#été2023 #02bis | survivance

        laissant en arrière le brouhaha du marché pour filer en diagonale vers le fond de l’esplanade aboutissant sur l’avenue avec l’afflux incessant de vélos, de vieilles mobylettes, de pick-up chargés de sacs et quand ils freinent au feu les grincements, les cliquetis des sonnettes, les klaxons, parfois des injures         Continuer la lecture#été2023 #02bis | survivance

#été2023 #02bis | déracinés

Désormais, nul ne saura jamais. Le parcours réel, la fatigue, la peur, le doute, et même les paysages. Des flashes subsistent. Ou des reconstructions dans un imaginaire d’aujourd’hui, cent ans plus tard. Il y avait la chaleur d’un mois de juillet. Entre la province de Vicence, au nord-est de la péninsule italienne, au pied des Préalpes vicentines et d’une cité Continuer la lecture#été2023 #02bis | déracinés

#été2023 #02bis | Dômes

En fin de journée, quand il n’y a pas trop de vent, le ciel se fait transparent, dais de lumière sur les rues tranquilles. Il en faut du temps pour arriver dans cette ville posée comme une île au milieu du sable. Le voyage en bus m’a donné le tournis, le vertige du vide pour mon oeil de citadine occidentale Continuer la lecture#été2023 #02bis | Dômes

#été2023 #02bis | expédition

Il faut y arriver avant la nuit, parce qu’après il faut rentrer. Le panier n’est pas trop lourd. Elle aurait pu le remplir plus mais elle doit aller vite, passer la croix, tourner à gauche, entrer dans la forêt. Le chemin n’est pas très bien tracé, il y a des ronces et des branches cassées. Elle les enjambe comme elle Continuer la lecture#été2023 #02bis | expédition

#été2023 #02 bis | cartographie

Nous tentons de reconstituer le chemin qui mène à l’appartement. Nous sommes au milieu des années soixante, un vent de modernité et de confiance dans l’avenir souffle sur la petite ville ouvrière. Des immeubles modernes se dressent y compris dans les quartiers populaires, ils portent le nom de « Résidence » et l’ambition d’un standing à la hauteur de toutes nos espérances. Continuer la lecture#été2023 #02 bis | cartographie

#été2023 #02bis | Le Retour au bercail

Bric-à-brac informe. Le monde entier — les ruines du monde — tout le poids du monde — son chaos dégueulasse — empilé là. Des tasses de café brisées. Du matériel informatique cabossé. Des stylos qui ne fonctionnent plus. Des livres où il manque des pages. Un lit défait et sale. Masse dont il faut se dégager. Avancer. Passer le mur. Continuer la lecture#été2023 #02bis | Le Retour au bercail

#été2023 #02 bis | Arrivée en été

La route, une nationale, une trace dans la campagne estivale brûlée, des sillons de camions, des trente-huit tonnes. Il fallait toujours en passer par là, cette nausée, ces tressautements et ces vibrations du corps et de l’habitacle, ce refuge fragile et précaire, ce refuge malsain et nécessaire. L’impact du souffle des véhicules croisés, une balistique incarnée, vaguement rassurante, à chaque Continuer la lecture#été2023 #02 bis | Arrivée en été

#été2023 #02 bis | L’arrivée.

L’air est doux et léger sur le pont du ferry. Quelques mouettes planent à hauteur des rambardes de sécurité dans un ballet silencieux et élégant. Des touristes leur tendent à bout de bras des morceaux de pain ou de gâteau qu’elles saisissent au vol avant de s’élancer vers les hauteurs. A l’avant de l’étrave, il regarde les côtes approcher. C’est Continuer la lecture#été2023 #02 bis | L’arrivée.

#été2023 #02bis | Alberg-express

À 22 h 50 ils étaient dans le train puisque c’est à cet horaire que l’Alberg quittait la gare de l’Est. Il n’y avait plus qu’une bague sur la main de Selim, celle que Monsieur avait enfilée sur son index cassé pour lui faire office d’attelle, une longue bague éthiopienne qui ressemblait à un morceau d’amure perdu au combat, depuis Continuer la lecture#été2023 #02bis | Alberg-express