#été2023 #lire&dire | J’ai inventé le fil à couper le beurre.

Il y a une semaine je faisais le constat qu’un personnage n’arrive pas par défaut, avec son « univers » ( le monde physique, la religion, l’air du temps, le passé, l’avenir, le savoir de chacun etc.) dans ses valises, le pourquoi je le laisse au psychologue. Mais en relisant le début d’un certain nombre de romans « CLASSIQUE, de Balzac, Proust à Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | J’ai inventé le fil à couper le beurre.

#été2023 #01 | Rue du pont renversé

Il n’y a pas de début, il n’y a pas de première phrase. Il ne faut pas faire de pause, la pause est une faute, l’enregistrement s’arrête, les mots passent dans l’air. Il faut continuer de parler, ne pas s’arrêter, parce que sinon, les mots ne s’écrivent pas en blanc sur le noir automatiquement à partir de ce qu’est une Continuer la lecture#été2023 #01 | Rue du pont renversé

#été2023 #03 | Derrière l’absence

Comme je le disais, elle était tout sourire, cela irradiait, une source intérieure, cela jaillissait. Il n’y avait pas d’épaisseur, cela irradiait, l’intention livrée entière à son expression, le sentiment tout sourire sur le visage. La présence, sans épaisseur, sans la cave de l’intérieur, une façon pastorale d’être là. Comme les bêtes, comme si infusait la proximité de cette vie Continuer la lecture#été2023 #03 | Derrière l’absence

#été2023 #03bis | Portraits d’une époque

Ils étalaient leurs vérités. Lui qui parlait. Lui qui écoutait. Lui qui acquiesçait. Et lui, l’air absent, comme dans son monde. On a le physique de ses idées, et les idées de son physique. Vérité intemporelle. Dont on ne doutait pas. Qu’on ne pouvait qu’approuver. Ceux qui suivaient le débat ne doutaient de rien. Ils savaient. Savaient tant de choses. Continuer la lecture#été2023 #03bis | Portraits d’une époque

#ateliers #été2023 #03 |Comme je l’ai dit

Comme je l’ai dit précédemment, tout ce qui vit est inachevé. La mort apparaît comme une fin en soi ou plutôt, une fin de soi. Et Rose n’en veut pas. Elle a trente ans, vit sobrement et est heureuse dans leur maison de la Ruelle des Loups où elle cultive les mots, élève des phrases et où ces moissons la Continuer la lecture#ateliers #été2023 #03 |Comme je l’ai dit

#ateliers #été2023 #2bis | Jokari

Il avance sur le quai d’un air nonchalant. L’air est humide, la bruine immobile, le ciel touche le sol. Il entend une voix annonçant le départ d’un train sur le quai 2 et il hésite un instant : repartirait-il vers cet ailleurs indiqué ? Non, il ne peut pas renoncer. Pas maintenant. Il sort de la gare et remarque que l’Hôtel Continuer la lecture#ateliers #été2023 #2bis | Jokari

#ateliers #été2023 # 02 | Du lieu au personnage

Il passe la lourde porte en bois qu’il a toujours connue. La malheureuse a capitulé face aux courants d’air tant elle a été ouverte et fermée toutes ces années. Ses gonds pleurent à chaque mouvements et ne savent plus très bien qui, de la porte ou du mur, les retiendront.Il se dit qu’il serait temps de les changer. Il se Continuer la lecture#ateliers #été2023 # 02 | Du lieu au personnage

#été2023 #03bis | Quatre contre une, hélas

Quatre copines au cours de gym volontaire. Elles sont dans la salle des fêtes de Saint-Marcou. C’est la rentrée. Toutes les quatre regardent Julie pratiquer la gym. Elles ne l’apprécient pas trop, Julie, surtout Sandrine, une collègue de Julie qui exerce en maternelle. Elle la trouve présomptueuse. C’est le mot aussi de Lucie, bibliothécaire, qui le reprend à qui veut Continuer la lecture#été2023 #03bis | Quatre contre une, hélas

#été2023 #02bis | Rue Beauséjour

Soda, crachats, chewing-gum, le trottoir colle, et ça commence sur le pont, sur le fleuve nommé Têt, en vrai pas même un ruisseau, et ça collera jusqu’à la maison de la vieille, au numéro 13 de la rue Beauséjour, perpendiculaire à la rue Beausoleil, parallèle à la rue du Printemps. Ce qu’il faut retenir du pont, c’est l’odeur forte d’égout Continuer la lecture#été2023 #02bis | Rue Beauséjour