#été2023 #02bis | faire cygnes

Pas de fleuve dans mon rêve | seule la douleur au bras droit, la pointe acérée d’une feuille d’agave | absurde angoisse | l’irruption de petits furoncles dont jaillissent sous la pression de minuscules serpents | remonter au plus loin exige de prendre l’avion ou un ferry et puis des avions encore | je ne parle pas du fleuve immense Continuer la lecture#été2023 #02bis | faire cygnes

#été2023 #02bis | Fayoum

Il fait frais dans la boutique. Elles se succèdent ainsi dans les ruelles du village de Tunis. Sur les étagères, des poteries de toute taille et de toutes les couleurs. S’y trouvent les motifs végétaux et animaux, qu’on dit « naïfs » caractéristiques du Fayoum et ces turquoise aussi qui nous font voyager un peu plus au Nord, un peu plus à Continuer la lecture#été2023 #02bis | Fayoum

#été2023 #02bis | Jokari, vers l’Eden

J’essaie de trouver l’Eden sur l’application. Le nom est introuvable. Je me rappelle du nom de l’avenue, pas certain du numéro mais je reconnaitrai l’immeuble une fois là-bas. Mon chauffeur rejoint le banc de poissons mécaniques, son flux incessant, il joue de la nageoire, du guidon, monte sur le trottoir, à 20 km/h les façades changent de couleurs, de matière, Continuer la lecture#été2023 #02bis | Jokari, vers l’Eden

#été2023 #02bis (2) | venelle

Les volets vert sur vert, et les roses — les roses crémières disait l’enfant — à tige duveteuse, et longues, longues ( sans épines Marianne et sans parfum ) — elle lui tenait la main — on dirait des girafes—, elles riaient. Se tourner/voir. Venelle de droite les roses trémières et la remorque avec la faux; un vélo attaché à l’anneau Continuer la lecture#été2023 #02bis (2) | venelle

#été2023 #02bis | jokari/ Zanarkand

Zanarkand Parait qu’il faut s’imaginer Sisyphe heureux, selon Albert ou Kuki. Non pas parce qu’on est passé à ça que ce soit pire, mais parce qu’il a eu l’opportunité par la répétition d’effleurer quelque chose de rare, de très rare, voire d’unique. A ne surtout pas nommer. Ou à surtout ne pas Hommer. Eplucher des pommes. Elle le fait comme Continuer la lecture#été2023 #02bis | jokari/ Zanarkand

#été2023 #02bis | Pour en arriver là

Je sais très bien comment je suis arrivé là ; c’est le juge qui l’a décrété. Il a frappé très fort avec un marteau sur un morceau de bois ; j’ai cru qu’il allait percer la grande table et que le marteau allait tout droit lui tomber sur le pied, mais l’échafaudage a tenu bon et c’est mon cœur qui en a Continuer la lecture#été2023 #02bis | Pour en arriver là

#été2023 #02bis | Thiruvananthapuram

Ici, vu du ciel, c’est le jour en pleine nuit, des lumières à nous essorer la rétine, vite fuyons Abu Dhabi, un saut quantique par-dessus la mer d’Oman ou mer d’Arabie. Serrés comme des sprats fumés se retournant dans leur boîte, nous perdons toute notion de notre anatomie. Notre atterrissage en bord de mer sur une unique piste éclairée par Continuer la lecture#été2023 #02bis | Thiruvananthapuram

#été 2023 #2bis | en quête

Celui qui conseillait la rencontre, celui qui avait, disait-il, pris un rendez-vous, assis sur la margelle d’une fontaine de pierre blanche lisse et glissante comme du marbre là où la ville/bourg commençait à se dissoudre, il expliquait, dessinait un crobard sur un bloc posé sur un genou, le commentait. Il a relevé la tête, a souri, a détaché la feuille, Continuer la lecture#été 2023 #2bis | en quête

#02 bis #Jokari | impuissance

Cinq heures. Jacques a dit lève – toi . Thé noir et taie de cornée. Le rêve (aussitôt oublié) est une idée de tombeau. Voir blanc. Y aller à l’aveugle. Sans bouger longer le fleuve. À rebours donc : le quai . Ses pavés, ses eaux : tremblement d’écume et plumes de surface : pigeon vole et pigeon mort. Quelques bicyclettes, même un bébé Continuer la lecture#02 bis #Jokari | impuissance