#été2023 #03 | le comte et le coiffeur

Comme dit avant, il s’était planté sur le perron de l’arrivée et les avait regardées s’éloigner, sachant qu’il ne les reverrait jamais. Elles n’avaient pas la mort aux trousses, elles. Enfin, pas plus que les autres. Pas comme les autres. Ceux qu’il avait cachés pendant la grande catastrophe. Aujourd’hui, la route est un luxe. Hier, il y avait route et Continuer la lecture#été2023 #03 | le comte et le coiffeur

#été2023 #03 | comme je l’avais dit, Gertrude Stein

Comme je l’ai dit, déjà, elle est d’abord toute petite. Très petite même, puisque plus petite que prévu, venue trop tôt mais vivante. Légère à porter dans l’escalier, dénivelée lentement parcourue pour ne pas casser la minuscule personne qui s’ajoute, tout en haut, sous les toits. Toute petite place dans tout petit appartement. Pas grave, car tout petits parents aussi… Continuer la lecture#été2023 #03 | comme je l’avais dit, Gertrude Stein

#été2023 #03 | l’ai-je déjà dit ou pas

Comme je l’ai déjà dit, il est parti il y a 10 ans. Lui ce qu’il voulait c’était prendre de la hauteur, fabriquer des ascenseurs, les installer partout dans le monde. Enfant comme je ne vous l’ai pas encore dit il n’avait pas pu descendre de la cime d’un arbre et il avait fallu appeler les pompiers. Ce fut la honte Continuer la lecture#été2023 #03 | l’ai-je déjà dit ou pas

#été2023 #03 | la bestiole

et par terre… au pied de la porte de l’entrée… y avait les espadrilles de ME… des espadrilles rouges souvent… sa mère lui rapportait d’une venta à la frontière espagnole… Béhobie, Ibardin ou une autre ou c’est devenu une vraie zone commerciale moderne, j’sais plus où… et c’est sûrement là même qu’elle les aura achetées les espadrilles rouges… dans la Continuer la lecture#été2023 #03 | la bestiole

#été2023 #03 | Béru on the road

Y.ck fait partie de ceux qu’on pouvait côtoyer pendant les vacances. Seuls certains d’entre nous habitaient le village. Nous étions tous issus d’horizons lointains, bien tranchés, irréconciliables. Parfois déjà ancrés au travail. Comme Jean-Mich qui s’occupait d’une ferme alors qu’il avait à peine vingt ans. Il devait tout le temps faire les comptes. Il avait des animaux, des poules, des Continuer la lecture#été2023 #03 | Béru on the road

#été2023 #03 | Ils sont cinq

Comme je l’ai dit, Julie observe les phasmes. Julie Robert avait eu l’idée d’importer des phasmes dans sa salle de classe après avoir visité l’écomusée du Faouët. Elle aurait pu choisir d’élever des fourmis. Elle a préféré la placidité des phasmes, ces insectes qui se tiennent tranquille toute la journée pour ne pas attirer l’attention des prédateurs. Elle avait été Continuer la lecture#été2023 #03 | Ils sont cinq

#été2023 #03 | d’un personnage trois autres

Comme je le disais, le patriarche un brin décati nous accueillit de son air bourru, accoudé à sa table de travail échappée de l’incendie quelques années plus tôt. Nous savions le trouver là-haut en ce début de nuit, fumant une dernière pipe avant d’aller enfin poser sa tête ourlée de fins cheveux argentés sur le vaste oreiller en dentelle. Toute Continuer la lecture#été2023 #03 | d’un personnage trois autres

#été2023 #03 | La rue

Je ne suis pas entré dans la maison à reculons. La curiosité d’un enfant est toujours plus forte que la crainte de ses conséquences éventuelles. J’y ai pénétré néanmoins avec appréhension. Mon exploration se termine par un bruit de moteur et le claquement de portières,. Il faut s’enfuir. Sinon la peur diffuse deviendra terreur réelle . Et comme je l’ai Continuer la lecture#été2023 #03 | La rue

#été2023 #03 I la lettre recommandée

Extrait du journal pris dans le cahier 1998 Comme je l’ai écrit dans le carnet titré Rue Nikki de St Phalle, l’homme du 5 avait une signature de ministre. J’avais une lettre recommandée à son nom. Avant de signer il l’a longuement examinée. Il maintenait un sourire de bon accueil la tête légèrement penchée sur le côté mais son front Continuer la lecture#été2023 #03 I la lettre recommandée

#été roman # 03 (2) | la voix des morts

Comme je l’ai dit (que je l’ai dit sous la contrainte est-ce que ça change quelque chose) il y avait quelqu’un au bout de la galerie. Au milieu de tout ce blanc. Assis. Un costume sombre de gardien (ou d’agent funéraire ils se confondent), élimé ; la tête plongée en avant, casquette rabattue sur le front : s’il dormait? On l’avait Continuer la lecture#été roman # 03 (2) | la voix des morts