#été2023 #00 | prologue, 1933

Ce bouquin, on me l’a mis dans les mains malgré moi. Un format livre de poche qui n’entre pas dans les poches, ou alors, peut-être dans la poche centrale d’une salopette. J’ai écouté le libraire en parler à une cliente. J’écoute rarement les libraires. Je suis trop timide pour leur demander un renseignement, ou alors un titre dont j’ai entendu Continuer la lecture#été2023 #00 | prologue, 1933

#été2023 #00 | prologue

Il n’est devenu le livre qu’avec ces petits sédiments d’existence, qui, petit à petit, sont venus s’ajouter à sa masse imperturbable d’œuvre, ces presque rien  que l’on dissimule, que l’on n’écrit ni ne dit. Non ce ne sont pas les premières lectures studieuses qui le révélèrent, le livre, ni même cette couverture désuète des vieux poches, qui plus est doublée d’un Continuer la lecture#été2023 #00 | prologue

#été2023 #00 | prologue, LE roman

Cheminement dans l’histoire d’une région, de la fondation d’un quartier à la description de l’inextricable jungle qu’il devient, ce roman décrit et confirme l’enchantement des liens entre les êtres doués de parole et de sentiments, les plantes et les animaux, la nature en mouvement perpétuel, l’espace-temps qui se déploie. Ce texte choral et chatoyant, tissé de français et d’une langue autochtone, Continuer la lecture#été2023 #00 | prologue, LE roman

#été2023 #00 | rien

Rien c’est presque tout dire vous allez deviner rapidement de quel roman je parle. Je l’ai ouvert comme tous ceux avant lui par la première page j’ai d’abord tourné une page blanche comme il se doit, trace de fabrication de cahiers pliés, coupés et collés. Une page vide, suivie d’une page de titre sans nom d’auteur, suivie des titres du Continuer la lecture#été2023 #00 | rien

# Comédies h #00 | Prologue

C’est revenu comme un coup d’arrêt paradoxal : ne me dis pas que j’avais oublié. Impossible d’oublier, la preuve : ça revient. Reste à creuser. Retrouver le moment, le pourquoi, le sillon creusé jusqu’à aujourd’hui. D’autant qu’hier encore, au téléphone, j’avais cette voix ayant traversé quatre-vingt-dix années à la force d’un désespoir si grand, qu’elle est arrivée jusqu’ici, rescapée généreuse, jusqu’à correspondre Continuer la lecture# Comédies h #00 | Prologue

#été2023 #00 | Prologue

— Tu t’ennuies ?Ma grand-mère me prend par la main et m’entraine au salon. La porte de la bibliothèque de merisier grince. Est-ce le cuir grainé des couvertures qui donne d’emblée cette sensation de fraîcheur alors que dehors le soleil tape trop fort pour aller y mettre le nez ? Elle réfléchit puis bascule l’une d’elles, sombre et austère. Le titre est doré, Continuer la lecture#été2023 #00 | Prologue

#00 | double zéro | prologue atelier d’été

d’abord c’est l’amour – d’abord et avant tout – probablement l’amour, le héros tient sur son cheval d’une assiette parfaite – il me semble me souvenir qu’il porte le grade de lieutenant – il a été muté ici là ailleurs – il a les faveurs de l’administration militaire, par son père – les liens familiaux viennent ensuite, oui, il va Continuer la lecture#00 | double zéro | prologue atelier d’été

#été2023 #00 | il est midi à Saché

Ne cherche pas dans ta bibliothèque, tu pourrais bien te laisser berner par l’artifice, le nom, le titre, des raisons savantes qui ne sont pas les tiennes, des images qui ne t’appartiennent pas. Cherche dans tes souvenirs. Quête imparfaite, évidemment, tu n’aimes pas quand tout est cadré. Lentement, dans la brousse sauvage qui envahit tes souvenirs littéraires, fraye-toi un chemin. Continuer la lecture#été2023 #00 | il est midi à Saché

#été du roman #00 prologue | quand tu essaies d’imaginer un roman d’artiste.s sur les débris que l’on voit (ou pas) !

[…] il ne reste à mes yeux que deux occasions où l’artiste reste libre de communiquer : l’une devant l’oeuvre achevée, l’autre à l’intérieur de la vie quotidienne proprement dite,où l’on montrerait ce qu’on est devenu à travers le travail, se soutenant, s’aidant, s’admirant ( au sens le plus humble du mot ) mutuellement. Mais dans l’un et l’autre cas, Continuer la lecture#été du roman #00 prologue | quand tu essaies d’imaginer un roman d’artiste.s sur les débris que l’on voit (ou pas) !

#été2023 #00 | relire

La couverture le dit roman.C’est la lumière du soir qui m’a mis sur la voie, la route qui longe la mer. Cherchell, Tipaza, le gardien qui avait connu Camus disait il. Le mur contournait l’arbre, un sapin pas même droit. Le mur blanc de chaux, le tronc du sapin noir, le ciel, la mer, la mémoire recrée, embellit, y retourner Continuer la lecture#été2023 #00 | relire