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Ça se passe très vite. Effarement. Ça galope. Plein de bruits partout qui me dispersent. Le corps fermé dans sa coquille. Un ange au dessus de ma tête si loin, Inatteignable. Je cours très vite, le plus vite possible le tout dans une immobilité affolée. La lumière est nuit. Mes yeux me regardent. Mon ventre et mes intestins changent de Continuer la lecture#P5
Le corps n’est pas là où je le pense. La trahison de la sensation me cloue. Mes pieds ne sont pas où je les sens. Cette prise de conscience me submerge, me cloue, m’ahurit. Je tente de faire bouger mes doigts, l’afflux percute le vide. A côté. Enfermée dans cet état de démembrement. Mon corps expulse toute substance, mon estomac Continuer la lecture#P5 La peau comme seul rempart à la dilution
« Ma petite Eva, que vous êtes gentille d’avoir si bien fait briller l’argenterie. – Je ne suis pas spécialement petite, ni à vous d’ailleurs. – Mais qu’est-ce qu’il vous prend , ma petite Eva ? » Eva aurait tant aimé répondre ainsi. Mais non, elle a poursuivi la conversation comme si tout était normal et naturel, comme s’il n’y avait pas eu Continuer la lectureMA PETITE EVA
Avant il y a la barrière, le mur, l’obstacle, quelque chose qui bloque tout ce qui devrait normalement passer, fluide, pensée, tout ce qui coule sang, eau, torrent il y a une barrière qui retient le plein d’un côté. De l’autre, le vide. Avant il y a donc tout ce vide qui résiste. L’autre s’agite. Il y a le corps Continuer la lectureC’est la tempête explosée après trop de calme rentré quelque chose a sauté là à l’intérieur quelque chose d’électrique reste, étincelle, cherche l’autre côté de la ficelle pour reconnecter
Disparaître les pensées. Existe un monde sans pensées où il est possible d’aller sans encourir de risque grave. Disparue. Durée inquantifiable. D’abord tenir. Tenir. Se répéter de ne surtout pas lâcher et puis plonger. Quand le temps est venu, plonger enfin, enfin, plonger dans l’instant où plus rien ne se réfléchit. Les idées ont été chassées, les sensations opèrent en Continuer la lectureEXPÉRIENCES DANS LE MONDE SANS PENSÉES
L’impact La déflagration La fragmentation de l’être La petite phrase qui fait mal et la fissure soudaine, béante. Une seule sensation: le vide Tu n’es plus qu’une grande poche de vide. Encore gonflée mais tu ne sais plus pour combien de temps. C’est le vide. Le vide absolu. Qui se substitue à la pensée. L’air commence à manquer. Black out Continuer la lectureDéflagration
… contre un mur, le dos échoué sur une phrase taguée dans la nuit (life begins at the end of your comfort zone), la musique à fond de balle me tient, c’est joli dans mon oreille tout contre au bord et sur les bords, posé là haut tout en haut comme ces valises indiennes, j’ai cru voir sur le papier Continuer la lecture#P1 | Lieux où j’ai dormi
… Ça ne prévient pas et c’est déjà là. Un mot, un regard, un geste a suffi. L’oreille bourdonne, la respiration ralentit, ralentit, s’accélère, s’accélère. Le regard se fige, la langue s’assèche, mollusque sans muqueuse. Ça picote dans les pieds, lourdes les jambes flagellent, vaudrait mieux s’asseoir, même parterre, s’appuyer contre, vite un soutien. Le cœur s’emballe, bat la chamade, Continuer la lecture#P5 Au-delà de
ventre qui se tord en ver d’angoisse Tout commence dans le ventre. C’est le signe de la fracture. Que plus rien ne va. C’est immédiat. Ca saisit. Ne laisse pas le choix. Hurle sans détour. L’angoisse se loge là où tout commence, au plus ombilical de l’être. Elle est viscérale. S’ingère, ne se digère pas, coupe l’appétit, nourrit de l’intérieur, Continuer la lecture#P5 | Viscéral
je te souris comme une caméra de surveillance sa focale aux aguets
je te souris comme un centre commercial aux premières lueurs des soldes
je te souris comme un joker aux lèvres écorchées Continuer la lecture#comme | je te souris comme