Prologue | L’eau comme encens

L’eau saisit les mains. La fraîcheur s’en empare, un instant les sépare du corps et les plonge dans l’univers. L’eau se saisit de la lumière qu’elle appose sur les mains en écailles d’or. Les mains s’adonnent à l’eau et se mêlent l’une l’autre. Les mains d’eau retournent, couple de grands poissons cuivrés, à leur source. L’eau répond à l’appel de Continuer la lecturePrologue | L’eau comme encens

Bassin perdu

Vingt-cinq mètres et quatre lignes d’eau chlorée sur une barge en bord de Seine au pied des trains de Saint-Lazare en contrebas du cimetière avec la tombe de Ravel la tombe de Louise Michel et celle de mes grands-parents – l’usine Citroën en ombre portée. Cette piscine a existé – on payait l’entrée en francs – les gosses couraient autour Continuer la lectureBassin perdu

LAC

Tu vois le lac d’en haut. Comme un œil blanc au milieu de l’image. Comme l’œil crevé du chat. Il y a cette barque au milieu du lac. Une femme s’y tient assise. Sa silhouette blanche. Une vieille femme. Sa chevelure épanchée sur l’eau. Grise. La barque encalminée elle pourrait disparaitre aspirée par l’eau ; elle pourrait, emportant la femme. Continuer la lectureLAC

le goût de l’eau

d’où me vient ce goût de l’eau je dis l’eau c’est la mer le goût de la mer le goût au sens propre même boire la tasse ça me plaisait le goût du sel dessus le sucre d’une boule coco aussi sa force la mer comme elle apaise comme elle berce noie le goût des larmes comme elle ploie sous la Continuer la lecturele goût de l’eau

coriolis

l’eau mais c’est tout simple, ça tourne dans l’évier quand il se vide ça bouge en vagues tranquilles viens il fait chaud derrière les rochers si profonde et si bleue tiède viens nager un peu d’écume quelques petites bulles fendre planche yeux au ciel goût du sel et goût du soleil l’eau Salammbô Gammarth (non, Mégara le faubourg, non) un Continuer la lecturecoriolis

100 mots et de l’eau (prologue aux ateliers)

Un exercice tout simple ? Oui, oui, pour que chacun se lance d’après ce qu’il dispose déjà en lui-même d’images, sensations, souvenirs et perceptions pour donner matière à l’écrire… Mais une contrainte de forme aussi : un bloc de prose, et 100 mots maximum (allez… 120 si vous voulez), pourvu que ce soit un bloc continu de prose compacte. Dedans Continuer la lecture100 mots et de l’eau (prologue aux ateliers)