#été 2023 #04 | A vendre.

Elle le suit dans les escaliers. Ils ont salué, sont passés devant lui. Peut-être lui a-t-elle serré la main. Elle ne s’en souvient plus. C’est normal, parce qu’il reste en dehors, comme un personnage secondaire conscient que c’est à l’autre qu’échoit le premier rôle, c’est son métier après tout, normal qu’il le laisse faire, passer devant elle dans les escaliers, Continuer la lecture#été 2023 #04 | A vendre.

été2023 #04 | au chaud d’elle dans le bus

Je me rends en autobus au bourg voisin. J’expérimente le trajet pour de vrai. D’ailleurs je pensais qu’il n’y avait pas de bus, en fait si, on m’a renseignée. Un le matin et un le soir, c’est ce qu’on m’a dit à la mairie. Très bien j’ai dit. Mais je n’ai pas l’intention de faire le voyage en solitaire. J’ai Continuer la lectureété2023 #04 | au chaud d’elle dans le bus

#été2023 #04 | superposer les temps

Les puces goglettes, dans un avenir aujourd’hui peu éloigné, doivent faire disparaître certaines industries, en modifier quelques autres, et surtout celles qui concernent les différents modes de transport en usage pour les environs de l’hypothalamus. Aussi, bientôt les personnes et les choses qui sont les éléments de cette Scène lui donneront-elles le mérite d’un travail d’archéotopie. Nos cheveux ne seront-ils Continuer la lecture#été2023 #04 | superposer les temps

#été2023 #01 | Mort d’un auteur raisonnable

Écorché vif, rebelle à la modernité, admirateur de Samuel Beckett, de Richard Brautigan et de William Faulkner, Victor Clément n’était rien de tout cela. Il aimait les gens raisonnables puisqu’il en était un et appréciait, toujours avec mesure, ce qui faisait sa personnalité. Discret. Réfléchi. D’une humeur plaisante, toujours égale. Victor menait une vie confortable dans un bel appartement parisien. Il Continuer la lecture#été2023 #01 | Mort d’un auteur raisonnable

#été2023 #03bis | En cœur de comité

Ils et elles sont là, autour d’une grande table, trop grande pour eux et elles. Ah, ces redoublements de masculin et féminin agacent prodigieusement Svante ! Mais Ellen et Ingrid y tiennent et l’expriment ! Pelle, lui, saute que chaque occasion de soutenir Ellen et Ingrid. Jila, elle, ne s’anime jamais pour les même sujets que les autres… Et puis il y Continuer la lecture#été2023 #03bis | En cœur de comité

#été2023 #04 | Kévin

J’ai l’impression quelquefois, d’être au seuil d’une maison des mots, je pourrais entrer, j’en ai peut-être le droit, mais je n’entre pas. Est-ce que j’ai peur, je ne sais pas. J’envie ceux qui sont chez eux dans cette maison, j’ai toujours cru que le monde se divisait en deux catégories, ceux qui entre de droit dans les maisons et les Continuer la lecture#été2023 #04 | Kévin

#été2023 #03bis | Famille en solde

Quatre, le nombre idéal. C’est ce que lui avait dut sa mère, sa théorie, la famille comme un attelage, tirer dans le même sens, aller d’un même pas. Laisser l’homme mener calèche, lui mettre les rênes en main, lui faire croire qu’il choisit la direction, la vitesse. Sa mère et ses idées à la con sur la place, le rôle Continuer la lecture#été2023 #03bis | Famille en solde

#été2023 #03 | Comme je l’ai dit

Dans le salon de son appartement, l’homme aux cheveux blancs coiffés vers l’arrière, lunettes rondes, veste pied de poule et pantalon de velours côtelé, une mise très british, m’attendait, comme je l’ai dit, et surtout comme il l’a dit lui-même. Il m’attendait dans ce fauteuil qu’il occupe souvent dans son appartement quand il lit ou reçoit des gens, ce qui Continuer la lecture#été2023 #03 | Comme je l’ai dit

#été2023 #04 | Des jouets éparpillés d’absence

Nous jouons nous jouons à calmer nos nerfs allongés le regard au ciel jouons par terre le sol est vide d’absence absence d’espace les jouets ont tout recouvert vendus plus tard abandonnés absents maintenant pour toujours aux enchères, on s’amuse rien à faire. On a grandi. On étudie le droit à l’université Paris-Est Créteil. On a changé les meubles. Les Continuer la lecture#été2023 #04 | Des jouets éparpillés d’absence

#été2023 #04 | sous l’albizia

Amusant, l’instituteur qui faisait la procession…De beaux chants. Nous sommes assis au même endroit, sous le même arbre. C’était quand tu dis ? En 2007 ? Seize ans, putain. La petite avait deux ans. Elle a fêté ses dix-huit ans la semaine dernière.Oui, vas y mon p’tit gars. L’artiste au travail L’église est fermée. On s’en fout.C’est les vacances. Je suis pas Continuer la lecture#été2023 #04 | sous l’albizia