pour lui, enfin pas toujours. Parfois il pilote vraiment, au sens marin, il se faufile Continuer la lecture#été2023 #11bis | Dans son sac étanche

#Été 2023 #11 | Vers le petit chalet

Vous êtes debout, Marthe et toi, toutes les deux sur le pas de la porte de la cuisine, ses mains jouent avec la grosse clé depuis un bon moment, la faire osciller avec un doigt passé dans l’anneau, la tenir en équilibre à l’autre bout par les découpages complexes qui ouvriront l’antre, le petit chalet et les étagères que tu Continuer la lecture#Été 2023 #11 | Vers le petit chalet

#été2023 #02 | Du lieu au personnage

La porte d’entrée ne ressemble à rien de ce que l’on voit habituellement chez nous. Ce n’est pas non plus l’élégance subtilement ostentatoire des villas de magazines d’architecture ; la Sainte Trinité du design de luxe : Italie, Côte d’Azur, Californie. Au lieu de cela, cinq larges panneaux de bois brut, d’un brun riche, vivant.  A peine lasuré.  Pas de charnière visible, Continuer la lecture#été2023 #02 | Du lieu au personnage

Comité disséqué / Eté 2023, le roman #14

Une fois les protagonistes installés autour de la grande table, vient le moment d’inciser délicatement les arêtes des parois et d’abattre celles-ci suffisamment discrètement pour que de l’intérieur, on se s’aperçoive de rien. Pour que l’illusion soit toutefois durable, on ne manquera pas de déposer une cloche de verre épousant très exactement l’emplacement des murs. Verre sans tain comme il Continuer la lectureComité disséqué / Eté 2023, le roman #14

#été 2023 #12 l La douceur de l’été

Déjà sept heures du soir, il fait doux. Il fait encore doux je me dis. C’est bon de profiter de la douceur de l’été. Je vais rester ici, me forcer à rester assise encore un peu sur cette chaise. Et profiter de l’air chaud de cette fin d’été. L’été touche à sa fin, les vacances aussi. Ca y est je Continuer la lecture#été 2023 #12 l La douceur de l’été

#été 2023 #14 | un vendredi matin

Sortir du Syndicat d’initiative et s’arrêter en haut des marches devant le parking désaffecté comme toutes les semaines où s’installaient en peu plus tôt des éventaires et dominer la vie du marché, les gens qui flânent ou pressent le pas vers l’étal de leur choix entre les grands parasols rectangulaires ocres, verts ou blancs dont les files s’étirent presque jusqu’à Continuer la lecture#été 2023 #14 | un vendredi matin

#été2023 #14 | caresser du bout du doigt

Caresser du bout du doigt les mots imprimés sur la feuille de papier blanche, se laisser hypnotiser par les minuscules lumières qui pixelisent l’écran de l’ordinateur et tracent des mots, être envahi par les images qui naissent derrière les yeux.   L’écrivain regarde la gare comme si c’était un tableau.  Arrêter le temps, suspendre la lecture, entrer dans l’image. Prendre Continuer la lecture#été2023 #14 | caresser du bout du doigt