#L5 – Infimes détails

Réparer les vivants Dans chaque pays, il y a des territoires. Dans chaque territoire, il y a des gens. Dans chaque gens, il y a du vivant – Mais du vivant qui peut être déjà mort – Du vivant à réparer, rafistoler, recoudre, retisser, à panser – Plaies béantes ou cachées, espérant que personne ne les voit, ni ne les Continuer la lecture#L5 – Infimes détails

#P7 | l’eau, l’air, le feu, la terre et une fenêtre

Rare journée de pluie sur l’échancrure — le port industriel, l’autoroute, la mer, les ferries, les collines, tout disparaît. Aujourd’hui le vent peine à s’infiltrer entre les gouttes. La tour de Jean Nouvel et sa compagne — deux fantômes qui soupirent — seront bientôt avalées par la poussière de l’eau. Les yeux de la Friche fixent droit devant, plus pour Continuer la lecture#P7 | l’eau, l’air, le feu, la terre et une fenêtre

#P7| La 5ème saison

La moto baignée dans une flaque de soleil au pied de l’arbre. Cet arbre qui est peut-être centenaire haut comme il est et qui a été sauvegardé au milieu des constructions alentour. C’est en bas à droite si on se penche par la fenêtre quand on recherche le soleil avant qu’il ne s’en aille de l’autre côté de l’immeuble. Mais Continuer la lecture#P7| La 5ème saison

#L6 Quatre solitudes

La voyageuse Je partirai demain matin mue par une force qui me propulse je ne sais où. Besoin irrépressible d’être seule et d’explorer le hasard. Même sentiment depuis l’enfance, besoin qu’on me fiche la paix. Je ne suis jamais aussi calme, apaisée que lorsque je suis seule dans la nature ou bien dans un jardin, j’ai plaisir à être en Continuer la lecture#L6 Quatre solitudes

#L7 | 16 notes

travail en cours… espaces pleinement ouverts 1- L’idée de quelqu’un qui arrive quelque part m’a rapprochée d’un livre retrouvé et relu peu de temps avant, Le Pèlerin de Fernando Pessoa, un conte initiatique écrit en 1917. Plus que la nature du récit lui-même, c’est la pureté de sa langue qui m’est revenue en mémoire. Longtemps j’ai suivi la route, m’enfonçant Continuer la lecture#L7 | 16 notes

#P6 | Paradoxes du solo

Lundi : Matinée dans le TGV. Une fois que nous sommes installés, étrange sentiment de solitude au milieu de tous ces gens. Ce paradoxe, la solitude des grandes villes, la solitude des transports en commun, la solitude au sein de la famille. J’ai pourtant longtemps vécu seul, mais j’ai l’impression de ne pouvoir trouver la solitude que dans l’altérité. Dans mes Continuer la lecture#P6 | Paradoxes du solo

#L6 L’attente

J-1 Il réajuste les jumelles. C’est bien là. Il n’y a pas de doute. Une ferme aux volets verts, c’est bien cela, même si la peinture défraîchie s’effrite et laisse apparaître du gris sous le vert. La piscine désaffectée, la fontaine, le hangar, tout est à sa place, même ce pneu plein de sable avecses vieilles pelles en plastique et Continuer la lecture#L6 L’attente

#L6 Dans le dédale de tête*

Le regard au bord du sol, la tête loin de la main et de ses soubresauts d’écriture, le bruit continu des moteurs de véhicules en bas de la colline créant un tapis sonore des plus obsédants, agrémenté du klaxon d’un train perforant l’air avant de pénétrer dans le tunnel, saupoudré du rebondissement régulier d’un ballon contre le mur de la Continuer la lecture#L6 Dans le dédale de tête*

#L5 Il nage dans la nuit le plus grand des océans

      il nage dans la  nuit  le plus grand des océans Il neige dans la nuit. Des yeux perdus et autour le chantier. Il n’entend rien, il voit quelqu’un marcher droit vers Lui. Ses yeux lui disent tu tombes bien. Le bleu surgit dans la chute de son corps. Il nage dans la nuit, le plus grand des Continuer la lecture#L5 Il nage dans la nuit le plus grand des océans

#P5 Apnée

À la deuxième marche descendue, le pied ne répond plus, le sol se dérobe, le noir s’installe devant mes yeux; c’est la chute. Un arrêt infini, plutôt l’abandon, le renoncement à la commande centrale. le relâchement de la tension nerveuse. Un cran qui saute, se rompt et la poulie qui dévide le câblage sans plus de résistance et même pas Continuer la lecture#P5 Apnée