#P6| Où tout se désassemble

« Quand le monde était de cinq siècles plus jeune qu’aujourd’hui, les événements de la vie se détachaient avec des contours plus marqués. De l’adversité au bonheur, la distance semblait plus grande ; toute expérience avait encore ce degré d’immédiat et d’absolu qu’ont le plaisir et la peine dans l’esprit d’un enfant. » Johan Huizinga, l’Automne du Moyen-Âge 1.Semaine Dimanche 18 juilletIls Continuer la lecture#P6| Où tout se désassemble

#P6 | Pas de possibilité d’être seule

18 juillet, 18h. De mon banc, je vois l’enfant hocher la tête et dire non sans détourner le regard de sa tâche. L’autre enfant insiste en le charmant à l’oreille. Laisser l’enfant décider par lui-même, ne pas intervenir au risque de donner un coup de pied maladroit dans ce début de château de sable qui naît entre eux. L’enfant revient Continuer la lecture#P6 | Pas de possibilité d’être seule

#P6 | Mises de côté

Journal Des images et sensations écartées du reste, mises de côté par l’invocation « souviens-toi ». Lundi Plus tard, dans le sommeil impossible. Un doute étreint les genoux qui claquent ; je me redresse pour écrire, pour mettre en mot, est-ce que l’eau va beaucoup couler, le robinet n’est pas fermé, est-ce ma faute ? Le double de la chambre est introuvable ! Je ne Continuer la lecture#P6 | Mises de côté

#P6 Seul le sourire

Dimanche Le jour de potentielle vacuité entraîne ce paradoxe d’une frénésie d’activités. La maison est un cube immobile, posé là par hasard à la surface de la terre. Qui s’en approche y verra une ruche affairée, qui y regarde de plus près encore y observera le modèle de l’agitation atomique. La peur du vide, elle a renoncé à la dompter Continuer la lecture#P6 Seul le sourire

# P6 Si peu…

J-1/ Errance entre les stands d’une brocante. Je ne cherche rien mais aimerais bien trouver quelque chose. Besoin de l’insolite, du clin d’œil d’un objet, de quelque chose qui m’appelle, d’une échappatoire de l’esprit entre tasses ou verres ( il y en a vraiment beaucoup) vieux outils dont je n’ai aucune nécessité, portrait d’ancêtres inconnus ( mais qui achète ça?), Continuer la lecture# P6 Si peu…

#P6 Seule en jours

 » dans une lumière grêle peut-être mais pénétrante «  Franz Kafka – Journal Dimanche« Il faut que la pointe des doigts frôle les talons » dit la voix de l’écran.  Au plafond la boule chinoise oscille. Plus tard dîner dans le jardin. Eux et moi. Leur couple au long cours. Son pragmatisme. Elle dit souvent: À quoi ça sert ? Verbatim est un Continuer la lecture#P6 Seule en jours

#P6 à quoi tu penses

Pour P6 dimanche –25 1 enregistrement – 17h04 – 87, 88, 89 (toujours eu une difficulté avec le vocabulaire) – ici un ceviche, une première en cuisine – concernant l’épiphanie, soit la vérité toute nue – enfin seul – enfin je n’y comprends rien et c’est tant mieux – en cuisine samedi – 248 enregsitrements (de 8h53 à 11h15) – Continuer la lecture#P6 à quoi tu penses

#P6 | Une semaine de solitude

Lundi. Dans l’encadrement de la fenêtre, je prenais soin, machinalement, de passer le balai sur une toile d’araignée. Depuis plusieurs semaines, j’imagine la même araignée reconstruire sa toile chaque fois que je la détruisais. Chaque fois que les brindilles de paille de riz dévastaient les fils fragiles de son logis, l’araignée devait recommencer sa tâche avec la patience d’une première Continuer la lecture#P6 | Une semaine de solitude

#P6 – Filoselle

dimanche 25 juilletComme la veille, la lune se dévoile derrière les arbres, un halo très lumineux. Puis je la vois trop grosse, déformée et floue, cette vision me met mal à l’aise, je ne sais plus si c’est la lune ou une planète géante. Elle a pourtant une belle couleur orangée. Et à sa gauche très visible un point lumineux Continuer la lecture#P6 – Filoselle

#P6 Une semaine à reculons

Dimanche Journée peu propice à l’écriture. Comme souvent les sollicitations extérieures éparpillent l’attention et le réel se dissout dans une diffraction d’impressions fugitives qu’aucun effort ne permet de restituer après coup.  La vie échappe et s’effiloche avec ce sentiment envahissant d’impuissance. Rien ne retient l’intérêt. On se noie volontairement dans la vie sociale pour échapper à l’angoisse d’exister. Ce n’est Continuer la lecture#P6 Une semaine à reculons