#été2023 #02 | Du lieu au personnage, l’Eden

C’est désormais un centre commercial flambant neuf. Il ne reste rien de L’Eden. Pas un carreau, pas une pierre. L’immeuble a été détruit, il y a… 12, 15 ans ? Comment se situer dans une temporalité qui n’est pas la mienne. Quand ils ont commencé à l’abattre, j’étais encore dedans, tout comme quelques personnes vivant là depuis toujours. J’erre dans Continuer la lecture#été2023 #02 | Du lieu au personnage, l’Eden

#été2023 #02| du lieu au personnage

Heureusement que Pierre avait une échelle de meunier. Il n’y avait pas d’escalier pour atteindre l’étage. Tout juste l’espace pour passer un petit corps avait-il été fait, inexpréssement, par le propriétaire précédent, tout le long de l’étage par l’abaissement du niveau supérieur. Pour gagner de la hauteur dans le grenier. Les murs en gardaient les traces. A quoi bon enlever Continuer la lecture#été2023 #02| du lieu au personnage

###été2023#02 La maison.

La maison, imposante, de l’autre côté de la rue, séparée d’une autre maison, beaucoup plus modeste par « le jardin du père Saint Paul ». Un jardin que vient cultiver presque chaque semaine un habitant du quartier Saint Paul. A nos yeux, un endroit lointain, au-delà de nos frontières habituelles. Pour quelle raison cet homme vient il de si loin à bicyclette Continuer la lecture###été2023#02 La maison.

#été2023 #02 | en deux temps : à blanc

Blanc. Impression de vide. Vide ou seulement rien de visible encore (hôpital, banquise ) manque l’odeur de soupe désaffectée. Blanc comme rage de dent. N’y voir que blancheur  : surexposition à peine supportable. Être aveuglé. Blanc.  Croire qu’il n’y a rien qu’un vide blanc. Avec une lumière rasante on verrait que ce n’est pas vide. Lumière scialytique? D’où provient la source. Continuer la lecture#été2023 #02 | en deux temps : à blanc

#été 2023 #02 | chez elle

J’avais commencé avant de savoir ce qui s’écrirait et ça faisait Ce n’est qu’après le deuxième café que les choses commencent à se mettre en place. Il manque un « vraiment » il me semble à présent que je relis; je regarde l’heure, six et demi – quatre et quart – quelque chose à voir avec l’Honoré (ce breuvage, oui) (il y a Continuer la lecture#été 2023 #02 | chez elle

#été2023 #02 | Rue des putes

Des plaques de couleurs découpaient l’espace blanc du hall d’entrée de l’hôtel. Le jaune d’œuf d’un mur troué en son milieu, en forme d’arcade pour donner à voir deux petites tables rondes et noires, nues et leur deux chaises assorties pour le petit-déjeuner. Le rouge pour le mur du fond devant lequel je me tiendrai dans quelques heures avec un Continuer la lecture#été2023 #02 | Rue des putes

#été2023 #02 | du lieu au personnage

Les murs se dressaient de chaque côté de la chaussée, immenses. On avait franchi le pont et aperçu les lumières de la ville qui scintillaient au loin, miroitant par endroits à la surface du fleuve. Le taxi a longé la rue tranquille éclairée de quelques réverbères et s’est arrêté devant une grande grille. Descendu pour décharger valises et sacs, le Continuer la lecture#été2023 #02 | du lieu au personnage

#été2023 #02 | des livres en plus

Rien n’avait changé.La grande table de travail face aux fenêtres coulissantes qui ouvraient sur le merisier, l’ergonomique fauteuil de bureau, la vieille table de bistrot devant la baie vitrée au sud, le lit d’une place contre le mur au nord, tous les meubles de cette pièce étaient revêtus d’une étoffe blanche. Vieux draps de lin, nappes usagées. Le tissu recouvre Continuer la lecture#été2023 #02 | des livres en plus

#été2023 #02 | le ferry

J’ai besoin d’être épaulée. J’ai besoin de retrouver des images, des informations, des détails, car mon cerveau seul ne peut pas reprendre, reprendre comme on reprend un tissu pour lui donner la forme du vêtement que l’on désire. Je couds très mal. Reprendre une coupe, un ourlet, une pince, suppose qu’on a prévu d’arriver quelque part, que l’on veut arriver Continuer la lecture#été2023 #02 | le ferry