#P6 Ce qui se vide, ce qui se remplit

Lundi (0)Ça y est, il est parti. Il est même arrivé. Réalise-t-on seulement l’absence que lorsque les habitudes se trouvent inhabituelles ? J’ai mangé seule, j’ai regardé seule la télévision. Avantage : j’ai pu choisir le programme débile qui me plaît (enfin qu’il me plaît de regarder en cachette pour me vider le cerveau). Inconvénient : à qui le cacher Continuer la lecture#P6 Ce qui se vide, ce qui se remplit

P3 – Cure de raisins

Une assiette, une grappe, raisin blanc chasselas biologique. La main s’empare du raisin, le porte à la bouche, le jus coule, la langue est sucrée, peau du raisin mâchée et rejetée, posée sur le bord de l’assiette avec les pépins. Une assiette, une grappe, raisin blanc chasselas biologique. De nouveau, la main, raisin, jus, sucre, peau, bord d’assiette et serviette Continuer la lectureP3 – Cure de raisins

P#6 | journal d’une conne qui attend…

Jeudi journée perdue trop fatiguée par le manque de sommeil et la migraine renforcée par le bruit des machines du chantier d’en face la voiture du voisin a disparu il a dû partir en avance en vacances pour éviter les embouteillages mercredi un banc au soleil enfin voir les fleurs que j’aime tant avoir le temps et plus tard quand Continuer la lectureP#6 | journal d’une conne qui attend…

#P6 Je te salue !

Le jour d’avant 01 Sur le port le long du canal le vent souffle. Sous les saules, 3 tables, des bancs, 5 personnes viennent écrire. Le vent bouscule les papiers, les livres cherchent à les retenir. Retrouver les mots pour embarquer l’atelier vers une rencontre au fond de l’Océan. L’Océan que nous saluons avec Lautréamont. Plaisir pour chacun de clamer Continuer la lecture#P6 Je te salue !

#P5 – La volte de tes eaux

Il n’y a plus d’ainsi dire, plus de gloriole, plus de sel bonimenteur, onde à neutro, ni sangle ni romance – aucune sonde à bien-être – quand la caboche avale le ramage des mers. Regarde la barque étoffer son astre à paquebot, son reflet mineur sur les alvéoles du cœur, tu rames toujours à raccourci, faire fi du lustre et Continuer la lecture#P5 – La volte de tes eaux

#P3 | Tourmente sur l’Aubrac

Gâteau mousseux, vaporeux, blancheur neigeuse, vagues crémeuses. LE gâteau. Tradition, recette de famille, depuis…mettons…trois générations. Cela ne remonte pas trop loin, mais c’est bien ancré. Gâteau d’anniversaire tout en rond décoré de bougies, de Smarties, de couleurs, de gaité, bûche de Noël en forme de cake couvert de copeaux de chocolat et de pères Noël, gâteau surprise simplement par gourmandise Continuer la lecture#P3 | Tourmente sur l’Aubrac

#P6 Perceptions

Jeudi 29 juillet – Peindre. Regarder les pigments se diluer dans l’eau, un infini de grains microscopiques se répand dans le liquide et le colore, en imprégner le pinceau et le faire glisser sur la feuille, une porte s’ouvre sur l’ailleurs. Mercredi 28 juillet – On sonne à la porte, un facteur nouveau style a débarqué de sa camionnette et Continuer la lecture#P6 Perceptions

#P6 Seule pour écrire

Pensant « seule pour écrire » je joue l’effarement. Seule je n’ai pas grand mal à l’obtenir… mais qui est seule ? Seule je me parle, seule depuis longtemps Brigetoun fait des plaisanteries plus ou moins drôles. Brigitte cherche toujours l’envers de l’idée, et bataille contre pour retrouver l’endroit. Bri, agacée par son nom, joue les sérieuses appliquées. Brigitte trouve que Brigetoun donne Continuer la lecture#P6 Seule pour écrire

#P6 (1) ce qui reste au dessus du tamis

Mardi 20 – C’est déjà trop loin ? Rien n’apparaît qui se distinguerait de la chaleur, de la torpeur et l’impression enveloppante d’être privée de mon rythme et le dos qui le rappelle. Mercredi 21 – Le son de quelques gammes, petits fragments de morceaux qui s’imposent, juste le temps de faire résonner la caisse contre moi, de sentir les cordes sous les Continuer la lecture#P6 (1) ce qui reste au dessus du tamis

#P6 Effleurer à rebrousse-poil

La lame du cutter sur la ligne noire au crayon guidée par la règle en plastique blanc. L’épaisseur du papier aquarelle qui résiste oblige le cutter à refaire le même trajet, de gauche à droite. Il faut mettre le corps debout pour peser sur la lame, mais c’est insuffisant. Il faut qu’elle morde plus profond jusqu’à la plaque métallique. Une Continuer la lecture#P6 Effleurer à rebrousse-poil