# P5 Fluctuat et mergitur

Un déchirement. Le cri retenu. Puis l’écoulement soudain s’écroulant sous les tripes quand s’est écartée, vive écorchée, ce qui s’accrochait à l’existence comme la véritable et non seconde de ses peaux. Lorsque les possibilités, les attentes, et toutes les potentialités s’éteignent car plus rien n’existe désormais que l’absolue certitude de ne plus surmonter l’ombre de soi-même … Ce qui hier Continuer la lecture# P5 Fluctuat et mergitur

#P5 | Involution de l’être en soi

Ça se creuse en elle, un gouffre l’aspire et la tient là suspendue au-dessus du vide. Où prendre appui ? effarement des parois lisses, stupeur de la chute sans fin. Et le battement qui cogne en elle assourdit sa pensée, affole les neurones, anéantit la volonté. Ça se fissure en elle, effondrement vertical, émiettement du miroir, tandis qu’elle s’y effraie. Ça Continuer la lecture#P5 | Involution de l’être en soi

#P5 | Le Lâcher prise ?

Tout à coup la limite est atteinte, plus de lumière que le silence et l’oppression. Tout craque, la pensée arrêtée, réflexion bloquée, tétanisation totale. Avant l’explosion trouver une échappée, pas d’échappée. Le sang afflue au visage, un coup au cerveau comme on dit un coup à l’estomac, attraper une chaise une autre les jeter avec force n’importe où, rien n’arrête Continuer la lecture#P5 | Le Lâcher prise ?

#P5 | goulot d’étranglement

Ça dézoome, je m’entends parler. Devant moi les gueules de l’entonnoir tricéphale ; derrière elles, l’avenir. Mon cerveau se sait affûté (il ne le sera qu’une autre fois autant). Il a intégré, après tous ces exercices, qu’il se tient sur un point d’inflexion de la courbe. Il ne s’agit pas de faire de double-lecture éthérée, ni de se focaliser sur des Continuer la lecture#P5 | goulot d’étranglement

#P5 Barrage

Un barrage, une digue. Au seuil du balbutiement, tout s’arrête. Lèvres esquissent. Béance à peine. Œil s’affole, cherche ne pas voir, cherche ne pas être vu, ne parvient se fermer. Gorge : ici tout a lieu. Tout, soudain, c’est rien. Souffle suspendu. Surtout ne pas tourner le cou. Sons émergent, autres que ceux. Le pas : l’accélérer. Le pas : le ralentir. Impossible Continuer la lecture#P5 Barrage

#P5 Chute libre

Le nœud ne se desserre pas, trop serré le nœud, ici, dans la gorge, au carrefour des respirations, affole les sens, excite les fêlures. Pas de main à saisir, pas de rampe, pas de filet, aucun accessoire estampillé sécurité, aucune issue de secours, parcours obligé, piste noire savonnée, savonnée en noir, je prends de la vitesse, l’ivresse me cajole, pas Continuer la lecture#P5 Chute libre

#P5 Dans un souffle

écrire malgré tout / j’aurais pu écrire la respiration courte … difficile … le matin au réveil … des boucles de mots sur la certitude d’un échec … sur le temps perdu … les rendez-vous ratés / j’aurais pu écrire les vertiges … l’équilibre en rupture dans la rue … les chutes … le système central détraqué et qui se Continuer la lecture#P5 Dans un souffle

#P5 De la dentelle sans trame

Le corps, c’est des bouts de napperons que l’on raccroche l’un à l’autre, des assemblages de tissus musculaires, de tissus nerveux, de tissus adipeux. Ajusté à la main, à l’aiguille, au crochet, l’être s’habille d’étoffes de squelette, se ficèle de broderies de chair. Des bords en dents referment l’ensemble au niveau de l’échine en courbe. C’est un ouvrage très régulier, la dentelle : un travail de la Continuer la lecture#P5 De la dentelle sans trame

#P5 | démoulage

Une béance scintillante dilate l’atmosphère — la douleur lèche les secondes — la langue ne se reconnait plus — absolument tout est étranger. Au loin une voix métallique rose et blanche annonce ce qui va suivre ; écartez-vous du quai s’il vous plaît. Les organes creusent des tranchées, coordonnent la mêlée, le temps remué s’épaissit déjà. Tout autour de vagues Continuer la lecture#P5 | démoulage