#été2023 #02 | Rues d’Alger

J’ai vu des photographies de la ville grâce à Aleski, l’un des marins. Sa famille habite actuellement dans une maison du quartier de la Casbah. Les habitations aux murs blancs et aux toits plats sur la colline surplombent la mer et construisent un chaos étagé. Les terrasses ouvrent leur espace sur la méditerranée ; la nuit, fraîches elles accueillent la Continuer la lecture#été2023 #02 | Rues d’Alger

#été2023 #02bis | on y voit les saisons

La rue Niki de St Phalle est la dernière de sa tournée. Pour lui c’est une côte. Il l’attaque la sacoche allégée. Il ne lui reste à délivrer qu’un magazine pour le numéro un, une lettre des impôts pour le trois, et une lettre recommandée pour le cinq. C’est une rue qu’il apprécie, bordée d’un côté par quelques immeubles anciens Continuer la lecture#été2023 #02bis | on y voit les saisons

#été2023 #02 | L’intérieur du temps

Une antenne parabolique argentée direction le plafond à côté d’un pont à la rencontre de l’impossible, un ronronnement calfeutré ce ne sont pas des pas, ni l’oiseau en cage concierge du couloir, pousser la porte, ne pas décrire le tableau au mur, des tranches d’oranges stylisées, des rondelles de citrons, non ne pas décrire, pousser une autre porte sans résistance, une Continuer la lecture#été2023 #02 | L’intérieur du temps

Arrière-salle / été 2023, du roman #2

Heureusement là, la lumière est plus douce. Les craquelures des accoudoirs de cuir des fauteuils se laissent voir avec pudeur, assumant enfin d’exister comme signe possible que des corps se sont là posés, avachis, tortillés. Sous les gros coussins avachis il peut y avoir des petits bouts de papier écrits, l’espoir revient qu’ils soient lus en révélant la poésie des Continuer la lectureArrière-salle / été 2023, du roman #2

#été2023 #02 | Courant d’air

Une fois la grande porte bleu ciel écaillé refermée derrière soi, on pénétrait dans un couloir qu’on ne distinguait pas dans un premier temps, plongé dans l’obscurité par un brusque contraste de luminosité. Un œil de bœuf placé au dessus d’un évier, dans un renfoncement, était la seule source de clarté de ce que je savais être un corridor, un Continuer la lecture#été2023 #02 | Courant d’air

#été2023 #02 | Quand tu t’y vois sans y être pour de vrai

En bas, les deux grandes pièces. Proportions inversées par tes souvenirs, alors que le haut est de loin le plus vaste, c’est de loin le bas qui tient le plus de place dans ta tête quand tu t’y vois sans y être pour de vrai. La cuisine surtout, elle-même plus petite que la pièce d’à côté avec son poêle à Continuer la lecture#été2023 #02 | Quand tu t’y vois sans y être pour de vrai

#été2023 #02 (2) | quelque chose à vous dire

à A, G & B La grille d’entrée d’un gris passé roule sur un petit rail d’acier, fermée elle laisse passer les chats, à droite la tonnelle et la douche d’après plage, les fils où on suspend les habits, le grenadier, une vigne un banc, un puits des plantes grasses. Des cailloux, des coquillages, une branche transformée en canard par Continuer la lecture#été2023 #02 (2) | quelque chose à vous dire

#été2023 #02 | Le gros œil traverse

Le gros œil traverse la petite fenêtre placée à hauteur d’homme sur la droite de la lourde et large et beige porte pare-feu, il rebondit sur le lino clair et propre et poinçonnée en plusieurs endroits, il est sensible à la douce couleur orangée de la pièce et à sa chaleur aussi, il saisit un petit rayon de soleil à Continuer la lecture#été2023 #02 | Le gros œil traverse

#été2023 #02 | Une présence inquiétante

Toujours revenir à ce cimetière, la chambre. Les tâches grises sur les murs. Les livres, partout, par milliers, dans des étagères pleines, prêtes à tomber. Et la poussière, tenace, résultat d’années de laisser-aller. Tout ça était le signe d’un abandon, inévitable, qui avait pris de chaotiques proportions. Il s’était isolé. Au sommet d’une sombre tour sans issues, un donjon plein Continuer la lecture#été2023 #02 | Une présence inquiétante