#été2023 #11 | avant que je ne vous parle de son voyage

Avant que je ne vous parle de son voyage, il faut que je vous parle de sa durée. Il était prévu pour trois nuits. Trois nuits c’est le temps nécessaire dans les contes pour que le prince reconnaisse la princesse qui l’a vu partir pour des contrées lointaines et reconquis à l’aube de la troisième nuit. Trois nuits c’est le Continuer la lecture#été2023 #11 | avant que je ne vous parle de son voyage

#été2023 #11 | Avant qu’ils ne partent…

Avant qu’ils ne partent… Avant que je ne parle du départ de Louise et de Jean-Marie pour Bordeaux entre 1891 et 1894, il faut que je parle des usages sociaux dans la société pyrénéenne du XIXe siècle. Je m’appuie sur l’étude ethnologique d’Isaure Gratacos pour tenter de comprendre les motifs de ce départ. Ils ont une vingtaine d’années et ils Continuer la lecture#été2023 #11 | Avant qu’ils ne partent…

#été2023 #11 | marches dans le temps

Avant de vous dire ce qui s’est passé en avril 62, il faut savoir qu’elle n’a aucune idée de ce qui se joue en Algérie. 132 années de colonisation, 7 ans et 5 mois de guerre, des morts dans les deux camps, trop de morts algériens pour une indépendance arrachée par le sang, trop peu de lignes pour résumer des Continuer la lecture#été2023 #11 | marches dans le temps

#été2023 #11 | il y a plus ou moins longtemps…

Certes il fut remplacé immédiatement. Les usagers ne furent pas lésés. Et le jeune homme qui maintenant fait sa tournée les importune. Il n’y peut rien – croit-il – il sent bien qu’ils attendent son retour, malgré leur gentillesse, malgré leur curiosité à son égard.  Le petit facteur a disparu du paysage quotidien trop brutalement pour qu’ils restent indifférents. Qui Continuer la lecture#été2023 #11 | il y a plus ou moins longtemps…

#été2023 #11 | D’abord faut que j’explique

Je voudrais parler d’elle mais d’abord faut que j’explique. Avant elle, j’avais d’abord eu une fiancée. Elle avait dix-sept ans. Elle m’aimait si fort, des fois j’en revenais même pas de comment elle pouvait m’aimer comme ça. On se voyait beaucoup. Ma peinture aussi elle l’aimait. Et puis l’écriture. Je lui lisais mes poèmes. Des heures on en parlait. La Continuer la lecture#été2023 #11 | D’abord faut que j’explique

#été2023 #08 | 11.2 Gigaro

de ce côté-ci du monde (6) | des trois frères, les deux autresAvant de parler de l’aîné, dire qu’ils étaient trois frères, et que de leur père je ne sais rien de plus que l’existence de son frère (jamais je ne l’ai vu) – et aussi qu’on l’a pris un jour de quarante-trois, on l’a envoyé en métropole (son fils Continuer la lecture#été2023 #08 | 11.2 Gigaro

#été2023 #11 | an eye for an eye and a tooth for tooth

Avant de raconter la vengeance œil pour œil dent pour dent il faut parler de l’homme qui attends à côté d’elle alors qu’elle, elle attend le bus. Alors qu’elle feint de l’attendre plutôt, alors que celui qu’elle attend c’est lui, celui dont elle sait qu’il finira par arriver au volant de sa voiture et de lui proposer de monter, puisque Continuer la lecture#été2023 #11 | an eye for an eye and a tooth for tooth

#été2023 #11 | tu me poses une question difficile (et les sentiments minuscules)

Voilà, écrit avant-hier, laissé reposer une nuit, et publié. Maintenant je m’empêche d’y retourner. Je n’aime pas ce ton. Il faut que je songe à ajouter tout en dessous la mention « non-envoyé ». Je m’éloigne de plus en plus de ce que j’aurais pu imaginer faire, mais comme je n’avais rien imaginé… J’aurais pu rêver que me revienne la fiction, mais Continuer la lecture#été2023 #11 | tu me poses une question difficile (et les sentiments minuscules)

#été2023 #11 | Une plume en suspension…

Le jeu des chaises musicales qui indique « la place » de chacune, a été obscur et implacable depuis le début. Le début, comme je le disais, s’est situé dans les limbes de l’avant-naissance de Mathilde, et personne n’est capable aujourd’hui d’affirmer quoi que ce soit pour le prouver. Cela lui incombe désormais dans l’écriture quotidienne qui collationne les lambeaux de sa Continuer la lecture#été2023 #11 | Une plume en suspension…