#été2023 #01 | La salle aux archives

J’écris dans une pièce sans fenêtre, la salle d’archives du bureau d’étude pour lequel jetravaille. C’est une pièce d’approximativement quatre mètre sur neuf. Un plafonnier l’éclaire de façon rudimentaire. C’est une sorte de couloir où il n’y a rien sinon une porte, quatre murs de béton gris, trois armoires en métal dont une est à mon nom et dont moi Continuer la lecture#été2023 #01 | La salle aux archives

#été2023 #01 | Vivre ainsi.

Vide immense, absence de lumière, pas claudiqué. Il transgresse la droite scellée, dernière marche vers la toile dense du récit. Il se retourne – lourd ensommeillé – pour doucement adoucir l’érosion. En cette voie sinueuse, il se vautre dans le recueillement des salutaires mensonges, seuls outils de préservation. Au milieu de rires approximatifs, de sanglots insalins, il ceint le plus Continuer la lecture#été2023 #01 | Vivre ainsi.

#été2023 #01 | Annie Dillard, le roman commence par en inventer l’auteur

Pour écrire, je n’ai pas trouvé mieux que le confort sommaire d’un véhicule blindé léger. Quel que soit l’endroit. Quel que soit le moment. Ces engins tout terrain m’ont toujours offert un environnement propice au travail d’écriture. Les bruits extérieurs y sont étouffés. Les odeurs de fluides mécanique, celles de terre et de crasse laissées par d’anciennes et longues campagnes, Continuer la lecture#été2023 #01 | Annie Dillard, le roman commence par en inventer l’auteur

#été2023 #01 | Mort d’un auteur raisonnable

Écorché vif, rebelle à la modernité, admirateur de Samuel Beckett, de Richard Brautigan et de William Faulkner, Victor Clément n’était rien de tout cela. Il aimait les gens raisonnables puisqu’il en était un et appréciait, toujours avec mesure, ce qui faisait sa personnalité. Discret. Réfléchi. D’une humeur plaisante, toujours égale. Victor menait une vie confortable dans un bel appartement parisien. Il Continuer la lecture#été2023 #01 | Mort d’un auteur raisonnable

#été2023 #01 | Rue du pont renversé

Il n’y a pas de début, il n’y a pas de première phrase. Il ne faut pas faire de pause, la pause est une faute, l’enregistrement s’arrête, les mots passent dans l’air. Il faut continuer de parler, ne pas s’arrêter, parce que sinon, les mots ne s’écrivent pas en blanc sur le noir automatiquement à partir de ce qu’est une Continuer la lecture#été2023 #01 | Rue du pont renversé

#été2023 #01 | L’atelier

Il suffit de prendre l’ascenseur – quand il n’est pas en panne – pour descendre les quatre étages, déverrouiller dans un bruit qui claque l’électromagnétique ouverture de la porte vitrée blindée, traverser la rue, ouvrir la porte de garage Hörmann qui ferme le passage carrossable entre les immeubles numéro 5 et numéro 9 de cette rue G. , accéder au Continuer la lecture#été2023 #01 | L’atelier

#été2023 #01 | Au clavier

Au téléphone une voix lui avait dit : quelqu’un aimait tellement écrire qu’il passait des heures à écouter la radio et à retranscrire ce qu’il entendait. Il ne se rappelait plus si cela était au clavier ou à la plume. Enfant, une veille machine à écrire traînait chez ses grands parents dans une chambre de bonne. Les barres de caractères Continuer la lecture#été2023 #01 | Au clavier

#été2023 #02bis | numéro 8

Je cours après lui, je le perds, je le retrouve. Il m’échappe, me piège. Je marche en sandales dans cette capitale légionnaire dont les rues ont été pensées d’équerre. Les pâtés de maison sont tristement alignés comme des dominos sur une table. Pas moyen de trouver la courbe. L’atmosphère est sèche et terreuse, sans fantaisie aucune. Quittant l’école Voltaire rue Continuer la lecture#été2023 #02bis | numéro 8

#été2023 #02 | Du roman. Jane Sautière.

Pas besoin d’y retourner, je la vois cette rue immobile statique, le seul bruit qui m’en reste vers vingt-trois heure, des talons hauts énergiques passent devant la fenêtre de ma chambre. Mais je ne veux plus y penser. Trop calme cet immeuble. Une grande double porte ouvre sur un palier de minuscules mosaïques irrégulières. Un petit fenêtron grillagé, sur la Continuer la lecture#été2023 #02 | Du roman. Jane Sautière.

Protégé : #été2023 #03 | comme je l’avais dit, Gertrude Stein

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