#été2023 #02 | quelques pastilles

Face aux images d’un passé. Sans photos du lieu. Une forme d’immobilité en mémoire. Un temps suspendu. Un avant dans un ailleurs. Les trois étages à grimper. Le dernier plus abrupt sur un escalier en bois. Un escalier de grenier. Avec une rampe de grenier et des marches en bois plus hautes et plus raides. L’arrivée sur un palier d’un Continuer la lecture#été2023 #02 | quelques pastilles

#été2023 #02 | Lys

Faisant office de perron, deux marches en ciment, une première large longue et plate, l’autre plus ramassée et haute, une porte à la peinture écorchée, une poignée ovale dorée éteinte à force d’être empoignée, tenue tremblante par un clou, elle semble tourner dans le vide, mais ouvre quand même sur l’entrée plus longue que large, immédiatement à gauche, un escalier Continuer la lecture#été2023 #02 | Lys

#été2023 #02 | d’un hors lieu

De la fenêtre obscure, minuscule, bardée de grilles… – perdue dans le parc veiné d’allées goudronnées – reptation lente et morne, tentacules de plus en plus épuisées de pavillon en pavillon – avec le temps l’architecture à géométrie simple, devenue désuète, aux intérieurs délabrés des années 70 : exigus – sales – ternis – carreaux manquants, parois écaillées – les salles Continuer la lecture#été2023 #02 | d’un hors lieu

#été2023 #02 | À l’école

Septembre 2008. Le Perche. On est dans une salle de classe en Algecco. L’école des Trois petits cochons sera livrée en janvier 2009. La salle de classe provisoire est sombre. Il y a très peu de fenêtres. Elle se trouve dans la cour de l’école avec trois autres structures du même type. Les classes en Algecco ont mangé la cour Continuer la lecture#été2023 #02 | À l’école

#été2023 #02 | et le soleil s’efface du présent

Souvent elle s’est projetée dans cet espace et ne sait plus très bien aujourd’hui comment le définir, le nommer, l’habiter. Il est à la fois présence et absence, souvenir et réalité. C’est un lieu traversé qui ne ressemble en rien au souvenir censé le représenter. Il faut l’imaginer, le recréer, se l’apprivoiser encore et encore. Bien sûr, elle le reconnait Continuer la lecture#été2023 #02 | et le soleil s’efface du présent

#été2023 # 02 (2) | la pluie d’ici

C’est le troisième couvercle en fer, sa poignée minuscule en fer elle aussi comme un accessoire de poupée, les bords cabossés, la rouille blanche et le salpêtre des murs ; entre chaque assiette un dépôt de sable comme un reste de dinette. Trois tasses, une porcelaine translucide : dragon et fleurs de Chine, toutes ébréchées; et ce coquetier peint à la Continuer la lecture#été2023 # 02 (2) | la pluie d’ici

# été 2023 #02 | attaché court

Bien soulagé de quitter l’odeur de fiente qui envahit la cour, il grimpe un petit perron pour entrer dans la cuisine, centre névralgique de la maison, y flotte une odeur de couches sales et de lait aigre, en avançant sur les tommettes sang de bœuf il fait face à une table couverte de toile cirée au décor blanchi par l’usure Continuer la lecture# été 2023 #02 | attaché court

#été2023 #02 | molasse et terre battue

Dedans, c’est presque nuit. Molasse et terre battue. Un feu dont il ne reste que des braises. De temps en temps, une flamme renaît puis meurt. Ça dessine des ombres sur le mur qui s’effrite, un mur où sont creusées des niches où sont posés des cailloux peints, des os rongés, un vieux quignon de pain. On pénètre plus profond, Continuer la lecture#été2023 #02 | molasse et terre battue

#été2023 #02 | Au cinq de la rue Niki de St Phalle

Troisième et dernier étage d’un vieil immeuble sans ascenseur. Au bout du couloir une porte grenat, close. Elle cache, elle enferme, elle retient du récit. Au-dessus du judas, un numéro, le trois, en laiton. Sur le seuil rien ne transpire. Ni le moindre rai de lumière, ni la moindre odeur de soupe ou autre plat fumant pour le souper, ni Continuer la lecture#été2023 #02 | Au cinq de la rue Niki de St Phalle