#P10 Au bord de la falaise

Pourquoi tu m’as frappée, dis, répond, tu regardes ailleurs, c’est trop facile. Pas si facile que ça de frapper. Rien de normal, de naturel mais une pulsion plus forte que toi. Ah, c’est donc ça. Rien que ça, sans plus d’explications. Et on trouve normal de se taper dessus sans aucune raison, parce que c’est comme ça. Il regarde ses Continuer la lecture#P10 Au bord de la falaise

#P10 Nous,

Il faisait chaud, j’allais ouvrir la fenêtre de la chambre où je venais de faire une sieste, «un petit somme» comme disait ma grand-mère. Cette expression faite de ce mot un peu désuet et de cet adjectif affectueux, cette expression «un p’tit somme», ressemblait à ma grand-mère, dans ce qu’elle trimbalait de légèreté, de mine de rien, de pas de Continuer la lecture#P10 Nous,

P#10 Dialogue filé : chansons

Tu crois pas que tes chansons, à tout bout de champ, c’est un peu exagéré, oh tu sais je fais ça pour rire il faut bien rire de temps en temps sinon, mais là, quand même, c’est toujours pareil, ça revient sans arrêt à chaque fois les mêmes trucs déjà mille fois entendus, écoute, moi j’en ai beaucoup, d’accord, mais Continuer la lectureP#10 Dialogue filé : chansons

hors-série #2 | le cache-pot

Il est mort. Dans un incinérateur. En groupe. A moins qu’il n’ait été récupéré, mais même si, pour moi il est mort maintenant et depuis longtemps maintenant. Je ne sais même plus quand ce cache-pot a disparu de ma vie. Le cache-pot de ma grand-mère maternelle, cassé. Morceaux recollés x fois, tant de fois, surtout les rebords. De gros morceaux Continuer la lecturehors-série #2 | le cache-pot

#P10/ Barbara Blomberg

Elle a encore son luth à la main. Elle le tient par le manche, sans lui accorder plus d’importance qu’à un balai, un fagot de bois, un sceptre de pacotille. Dès les premiers mots que lui a dits l’homme assis devant elle, ses joues se sont teintées de rouge, mais peut-être est-ce l’effet de la chaleur qui monte de la Continuer la lecture#P10/ Barbara Blomberg

P#10 j’dis ça j’dis rien !

je me gare à la station essence, je fais les opérations répertoriées pour faire le plein comme ils disent et quand je saisis le pistolet, je remarque trop tard qu’il n’est relié à la pompe par aucun tuyau. Ça alors ! c’est con j’aurai du faire attention, je suis pas réveillée moi, j’ai pas vu le panneau, mais y a Continuer la lectureP#10 j’dis ça j’dis rien !

Hors série # 2 – Gel hydro-alcoolique

Flacon transparent ou de couleur vert hôpital, rigoureusement en plastique, contenant du liquide sous la forme du gel alcoolique antibactérien, il se présente avec des formats plus ou moins grands, flacon de poche de 30 à 100 ml à emporter dans le sac, ou bien flacon pompe pour un usage collectif, de 300 ml, 500 ml, 1 litre, 3 litres Continuer la lectureHors série # 2 – Gel hydro-alcoolique

#P4 | Comment-se-parler-de-tout-de-rien

« Toi 1 – Ne le prends pas mal… Ce n’est pas pour dire mais…Toi 2 – Ça ne me pose aucun problème.Toi 1 – Je ne veux pas te blesser. Ne te fâche pas.Toi 2 – Excuse-moi je te coupe. Ça ne doit pas être facile.Toi 1 – Je ne peux pas aller plus vite que la musique.Regarde-moi quand Continuer la lecture#P4 | Comment-se-parler-de-tout-de-rien

hors-série #2 | alliage de métaux chrome cobalt recouvert d’un spray titane et hydroxyapatite avec insert en polyéthylène

Cause : usure irréversible du cartilage du genou gauche due à une arthrose post-ménopause importante, augmentée d’une surcharge pondérale. A noter : Raideurs dans les hanches qui induisent chez la patiente un déhanchement sur le côté droit. La patiente (infirmière) est debout en permanence, dans des conditions parfois d’extrême fatigue. Elle dit souffrir pendant la marche, dès qu’elle monte ou descend les Continuer la lecturehors-série #2 | alliage de métaux chrome cobalt recouvert d’un spray titane et hydroxyapatite avec insert en polyéthylène

# P8 À table

Tu n’as pas relevé la tête. De l’assiette encore tu es penché sur les miettes imbibées de jus de viande. À la question tu te tais et c’est peut-être encore celle que ton père te posait déjà qui reste en suspend dans ta nuque endurcie. Comme tes avants-bras par endroit écorchés des ronces et musclés du bois coupé, du marteau Continuer la lecture# P8 À table