#été2023 #02 | contrejour

Ce que l’on sait: l’appartement est au treizième étage sur quatorze, il donne sur l’arrière de l’immeuble. Il y a du carrelage au sol, du chauffage central, une cuisine simplement équipée, une salle de bains, deux chambres et un balcon (une terrasse en l’occurrence mais qui sera appelée balcon). Un divan et deux fauteuils recouverts d’un tissu pied de poule Continuer la lecture#été2023 #02 | contrejour

#été2023 #02 | Spring in Detroit

Le bus 68 en direction de Schoenherr & 8-Mile dépose à l’angle de Chalmers et Vernor, à la vingt-sixième minute de chaque heure. La route est droite, plate, bordée de buissons libérés de la taille là où les maisons sont abandonnées. Au milieu de la chaussée parcourue de nervures de goudron noir, une double bande jaune, infranchissable. Le trottoir est Continuer la lecture#été2023 #02 | Spring in Detroit

#été2023 #02 | intérieur chambre

Je m’avance sur le gravier clairsemé de l’allée, les petits cailloux s’enfoncent dans une terre fraiche et meuble d’où fleurit une herbe parsemée par endroit. Les cailloux ne font plus depuis longtemps le bruit de ceux clairs et abondants fraîchement répartis sur le sol desquels une fine poussière s’échappait et floutait l’air environnant par petites bouffées. En périphérie, l’allée est Continuer la lecture#été2023 #02 | intérieur chambre

#été2023 #02 | les dominos

   la porte d’entrée reste souvent ouverte durant le jour pour faire un appel d’air avec une autre porte lui faisant face, ouverte sur la véranda et le minuscule jardin de pierres, dans la pénombre des volets baissés, sous le ronflement monotone de l’énorme ventilateur fixé au plafond          Continuer la lecture#été2023 #02 | les dominos

#été2023 #02 #02bis | quatre à quatre

#02bis | Entre Léna, la boite à souvenirs, du premier fragment #01 et Eva jeune adolescente, du fragment #02 un détour « vu de l’extérieur » (où il semble qu’à l’inverse, nous soyons entré chez Eva) s’insère ici. #02 On quitte Léna et sa boite à souvenir pour rejoindre Eva jeune adolescente dans les années 50. Texte en bris et débris à Continuer la lecture#été2023 #02 #02bis | quatre à quatre

#été2023 #02 | Du lieu au personnage

Pour arriver à l’heure dans le bureau du directeur, il faut presser le pas, car celui-ci n’admet aucune seconde de retard. Or, il est onze heures vingt et le rendez-vous est à onze heures trente. En dix minutes, dans des circonstances habituelles, ce serait pratiquement impossible, mais il faut néanmoins essayer d’obéir. Je suis là pour obéir, m’a-t-on dit, et Continuer la lecture#été2023 #02 | Du lieu au personnage

#été2023 #02 | Appentis

Un dehors comme un dedans, une pièce à côté avec autant d’ouverture que de murs, un des murs fait soudure avec la maison. Une pièce pour vivre dehors comme en dedans, un canapé deux places, deux fauteuils pour un. Un tissu anthracite qui supporte les intempéries recouvre les coussins de l’assise et l’appui de ce mobilier à trois pièces. Le Continuer la lecture#été2023 #02 | Appentis

#été 2023 #02 | la soupe

Se souvenir des pavés humides luisants, de la rue au tracé rectiligne, de l’îlot compact de maisons ouvrières basses, en implantation homogène et continue, de la maçonnerie en brique, du mortier de jointoiement coloré essayant de rompre avec la grisaille générale. Voir la porte au numéro 3, l’ouvrir tout chargé du déracinement dans cette ville du Nord, de l’enfance perturbée, de tous Continuer la lecture#été 2023 #02 | la soupe

#été 2023 #02 | La maison aux cyprès.

On pénètre dans la maison par trois petites marches de pierre blanche, usées, polies comme un vieux savon sec. Le soleil qui écrase la cour et la façade s’arrête à la dernière de ces marches qu’une minuscule marquise, au dessus de la porte, couvre d’ombre. La porte, en été, reste ouverte du matin au soir, créant un très léger appel Continuer la lecture#été 2023 #02 | La maison aux cyprès.

#été2023 #02 | quelque chose comme un repaire

Refermée la lourde et vieille porte cintrée en bois ciré s’ouvre un couloir assez large qui tient lieu de vestibule, baigné dans une pénombre rongée par la luminosité assez faible provenant de l’entrebâillement, immuablement voué à ce rôle semble-t-il, d’une porte percée dans le mur de pierres apparentes à droite. La main droite, tâtonnant derrière un entassement d’étoffes, imperméable pour Continuer la lecture#été2023 #02 | quelque chose comme un repaire