#été2023 #12 | tout ce qui se trame

Tout ce qui se trame en ces terres aux étranges pierres dressées, tout ce qui se cache dans ces taillis impénétrables,—, je crois que ça me plaît et m’effraie à la fois —, et il me revient qu’en son étude de la commune de F., Maître A.V. m’avait dit le jour de mon installation : j’espère que vous aimerez le pays, moi Continuer la lecture#été2023 #12 | tout ce qui se trame

#été2023 #12 | viens, on sort

Le mieux à en dire c’est que ça n’en vaut pas la peine, ça ne sert à rien, l’écriture oui, c’est de ça dont je te parle, l’important c’est l’usage mais je ne parle pas comme ça, ça n’en vaut pas la peine les histoires toujours des histoires, mais bien sûr que non je ne les lis pas, je n’en Continuer la lecture#été2023 #12 | viens, on sort

#été 2023 #12 | Thomas Bernhard – foutues chaises

À ma place en avant-plan de la salle à manger près de la cuisine, cet observatoire au confort discutable m’interroge sur la nécessité de renouveler ces chaises ou peut-être de les doter d’un coussin plus tendre pour le bien-être de nos fessiers. D’un bref coup d’œil j’embrasse l’espace, mes yeux errent dans la salle à manger, scrutant les moindres détails. Continuer la lecture#été 2023 #12 | Thomas Bernhard – foutues chaises

#été2023 #12 | Thomas Bernhard, le fauteuil à oreilles

Elle est assise devant son ordinateur, comme tous les matins. Avant 9h00, elle est seule. Elle vit pour ces quelques heures arrachées. Parfois, elle les gâche. Mais comme c’est elle qui choisit de les gâcher, tout va bien. Tout ira bien. Au bout d’un moment. La culpabilité, la honte, etc. passeront dès les premières heures bien réutilisées. Ça n’a jamais Continuer la lecture#été2023 #12 | Thomas Bernhard, le fauteuil à oreilles

#été2023 #12 | Coincé entre un call center et une ligne TGV qui ne s’arrête pas

Julie entre dans l’épicerie-bistrot du village. Elle dit bonjour à la cantonade. Elle ne connaît pratiquement personne dans cet établissement mais tous la connaissent. Il y a bien André Barrière accoudé au comptoir. Elle entend le nom de Sarkozy, moderniser la France, payer moins d’impôts, services publics. Des bribes de mots qui font surface alors qu’elle vient acheter du beurre Continuer la lecture#été2023 #12 | Coincé entre un call center et une ligne TGV qui ne s’arrête pas

#été2023 #12 | La petite chaise pliante qui colle aux fesses comme le silence

Le silence. Passer la porte et le sentir là comme cette masse amorphe qui vient s’échouer sur les épaules. Ne pas savoir où poser le corps dans ce mutisme hypocrite, oui parce que juste avant, il n’était pas. Choisir le siège le plus discret, chaise pliable calée dans le coin le plus anodin de la pièce, mais, oh misère, n’est-ce Continuer la lecture#été2023 #12 | La petite chaise pliante qui colle aux fesses comme le silence

#été2023 #12 | La mini V2

Mes dames Elle avait mis sa veste, elle se regardait dans le miroir. Il était debout derrière elle, il lui a demandé où elle allait.Elle lui a rappelé qu’elle allait au siège de l’association pour assurer quelques heures de permanence, elle a ajouté qu’il avait dans le frigidaire de quoi dîner sans elle, elle a listé les aliments à sa Continuer la lecture#été2023 #12 | La mini V2

#été2023 #12 | un nom d’arbre des lunettes et une 6 H 8 Licorne

Tu t’es plantée longtemps devant ce portrait que tu trouvais imposant, écrasant même. Tu as à peine connu cet homme. Il était confisqué par sa nouvelle femme et n’osait s’opposer à ses caprices de jalousie. Un paradoxe vu sa carrure à lui. Tu n’as jamais compris ce qui se tramait entre elle et ses enfants à lui, trois garçons dont Continuer la lecture#été2023 #12 | un nom d’arbre des lunettes et une 6 H 8 Licorne

#été2023 #12 | Il faut qu’il me parle.

Il faut que je te parle dit Jo encore une fois en regardant Doris qui regardait Jo d’une façon inquiète. Jo était un taiseux et quand il voulait dire quelque chose à Doris il se lançait rarement dans ce genre de préambule. Elle le regarda avec plus d’attention et vit qu’il reportait son poids d’une jambe sur l’autre. Ce qui Continuer la lecture#été2023 #12 | Il faut qu’il me parle.