#P7 sur ville(s)

1) la première je ne l’ai jamais vue (rue de Marseille); 2) la seconde, je ne m’en souviens plus très bien – on vivait à l’étage,oui – celle de la cuisine, Filipo (le peintre qui sifflotait) avait posé l’échelle pour chauler les murs, j’étais monté, je fus rattrapé par la patrouille et ça a chauffé… c’était « là-bas » – 3) celle Continuer la lecture#P7 sur ville(s)

#L5 Fendu

Et ça, c’est bien bien longtemps après qu’il se le dira, et se trompera peut-être le disant, comme un cri sur soi, une rage contre lui-même : qu’il s’était laissé emporter dans des abysses masochistes tout en rêvant d’un petit monde propret, un monde idéal. Abysse/propret : tout lui ! A courir après les autres, ceux qu’il aurait voulu être et qui ne Continuer la lecture#L5 Fendu

#L7 Ce que je sais

Pourquoi cette écriture Je suis venue dans faire un livre sans projet. Lorsqu’il a fallu que quelqu’un arrive quelque part, c’était une évidence, ce ne pouvait être que lui. Quant au quelque part, les possibles étaient. Celui qui s’est choisi m’a surprise. Ok, alors entrons. Et ensuite les voix qui m’ont fait entendre comme Sophocle compte. Le PDF ? Je l’ai Continuer la lecture#L7 Ce que je sais

#P7 Entre chien et loup

Les couleurs sont franches. Elles ne mentent jamais. Le rose et l’orange dominent, donnent le tempo. Le changement est d’abord discret, presque invisible. La ligne de l’horizon est la première à se modifier. Elle se durcie comme tracée à la règle par un crayon taillé, presque trop affûté. Alors les couleurs s’affichent. Franches. Elle ne mentent pas. Le rose et Continuer la lecture#P7 Entre chien et loup

#L6 Entre quatre murs poreux

Elle projette sur le mur de petits gravillons échappés de ses semelles. Ils rebondissent puis roulent sur le sol de béton. Elle aurait aimé observer l’agitation du dehors mais elle n’est entourée que de murs aveugles et d’une porte vitrée en hauteur donnant sur un couloir sombre. Aucun appui pour faire la courte échelle, grimper et apercevoir un visage, une Continuer la lecture#L6 Entre quatre murs poreux

#P7 Habiter un paysage

Codicille: comment reconnaître un paysage qui compte lorsque l’on vit avec la sensation de n’avoir encore jamais habité quelque part ? Alors on choisit à défaut un paysage que l’on connaît, sans qu’il ne porte la moindre gravité, sans qu’il ne porte la moindre trace d’intime mais que l’on peut parcourir aux heures du jour et de la nuit aisément, où Continuer la lecture#P7 Habiter un paysage

# L7 – Dans l’attentive proximité de Marie N’Diaye

Combien de fois me suis-je rendue dans ce parc, isolé derrière la médiathèque Saint-Marc, perdu dans les herbes hautes, sur la longue pente qui s’amorce depuis le bar tabac du carrefour. Y geignent des enfants fous, leurs gestuelles sismiques, prenant en otage les tobogans et les balançoires, un lieu déserté par les familles puisqu’ils y viennent seuls, dévalant la pente Continuer la lecture# L7 – Dans l’attentive proximité de Marie N’Diaye

#P6 Douce sauvagerie des coquelicots

Lundi 2 août 2021 Aborder le mois du lion dans l’ankylose. Effacer ce jour dans une somnolence subie. Conscience aiguë de l’immobilisme, de l’infécond qui fait long le jour du début. Préfigure du demain ? Qui vient, qui vient, sous l’œil du rien présent. Dimanche 1er août Où soulager cette vessie en toute confidentialité ? Marché animé, entre deux averses, spectacle imminent, Continuer la lecture#P6 Douce sauvagerie des coquelicots

#L7 n°2 du 5 août 2021

Je poursuis ici le carnet d’accompagnement du projet en cours (voir le PDF mis en ligne), ne sachant pas si cela durera, si le projet « prendra ». C’est avant tout un outil méthodologique, une distance prise, un pas de côté. Je termine aujourd’hui et la lecture de Oter les masques d’Eric Pessan, recommandé par François Bon, et la frise chronologique sur Continuer la lecture#L7 n°2 du 5 août 2021

#L7 La paix

1. Sortir de la gare, repérer se diriger – l’avis d’un des chefs de gare (dans le souvenir, les platanes de l’esplanade, mais c’est ailleurs) – le pantalon (on peut rétrospectivement penser à la rumeur d’Orléans et à Edgar Morin), on peut penser à la disparition corps et âme : il y avait dans ces voyages cette possibilité toujours agissante, fantasmée Continuer la lecture#L7 La paix