Archives de la catégorie : #09bis, Stephen King, temps
#été 23 #9bis |L’eau a coulé…
De l’eau a coulé sous les ponts : cliché et superposition. C’est ce qu’elle se dit, de là où elle est, elle-même sur le pont. Revenue de loin. Revenue pour voir. Celui qui la regarde se demande ce qu’elle fait là, un peu trop penchée sur le parapet. Inventorier ce qui reste, ce qui a disparu : peut-être. Ce qui reste ? L’écluse Continuer la lecture#été 23 #9bis |L’eau a coulé…
#été2023 # 9 #09bis | La rencontre
Il y a certaines choses que je comprends maintenant, et d’autres que j’imagine, c’était notre première rencontre, je ne sais pas si le hasard est le seul maître de nos destinées, si tout est écrit, ce jour-là j’ai dit ces mots. — Je vais vous raccompagner, ne vous inquiétez pas.Pourquoi je lui ai dit ça, qu’est-ce qui me prend. J’ai reconnu Continuer la lecture#été2023 # 9 #09bis | La rencontre
# été 23 # 9bis | Toucher sa mort
Ses yeux voient, ils voient la tige de métal perpendiculaire à l’axe de la charrue, et puis ils la détaillent : La tige n’est pas de la même couleur que le soc, plus rouillé encore, une dentelle brune qui fait mine de trancher la terre alors que si fragile, elle s’y abîme. Sur la tige, la rouille est moins grenue, porte Continuer la lecture# été 23 # 9bis | Toucher sa mort
#été2023 #09bis | Stephen King, disjoindre le temps
Elle a commencé à en faire le tour, par en-bas on voit bien les trois niveaux potentiels. La hauteur maximale du bâtiment doit bien faire dans les 10 mètres. Elle n’est pas experte en mesure à l’œil, loin de là, mais quand même, c’est haut, de derrière. La seule ouverture de ce côté-là semble inatteignable. C’est une ouverture dans le Continuer la lecture#été2023 #09bis | Stephen King, disjoindre le temps
# été 2023 # 09 bis | pour eux deux
Je n’y suis pour personne quand je suis dans vos brasc’est juste une chanson – je chantais en faisant des patiences sur le bord du trottoir – j’étais amoureux, quelle affaire – quelle si belle affaire que ces coups au cœur qui bat qui bat vraiment, là, la chanson faisait « et j’ai besoin de vous » ça n’avait pas le même Continuer la lecture# été 2023 # 09 bis | pour eux deux
#été2023 #09bis | temps décalés
« Ceux qui rêvent de jour sont dangereux, car ils sont susceptibles, les yeux ouverts, de mettre en oeuvre leur rêve afin de pouvoir les réaliser. » Lawrence d’Arabie. Ulysse regarde autour de lui. Il croyait cette cave imperméable au temps, il la pensait immuable, hermétique, indestructible. L’enfant qui dort par terre le croit. L’homme qui se revoit enfant dormir par terre Continuer la lecture#été2023 #09bis | temps décalés
#été2023 #09bis | magma
Si –comme il l’écrivait récemment encore– les trous de sa barque se ressemblaient tous, il ne comprit jamais pourquoi, ni comment certaines fissures de ses bois empêchaient tout colmatage, comme si ces plaies du temps l’enlevaient du présent, annulant étoupe et goudron. Pourquoi cette déchirure dans la coque a l’odeur humide d’une cave obscure, d’un sol de terre battue ? Continuer la lecture#été2023 #09bis | magma
Impasse ou rentrée / Eté 2023, le roman #9bis
Pourtant c’est la saison où les arbres sont les plus odorants, la saison plus de fruits que de fleurs. Bien sûr, on peut préférer les baies de cœur d’été, les discrètes, celles auxquelles convient mieux la pénombre des bois que la lumière des jardins. Pelle en ferme les yeux. La piste de Carl Larsson ne serait-elle pas là ? Si l’on Continuer la lectureImpasse ou rentrée / Eté 2023, le roman #9bis
## été 2023 # 09bis | tunnel et trou
Hier nous avons dû emprunter le tunnel à nouveau pour nous rendre à la ville de Jelsa, faire le plein de la Dacia. « —Fais des photos, je dis à mon épouse car personne ne nous croira…» En fait le boyau ne fait qu’1,4 km, j’ai pu le vérifier pendant que nous patientions au feu à l’entrée du tunnel. Il Continuer la lecture## été 2023 # 09bis | tunnel et trou