#P7 alalu

C’est une maison en bordure de route avec un très grand jardin un peu livré à lui-même mais pas tout à fait. Sous le toit, au deuxième étage, des petites fenêtres en meurtrière dans lesquelles on s’encastre pour regarder dehors et contempler. Au loin un tilleul déjà majestueux dépasse l’auvent du bassin. Il est rempli de fleurs blanches et on Continuer la lecture#P7 alalu

#P8 le pendu

Tu étais mort à cause de la mine. Pas plus de détails. Histoire de famille bien concave. Alors l’envie de creuser, pioches, pelles, pics, lampes à huile. Connaître ton corps d’aïeul, ce corps d’ailleurs, jamais connu, juste pendu. Salle des pendus, ironie du sort. Vestiaires de ta vie. Il ne reste qu’une immuable photo sur le meuble Mado. Jamais un Continuer la lecture#P8 le pendu

#L2 Ce qu’il ne sait pas

Lorsque vous vous adressez au bureau des transports réels par portage, vous ne signez rien. Vous êtes seulement amené à lire une fois à haute voix des conditions générales de ventes somme toute assez courtes. Le bureau des transports réels par portage vous assure un transport secret et sécurisé de vos documents sans traçabilité numérique. Vous ne saurez rien du Continuer la lecture#L2 Ce qu’il ne sait pas

#L7 | épluchage

Entre carnets, feuilles volantes, mémo téléphone, conversations, échanges, retrouvailles, découvertes, essais, jeux, colères, photos, voyages, tenter un épluchage pour y voir plus clair…Ou au moins faire remonter à la surface un peu du trouble qui préoccupe mon écriture. Déjà un peu le passé J’ai commencé par écrire un train. Les trains sont essentiels dans la géographie de ce livre. J’aurai Continuer la lecture#L7 | épluchage

#P7 | Promenade intérieure

Le temps comme arrêté, il n’existe pas encore de mouvement, il est encore tôt. Le vent fait claquer les portes. Les feuilles s’agitent, prisonnières. Le sac en osier rempli de papiers journaux aux dates brouillées. Les courants d’air qui sifflent dans les oreilles. Il y a de la vaisselle qui se casse. Bourdon envahissant. Dans le cadre embrumé la promenade Continuer la lecture#P7 | Promenade intérieure

#P7 Orgasme céleste

Emménagement dans cet appartement sous les toits et immédiatement le choc, une fenêtre à double battant s’ouvre sur la capitale, offrant au regard ses toits en zinc et quelques uns de ses monuments les plus illustres. Et en ce soir d’hiver, le soleil joue les funambules sur les toits, le voilà qui s’approche du dôme de la Bourse du commerce, Continuer la lecture#P7 Orgasme céleste

#L5 Le passage de la ligne

Le passage de la ligne, ça pourrait être le nom d’une ruelle étroite entre deux immeubles ou le nom d’une allée ne contenant que des boutiques, à droite comme à gauche, tant de boutiques et tant de choses à voir qu’il faut au minimum la parcourir deux fois, une fois dans chaque sens et très lentement. Il faudrait s’arrêter à Continuer la lecture#L5 Le passage de la ligne

#P4 C’est complet

Tu m’as laissée sortir comme ça, avec ma jupe trop courte, bottes aux mollets et les genoux qui dépassent, c’est complet. Manquerait plus que je tombe par terre et qu’on me ramasse à coup de Mercurochrome, comme quand j’étais gamine dans la rue Michelet, c’est complet. À mon âge, j’ai l’air de quoi. Pas de miroir à l’hôtel, faut dire, Continuer la lecture#P4 C’est complet

#P7 Le temps des jardins

Les fenêtres donnaient sur le jardin. Au premier plan, il y avait de l’herbe, puis un petit massif rond de glaïeuls et de lupins, à droite un petit rosier colorait le mur entre les deux fenêtres de l’autre aile de cette petite maison. Après il y avait un grand rosier rouge, qui gardait la porte verte du garage. Au coin Continuer la lecture#P7 Le temps des jardins

#P7 cinq cieux

Dans l’Yonne, comme partout sur terre, au-dessus des toits, le ciel. À Perrigny, mercredi 17h07, le ciel est chargé de nuages gris, on les dirait même sales. Quelques nuages sont légèrement plus blancs, il reste aussi de toutes petites portions de bleu, de ciel bleu. Au fait, est-ce que le bleu est la couleur initiale du ciel? D’où, la couleur Continuer la lecture#P7 cinq cieux